Entrevaux
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Entrevaux | |
Pays | France |
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Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Département | Alpes-de-Haute-Provence |
Arrondissement | Castellane |
Canton | Entrevaux |
Code Insee | 04076 |
Code postal | 04320 |
Maire Mandat en cours |
Gilbert Laurent 2008-2014 |
Intercommunalité | sans |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 414 m (mini) – 1 541 m (maxi) |
Superficie | 60,37 km² |
Population sans doubles comptes |
868 hab. (2004) |
Densité | 14 hab./km² |
Entrevaux (Entrevaus en occitan vivaro-alpin et provençal) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Entrevalais.
Sommaire |
[modifier] Géographie
La ville est située au confluent du Var et de la Chalvagne, à 472 m d’altitude[1].
On y accède par le train des Pignes ou la route nationale 202. Le sentier de grande randonnée GR4 traverse la commune.
[modifier] Sommets
- Sommet du Gourdon
- Crête de l’Alette
[modifier] Hameaux
- Le Brec
- Le Plan d’Entrevaux
- le Haut-Agnères
[modifier] Histoire
[modifier] Antiquité
Sous l’Empire romain, la cité celte-ligure s’appelait « Glanate » et se situait sur la rive droite du Var. Glanate était un point stratégique puisque situé au carrefour des routes de la voie prétorienne reliant Cimiez à Apt.
[modifier] Moyen Âge
La cité épiscopale, évêché dès le Ve siècle, porte le nom de la Sedz (civitas sedis) tandis qu’à 1 km en amont se préfigure la ville d’Entrevaux. La site, plus facilement défendable que celui de Glandèves et moins exposé aux crues du Var, est occupé au XIe siècle (la plus ancienne mention, Interrivos, date de 1040[1]).
La seigneurie des lieux passe en 1250 des barons de Beuil aux Féraud, originaires de Thorame, qui prennent le titre de barons de Glandèves.
À partir du Xe siècle, la ville se transfère sur la rive gauche du fleuve et s’installe sur l’éperon rocheux où sa situation entre les vallées lui vaut le nom d’Entrevaux Inter Valès. Sous l’impulsion des barons de Glandèves, elle voit son sort définitivement lié au royaume de France avec le rattachement de la Provence à la France à la fin du XVe siècle.
En 1494, la place prise par le duc de Savoie, grâce à une trahison. Le sire de Mirabeau reprend ensuite la ville pour le roi de France.
[modifier] Époque moderne
À la Renaissance, les guerres d’Italie opposent François Ier et Charles Quint qui convoite la Provence et s’empare d’Entrevaux en 1536, grâce à la trahison du seigneur de la ville, Jacques de Glandevez. La moitié de la population est massacrée et la ville est incendiée. La ville se révolte cependant, le gouverneur espagnol est égorgé et la population et son seigneur, Jacques de Glandevez, reprennent la ville, qui se donne se donne au roi de France. Reconnaissants, le Dauphin et le roi déclarèrent par la charte d’Avignon, Entrevaux ville royale du royaume de France, dépendant directement du roi et exemptée de toutes tailles, emprunts, services et devoirs (1541). C’est aussi à cette époque que la cathédrale de Glandèves est abandonnée et le siège épiscopal définitivement transféré à Entrevaux.
Paulon de Mauvans, capitaine protestant, pille la ville à l'été 1560[2]. Entrevaux est le chef-lieu du territoire dit des Terres adjacentes (vallée du Var).
L’isolement d’Entrevaux aux confins du royaume créait une situation périlleuse, aussi tous les souverains veillèrent au renforcement des fortifications. En 1624, Richelieu décide de les compléter et de les renforcer. En 1658, la Porte royale et le pont sur le Var, gardé par une tour à chaque extrémité, sont construits.
Le roi Louis XIV décide de consolider le corset des forteresses qui bloque les grands cols alpins (Briançon, Embrun, Seyne, Colmars, Entrevaux). La tâche est confiée à Vauban en 1690. Les travaux ne sont pas réalisés en entier, mais la ville comme la citadelle sont renforcées : le chemin fortifié date de cette époque. Les portes d’Italie et de France sont également renforcées. La citadelle, perchée sur son piton rocheux, témoigne encore des efforts pour prévenir les tentatives d’invasion. La place forte résiste au siège des Savoyards commandés par le chevalier de Blaignac en juin 1707.
En 1721, les habitants font une sortie et battent les Piémontais qui allaient mettre le siège.
[modifier] Révolution et Empire
À la Révolution, l’évêché est supprimé. Dans la nuit du 17 au 18 janvier 1792, le maire Carros, contre-révolutionnaire (la municipalité inquiète ainsi la société populaire[3]), tente un coup de force contre la Révolution, qui échoue devant l’opposition populaire[4]. La société patriotique de la commune fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, avant juin 1792 : elle est fondée au moment de la tournée des administrateurs départementaux[5]. Le 5 frimaire an III, le représentant en mission Gauthier épure la société[6].
[modifier] Depuis la Révolution française
Le rattachement de Nice (1860) éloigne la frontière. Cependant, la forteresse est utilisée jusqu’au début du XXe siècle, et sert de prison pour les officiers allemands durant la Première Guerre mondiale.
[modifier] Économie
[modifier] Administration
Liste des maires[7] | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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mars 2001 | en cours (2008) | Gilbert Laurent | Indépendant[8] | Conseiller général |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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494 | 677 | 686 | 698 | 785 | 742 | 868 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes |
[modifier] Lieux et monuments
Village médiéval.
Citadelle Vauban en haut d'une barre rocheuse, avec un chemin d'accès très escarpé et fortifié (classée monument historique).
Les fortifications de la ville sont également classées par les Monuments historiques[10].
La cathédrale d’Entrevaux, aujourd’hui église paroissiale (inscrite à l’inventaire supplémentaires des monuments historiques), abrite un grand tableau de l’Assomption de la Vierge, peint par Mimaust vers 1647, et un orgue fabriqué par Jean Eustache en 1717. Elle possède encore cinquante stalles du XVIIe siècle.
Chapelles : Saint-Jean-du-Désert (dans la montagne), Saint-Pierre (au Brec), Notre-Dame-de-la-Seds, Saint-Jean-Baptiste (au Plan), Saint-Joseph (au Haut-Agnèrres), du Bay, Saint-Louis.
L’été, un train touristique du XIXe siècle relie la ville à Annot et Puget-Théniers.
Sur la route nationale 202, en amont d’Entrevaux, se trouvent les ouvrages des Éléphants. Musée de la Moto.
[modifier] Manifestations
Un pélerinage à saint Jean a lieu tous les ans, le 24 juin. Un festival médiéval a lieu chaque 15 août.
Dans le centre ancien se trouve également un musée de la moto, qui possède une riche collection de modèles anciens européens. À l'extérieur de la ville, on peut visiter un moulin à huile du XIXe siècle, encore en activité.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles de Wikipédia
- Communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Commanderie templière d’Entrevaux
[modifier] Liens externes
[modifier] Bibliographie sur le sujet
- Franck Mallet, Entrevaux en Provence, Nice, Editions Serre, collection Les Régionales volume XXIII, 1990, 197 p, ISBN 2-86410-141-6
[modifier] Sources
[modifier] Notes
- ↑ a b Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
- ↑ Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 27274207858), p 211
- ↑ Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 300
- ↑ André Lombard, « Violences et troubles de 1789 à l’An VI », La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 156-157
- ↑ Alphand, p 296-300
- ↑ Alphand, p 333
- ↑ Site de la préfecture des AHP
- ↑ Carte des cantons et Liste des élus, sur le site du Conseil général des AHP, consultée le 14 mai 2008
- ↑ Entrevaux sur le site de l'Insee
- ↑ Ministère de la Culture, Fiche Entrevaux de la Base Mérimée, disponible en ligne [1] , consultée le 6 juin 2008