Chiroptera

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Chiroptères
Pipistrelle commune(Pipistrellus pipistrellus)
Pipistrelle commune
(Pipistrellus pipistrellus)
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infraclasse Eutheria
Superordre Laurasiatheria
Ordre
Chiroptera
Blumenbach, 1779
Sous-ordres de rang inférieur
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L'ordre des chiroptères (Chiroptera) est un ordre de mammifères volants, communément appelés chauves-souris. L'ordre des chiroptères est le deuxième des mammifères en nombre d'espèces (près de 950), il est devancé par l'ordre des rongeurs auquel il est parfois associé.

Il existe deux sous-ordres de chiroptères : les microchiroptères (environ 800 espèces) et les Mégachiroptères (environ 150 espèces dont les fameuses roussettes) mais seules les microchiroptères sont capable d'écholocation.

Les chiroptères sont les seuls mammifères doués du vol actif, à distinguer du vol plané que pratiquent les écureuils volants, les phalangers ou les galéopithèques. Ils se déplacent dans les airs grâce à une aile formée par une membrane de peau entre le corps, les membres et les doigts. Ils ne se posent qu'exceptionnellement au sol et s'y meuvent maladroitement. Ils se reposent en se suspendant aux aspérités par les griffes des orteils.

Généralement actifs la nuit, ils possèdent la faculté de se diriger dans l'obscurité en émettant des ultrasons (écholocation). Les chauves-souris repèrent ainsi les insectes dont elles se nourrissent. Elles émettent des ondes sonores qui se répercutent sur les insectes en plein vol.

Sommaire

[modifier] Anatomie

[modifier] Les ailes et le vol

Les os de l'avant-bras, les métacarpes et les phalanges du deuxième au cinquième doigt sont très allongés. Ils forment la structure de l'aile dont la surface portante de l'aile (ou patagium) est un repli de peau contenant un très grand nombre de vaisseaux sanguins, de nerfs et de muscles. Le tissu qui forme l'aile des chiroptera est l'un de ceux qui se régénère le plus rapidement dans tout le règne animal. Sa forte vascularisation permet la régulation thermique par contact avec l'air lors de l'activité. Le vol des chauves-souris serait encore plus efficient et sobre en consommation d'énergie que celui des oiseaux (moindre consommation d'oxygène) comparables en taille ou type de vol. Des tests en soufflerie réalisés en Suède et aux USA avec des chauves-souris nectarivores ont montré que comme les insectes elles optimisent leur vol lorsque leurs ailes s'abaissent en gérant au mieux les microturbulences du bord d'attaque de l'aile qui confère jusqu'à 40 % de la poussée.
Le pouce n'est pas compris dans le patagium et est pourvu d'une griffe. La membrane située entre le talon, l'extrémité de la queue et le bassin – que l'on nomme uropatagium – peut servir, lorsqu'elle est large, à attraper les insectes ou accueillir les petits pendant la mise bas. Comme chez les oiseaux, le sternum forme une crête (le bréchet) où s'attachent les puissants pectoraux.

[modifier] L'ouïe

La majorité des chiroptères se dirigent grâce à l'écholocation — le même principe que le sonar. C'est en 1791 que Lazzaro Spallanzani a démontré que aveuglée, la chauve-souris pouvait encore se déplacer efficacement, mais rendue sourde, elle n'en était plus capable.

En pratique, les chiroptères émettent des ultrasons par la gueule ou par le nez – celui-ci a alors une forme adaptée – en faisant vibrer leurs cordes vocales. Ses ultrasons varient dans une fréquence entre 10 kHz et 120 kHz — ils ne sont pas perceptibles par l'homme qui ne perçoit les sons que pour les fréquences 20 Hz à 20 kHz.

Sound ? Écouter l'écholocation des chauves-souris Fiche

Les oreilles, dont certaines peuvent être très grandes et pourvues d'un tragus, servent de récepteurs.

L'écho qui résulte des ultrasons émis permet à ce petit mammifère de localiser les objets, d'en déterminer la taille et le mouvement avec une précision extraordinaire. Des tests sur un chiroptère africain ont montré qu'il pouvait entendre les pas d'un coléoptère marchant sur le sable.

D'après des études menées en 2006[1], elles utilisent également une substance magnétique (appelée magnétite) comme «boussole interne» pour s’orienter grâce au champ magnétique terrestre.

[modifier] La vision

Les chauves-souris ont une vision très spéciale et différente (seulement en noir et blanc).

[modifier] Habitat

  • Les cavités souterraines : grottes, anciennes carrières, caves, souterrains, tunnels… Durant l'hiver, c'est le lieu d'hibernation d'une majorité d'espèces, et en particulier des cavernicoles, les trois espèces de rhinolophes (grand murin, murin à moustaches et minioptère). Les autres espèces y passent ou y séjournent plus ou moins longtemps. Ces cavités souterraines ont pour la plupart une température trop basse pour la reproduction.
  • Les cavités des arbres pour les espèces sylvicoles durant l'hibernation et la reproduction : les noctules, la barbastelle, l'oreillard roux, des murins de Bechstein et murins de Natterer. Pour d'autres espèces ce sont des gîtes secondaires.
  • Les bâtiments dans les endroits où la chaleur s'accumule comme lieu de reproduction, greniers et combles pour les murins et le grand et le petit rhinolophe ou fissures et petites cavités pour les petites espèces, pipistrelles et barbastelles.
  • Le dessous des ponts est souvent un habitat de transit.
  • Elles dorment en général 20 heures par jour la tête en bas.

Une bonne connaissance de leur habitat va permettre de préserver leurs gîtes traditionnels d'hibernation en particulier les grottes et les carrières et, pour remplacer la disparition de certains autres gîtes, l'installation de nichoirs (briques creuses sous les ponts, bûches creuses ou planchettes dans les greniers).

[modifier] Migrations

Une partie des chauves-souris sont migratrices. En Europe de l'Ouest, au moins 4 espèces de chauve souris européennes sont migratrices longue-distances (de plusieurs centaines à plus de 3000-4000 km) : Vespertilio murinus, Pipistrellus nathusii, Nyctalus noctula et Nyctalus leisleri [2] Début 2008, aucune donnée sur la très rare grande noctule n’a pu valider ou invalider son éventuel statut de migratrice ou non-migratrice ;

Les premières données disponibles montrent en Europe de l'Ouest des migrations sur un axe principale NE-SW. Une espèce a été détectée sur un axe presque nord-sud traversant la mer Noire. Des données récentes[3] laissent penser que certains groupes de Pipistrellus pipistrellus au moins pourraient également migrer sur des distances importantes.

Des recherches basées sur l’étude des rapports isotopiques (du deutérium et de l'oxygène) des les poils de l’année sont en cours pour mieux comprendre les migrations[4]. La mue se produit annuellement sous l’impulsion d’hormones. Toutes les chauves souris des régions tempérées font une mue par an, toujours dans le gîte de reproduction[5] et toujours en fin de saison de reproduction pour les femelles... et quelques semaines après pour les mâles. Les chiroptérologues espèrent obtenir des données sur l’emplacement des gîtes estivaux et de reproduction, par analyse des poils de chauves-souris prélevés en automne ou hiver lors de leurs migrations ou sur site d’hivernation. L'empreinte isotopique de ces poils est caractéristique de la zone où vivait l'animal au moment de la mue. Des études de ce type ont déjà permise de préciser les voies et stratégies migratoires de petites migration d’oiseaux européens sédentaires[6].

[modifier] Reproduction

Les chiroptères atteignent leur maturité sexuelle de la première à la troisième année suivant les espèces. Après avoir choisi un lieu de parturition, chaud, ce qui peut donner lieu à une grande migration, les femelles donnent le plus souvent naissance à un seul petit car la gémellité n'est habituelle que chez les pipistrelles et les noctules. Elles élèvent leurs petits sans les mâles dans ces colonies maternelles. Elles sont dotées de deux mamelles.

Les chauves-souris naissent nues et aveugles, elles marchent après quelques jours mais, si le vol est inné, à la naissance leurs ailes sont trop peu développées pour les soutenir dans les airs. Les jeunes microchiroptères sont autonomes vers six à huit semaines tandis que les mégachiroptères le sont vers quatre mois.

[modifier] Prédateurs

Étant donné leur mode de vie, les chiroptères comptent peu de prédateurs. En Europe, ils peuvent toutefois être la proie des chouettes, des hiboux et des faucons. Mais leurs pires ennemis sont les parasites. Leurs ailes, avec les nombreux vaisseaux sanguins, sont une source de nourriture idéale pour les tiques et les puces. Les serpents sont fréquents dans leurs dortoirs collectifs souterrains, sans doute comme prédateurs. En Afrique, dans beaucoup de régions, la roussette est un gibier et un plat de choix.

[modifier] Déclin des populations

En Europe, on recense 38 espèces appartenant à 4 familles : 1 molossidé, 5 rhinolophidés, 31 vespertilionidés et 1 minioptéridé. Ce sont tous des microchiroptères essentiellement insectivores.

La plupart des chauves-souris sont en déclin, on constate une accentuation croissante de l'isolement des populations et des colonies.

Les raisons de ce déclin sont multiples mais sont toutes liées à l'activité humaine.

[modifier] Menaces

  • L'utilisation immodérée des pesticides et autres produits phytosanitaires provoque d'une part la raréfaction et la banalisation de la faune entomologique qui est la nourriture des chauves-souris de l'hémisphère nord. D’autre part, certains de ces produits s'accumulent dans les tissus des chauves-souris, voire les tuent par ingestion directe.
  • Il est possible que l'exposition à de nombreux polluants, et une perte de diversité génétique puisse affecter l'immunité des chauves-souris. On constate en tous cas des épidémies préoccupantes au canada avec le Syndrome du nez blanc au Québec[7]. Des coronavirus ont aussi été signalés chez des chauves-souris européennes[8] :
  • La fragmentation des zones boisées, humides et sauvages est également responsable du déclin des chiroptères, ainsi que toutes les modifications paysagères liées aux activités de l'homme (monoculture, assèchement de zones humides, pollution des sols…)
  • En période hivernale, la majorité des chauves-souris hivernent dans des cavités souterraines. La fréquentation accrue de ces sites (spéléologie, tourisme de masse, etc.) intensifie leur déclin.
  • Les chauves-souris ont besoin de conditions très spécifiques pour se reproduire. Or ces sites de reproduction ont tendance à disparaître, notamment dans l'architecture récente qui laisse peu de place aux espaces inoccupés sous les toitures. La destruction ou la restauration de bâtiments anciens, la disparition des accès aux clochers ou aux combles ou l'abattage d’arbres creux ne font qu'amplifier cette tendance.
  • Les chauves-souris sont adaptées à l'environnement nocturne et souffrent d'une pollution lumineuse croissante. Une étude récente a montré que l'éclairage direct des chauves-souris (ici des colonies de Rhinolophus ferrumequinum, Myotis emarginatus et Myotis oxygnathus vivant dans des bâtiments plus ou moins illuminés et non-éclairé, mais dans des bâtiments proches les uns des autres. Les chercheurs ont étudié et comparé les dates des naissances, la masse corporelle et la longueur de l'avant-bras de ces chauves-souris et ont constaté que l'éclairage artificiel retardait le développement des jeunes ces espèces et qu'il pouvait parfois même anéantir toute une colonie. Les petits étaient significativement plus faibles dans les bâtiments illuminés que non-éclairée. Les différences de longueur de l'avant-bras et de masse corporelle suggèrent qu'après l'accouchement le taux de croissance des jeunes est plus faible dans les chauves-souris vivant dans les bâtiments illuminés[9].

[modifier] Protection

Gîte à chauve-souris ("Bats house"), Tallahassee, Floride, USA
Gîte à chauve-souris ("Bats house"), Tallahassee, Floride, USA
  • Toutes les espèces de chauves-souris présentes en France sont intégralement protégées par l'arrêté ministériel du 23 mai 2007 relatif à la protection des mammifères selon l'article L.411-1 du Code de l'Environnement.
  • Depuis 1979, au niveau international, la convention de Bonn et la convention de Berne demandent aux États contractants d'assurer la protection de toutes les espèces de chauves-souris décrites dans les annexes, ainsi que la protection des gîtes de reproduction et d'hibernation.
  • En 1992, la directive "Habitat - Faune - Flore" demande aux pays de la Communauté européenne la protection stricte de toutes les espèces de chiroptères (elles figurent à l'annexe IV), ainsi que la désignation de zones spéciales de conservation pour les 12 espèces figurant à l'annexe II.
  • 19 espèces sont classées dans la liste rouge de la faune menacée de France et 13 espèces sont présentes sur la liste rouge mondiale.
  • De nombreux pays mettent en place des programmes de protection des espèces mais aussi de leurs habitats (arbres sénescents, bois-mort, grottes, mines ou tunnels abandonnés, greniers, gîtes souterrains dont certains rassemblent en hivernage les individus de colonies couvrant plusieurs milliers de km2[10]...)

[modifier] Aspects culturels

Le sommeil du vespertilion
Le sommeil du vespertilion

Les chauves-souris sont sacrées au Tonga, en Angleterre, en Australie, en Bosnie et en Afrique de l'ouest. Elles sont souvent considérées comme la manifestation physique d'un esprit errant. Elles sont intimement associées avec le mythe des vampires à qui on prête la capacité de se métamorphoser en animaux, notamment en chauves-souris. Elles sont aussi le symbole des fantômes, de la mort et des maladies.

Pour les Indiens d'Amérique (tels les Creeks, les Cherokees et les Apaches), elles représentent un esprit malin. En Chine, la chauve-souris est le symbole de la longévité et de la gaieté. Elles portent chance en Pologne et en Macédoine.

Dans la culture occidentale, les chauves-souris sont souvent assimilées à la nuit avec une connotation de malheur ou de mort.

Dans les œuvres populaires elles sont liées à des mythes tels que Dracula le vampire, Batman le justicier, et Ombre Aile d'Argent, héros d'une trilogie chiroptérienne écrite par l'auteur canadien Kenneth Oppel (les trois volumes s'intitulent Silverwing, Sunwing, et Firewing).

La chauve-souris est aussi l'emblème de la ville de Valence et de la marque de rhum Bacardi.

[modifier] Superstitions

[modifier] Idées fausses qui circulent sur les chauves-souris

  • Ces mammifères volants sont pourtant parfaitement inoffensifs pour l'homme.
  • Les chauves-souris ne sont pas aveugles et ne sucent généralement pas le sang des humains, (bien qu'il puisse arriver en de très rares cas qu'elles sucent le sang d'humains endormis comme expliqué plus bas) seules quelques espèces sub-tropicales (vampires) sucent le sang du bétail -.
  • Elles ne s'accrochent pas dans les cheveux.
  • Les chauves-souris ne construisent pas de nid. Elles utilisent les gîtes naturels ou artificiels (combles, clochers, ponts, etc.) ; elles ne modifient en aucun cas le gîte qui leur est offert.
  • Les chauves-souris ne s’attaquent pas aux boiseries ; ce ne sont pas des rongeurs.
  • Aucun risque de voir les chauves-souris pulluler : elles ont au plus un petit par an.
  • Les chauves-souris ont été longtemps persécutées à cause de leurs prétendus maléfices. En les clouant aux portes des granges, on croyait lutter contre les mauvais sorts.

[modifier] Accusations sans doute fondées

  • Quelques espèces (non-européennes) peuvent sucer le sang humain, et sont donc accusées de transmettre le virus Ebola et celui de la rage. Pour ce qui est de la rage, cinq cas de mort humaine suite à des morsures de chauve-souris ont été identifiés[11].

[modifier] Systématique et taxinomie

[modifier] Taxinomie

En français, le terme chauve-souris dérive du latin tardif cawa-sorix à travers sa déformation en calve-sorix ; cawa signifie chouette et calve chauve. Le terme chiroptère dérive du grec kheir (ἣ χείρ): la main et ptéron (τὸ πτερόν ordinairement pluriel τὰ πτερά, le singulier désignant plutôt la plume) : l'aile.

[modifier] Position dans l'arbre phylogénétique

Les études génétiques récentes montrent que la position réelle des chiroptères dans l'arbre phylogénétique est différente de la position classique. Les primates et les dermoptères, autrefois pensés comme proches parents, en sont en fait assez éloignés[12].

Conception ancienne Conception récente
─o
 ├─o Euarchontoglires
 │ ├─o Anagalides dont les rongeurs
 │ └─o Euarchonta
 │   ├─o Scandentia
 │   └─o
 │     ├─o Dermoptera
 │     └─o Primates
 └─o
   ├─o Insectivora
   └─o
     ├─o Chiroptera
     └─o
       ├─o Cetartiodactyla
       └─o
         ├─o Perissodactyla
         └─o
           ├─o Pholidota
           └─o Carnivora 

[modifier] Liste des familles

Les deux sous-ordres et familles de chiroptères sont :

Les mégachiroptères sont surtout crépusculaires, ne se déplacent guère la nuit et se dirigent surtout grâce à leurs yeux et leur odorat. Ils se nourrissent de fruits, de fleurs et de pollen.
Les microchiroptères se servent de l'écholocation. Leur régime alimentaire est très varié.

[modifier] En cas de morsures

Si l'on a l'occasion de toucher une chauve-souris pour une raison ou pour une autre et que, dans ce cas, on subit accidentellement (c'est extrêmement rare) une morsure de cet animal, il est absolument impératif de se rendre dans un centre antirabique pour se faire administrer un vaccin contre la rage.

[modifier] Environnement

L'université de Floride (Gainesville) était envahie par les moustiques. En septembre 1991, un « bat house » capable d'accueillir 200 000 chauve-souris fut construit avec toit de lattes et de bonnes conditions de température et de circulation d'air, et laissé à la colonisation naturelle après un premier essai de transfert resté infructueux.

Au printemps, 18 mâles s'installèrent, suivi par 300 autres mâles dans l'année ; il s'agissait de chauve-souris sans queue du Brésil. Au printemps 1995, arrivèrent plus de 1 000 femelles qui donnèrent naissance à des centaines de petites chauve-souris. En mai 1998, à peu près 70 000 chiroptères peuplaient la bat-house, consommant chaque nuit quelques 60 millions d'insectes réputés nuisibles, ce qui permit de ne plus utiliser le moindre produit chimique et donc de faire d'importantes économies.

Cette population de chauve-souris, attira de nombreux hiboux et faucons, mais aussi de nombreux guetteurs humains, amateurs de chiroptères et d'oiseaux. Quelques années plus tard, l'expérience fut reconduite avec un autre bat-house du côté du lac Alice.

Les chauves-souris pourraient être au moins aussi importantes que les oiseaux dans la régulation des populations d'insectes en milieu tropical. Deux équipes indépendantes[13] ont démontré que certaines espèces d'insectes nuisibles proliféreraient si elles n'étaient pas traquées la nuit par les chauves-souris.

[modifier] Paléontologie

La plus ancienne chauve-souris connue a été trouvée fin 2007 dans le Wyoming, elle a été baptisée Onychonycteris finneyi. Les restes fossilisés et quasi-complets ont été datés de cinquante millions d'années. Ses membres supérieurs indiquent que l'animal pratiquait le vol battu, ses membres inférieurs indiquent qu'il était un grimpeur agile, capable de marcher à quatre pattes au sol et de se suspendre à l'aide de ses puissantes griffes. Sa denture indique qu'il consommait de préférence des insectes mais l'organisation de son oreille interne montre qu'il ne disposait pas de l'écholocation, technique aujourd'hui répandue chez toutes les chauve-souris et qui consiste à émettre des ultrasons pour éviter les obstacles et localiser les proies. Cette découverte clôt un débat scientifique, datant des années 1960, sur la nécessité ou non de l'écholocation comme condition préalable à l'apparition du vol chez les chiroptères.

[modifier] Voir aussi

wikt:

Voir « chauve-souris » sur le Wiktionnaire.

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Le Guide des chauves-souris en Poitou-Charentes, Olivier Prévost, geste édition, ISBN 2-84561-162-5

[modifier] Notes et références

  1. par une équipe de scientifiques de l'université de Leeds (Royaume-Uni) et de l'université Princeton (États-Unis) qui a validé cette hypothèse en soumettant de grandes chauves-souris marron (Eptesicus fuscus à une impulsion magnétique 5000 fois plus puissante que le champ magnétique terrestre - Etude publiée dans "PLoS ONE")
  2. Hutterer R, Ivanova T, Meyer-Cords C. et al. (2005) Bat migrations in Europe: a review of banding data and literature. Federal Agency for Nature Conservation, Bonn.
  3. Josef Bryja (Hongrie)
  4. Ana G Popa-Lisseanu et Christian C Voigt, Relier l’Europe : Retracer les migrations des chauves-souris grâce aux empreintes isotopiques contenues dans leurs poils, 2008
  5. Cryan et al. 2004
  6. Hobson et al. 2004
  7. Bulletin d'info de Radio-Canada (avec vidéo) sur le Syndrome du nez blanc (au Québec)
  8. Brève d'information sur la présence de Coronavirus chez les chauves-souris européennes
  9. sources : 1 et 2(consultées le 01 04 2008)
  10. ex: Eurobats n° 2 "Protection et gestion des gîtes souterrains pour les chiroptères ISBN 978-92-95058-06-4 ([Télécharger ce document, de 21 pages, en PDF) (fr) ]
  11. http://www.buzz-actu.com/index.php?post/2008/05/30/Mefiez-vous-des-chauves-souris-enragees
  12. Frédéric Delsuc, Jean-François Mauffrey, Emmanuel Douzery, « Une nouvelle classification des mammifères », dans La Science, Janvier 2003, 303 [texte intégral]
  13. Source : Science, 3 avril 2008
Ordres de Mammalia vivant (les mammifères)
Prototheria
les monotrèmes

Monotremata

Marsupialia:
les marsupiaux

Didelphimorphia | Paucituberculata | Microbiotheria | Dasyuromorphia | Peramelemorphia | Notoryctemorphia | Diprotodontia

Placentalia:
les placentaires

Xenarthra | Dermoptera | Scandentia | Primates | Rodentia | Lagomorpha | Insectivora | Chiroptera | Pholidota | Carnivora | Perissodactyla | Cetartiodactyla | Afrosoricida | Macroscelidea | Tubulidentata | Hyracoidea | Proboscidea | Sirenia