Bernard Lugan

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Bernard Lugan, né le 10 mai 1946 à Meknès (Maroc), est maître de conférences hors classe à l'Université de Lyon III, où il assure un module en « histoire et géostratégie de la francophonie[1] ». Docteur en histoire et docteur d'État ès lettres, cet africaniste a enseigné pendant onze ans (1972-1983) à l'Université nationale du Rwanda. Contributeur régulier de plusieurs titres proches de l'extrême droite[2], il a aussi créé et animé pendant 12 ans la revue L'Afrique réelle, qui porte sur son principal sujet d'intérêt. Il a été appelé comme expert de la défense par quelques-uns des principaux accusés de génocide au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Ses analyses sur l'Afrique du Sud, sur la colonisation, sur le génocide au Rwanda lui ont suscité beaucoup de critiques [3].

Sommaire

[modifier] Éléments biographiques

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En 1968, il est membre de l'Action française (Restauration nationale) et a en charge des « commissaires d'AF », service d'ordre qui menait des opérations contre les groupes-commando d'extrême gauche. Cette activité se serait poursuvie après 1968[4].

En 1969, Bernard Lugan est licencié d'histoire et de géographie à Paris X-Nanterre. De 1972 à 1982, il est coopérant au Rwanda, assistant d'histoire et de géographie à l'Université Nationale puis à celle de Butare et enfin à celle de Ruhengeri. En 1976, il obtient sa thèse de 3e cycle intitulé L'Économie d'échange au Rwanda de 1850 à 1914.

En 1982, il est recruté à l'Université Jean-Moulin - Lyon-III, et passe l'année suivante sa thèse d'État Entre les servitudes de la houe et les sortilèges de la vache : le monde rural dans l'ancien Rwanda, sous la direction de Jean-Louis Miège (voir plus bas l'évaluation de sa thèse).

En 1985, il est maître-assistant à Lyon 3 (promu maître de conférences de 1re classe en 1990). Il entre au Comité national universitaire deux années plus tard.

En 1985, Bernard Lugan est chargé de présider le jury d'une thèse de 3e cycle d'un étudiant tunisien, Abdelhamid Bdioui, soutenue à Lyon III, portant sur « Limage de l'Arabe et du Musulman dans la presse écrite en France (1967-1984) » sous la direction de Roger Deladrière, responsable de la section d'arabe de la faculté des langues de Lyon 3. Dans cette thèse, le MRAP est qualifié de « mouvement judéo-bolchévique » et la LICRA « mouvement judéo-capitaliste ». Selon le rapport Rousso, « Elle comporte des citations des Protocoles des Sages de Sion et reprend l'idée de "lexistence d'un groupe de pression à l'échelle internationale qui manie les mass-médias" (…). Cette thèse a été admise en soutenance mais elle a obtenu la mention "passable", la plus mauvaise. » Pour sa part, Bernard Lugan a souvent expliqué qu'« il avait été "réquisitionné" (par Jacques Goudet) pour faire partie du jury et que dans le rapport, il a fait état de ses réserves quant à ce travail[5] ».

En 1986, Bernard Lugan publie son premier ouvrage, consacré à l'Afrique du Sud. La revue L'Histoire lui aurait ouvert ses colonnes pour un débat contradictoire avec deux autres spécialistes de l'Afrique du Sud ayant publié récemment un ouvrage sur ce pays[réf. nécessaire].

En 1990, dans le quotidien Présent, il publie un Manifeste pour les libertés universitaires après que Bernard Notin eut publié un article révisionniste[6] :

« À Lyon, l'une des Universités a été sommée de se prononcer sur les thèses exprimées par l'un des siens dans une revue connue et de bonne tenue scientifique. […] Injonctions et pressions ont contraint le Président de l'Université à saisir la commission disciplinaire, dont la compétence est en l'occurrence douteuse.
Nous appelons nos collègues […] à défendre les libertés universitaires contre l'insupportable police de la pensée. »

En 1992, il contribue au recueil Rencontres avec Saint-Loup édité en hommage à l'écrivain, ancien sympathisant du Front populaire, qui passera plus tard à la LVF, puis à la Division SS Charlemagne. Lugan contribue également à Identités, la revue théorique du Front national. Reprenant les prospectives qu'il avait expliquées dans son livre, et alors que l'Afrique du Sud est en pleine transition constitutionnelle, il se déclare partisan d'un « État afrikaner » au sein d'une confédération ou d'un État décentralisé[7], seul susceptible de garantir la « survie de l'identité blanche » et d'éviter le sort des anciens colons de Rhodésie. Dans ce cadre, il soutient le rapprochement des conservateurs Afrikaners avec les conservateurs zoulous de l'Inkhata (ces derniers, instruits par la situation des Ndebeles au Zimbabwe (ex-Rhodésie), réclament la création d'un État zoulou dans la province du Natal) dans l'Alliance des libertés afin de contrer la conquête du pouvoir par le Congrès national africain, contrôlé par l'ethnie Xhosa et partisan d'une centralisation des pouvoirs.

En février 1993, il fête Mardi gras en venant à son cours déguisé en uniforme du 6e Régiment de lanciers du Bengale, avec couvre-chef et cravache à la main. Selon des sources citées par le Rapport Rousso, Lugan aurait pratiqué annuellement ce « rituel[8] ».

En effet, le thème du cours du jour portait sur la chanson comme source auxiliaire de l'Histoire, cours dont le programme était le suivant :

« La poésie musicale et la riche diversification du chant que nous allons commenter aujourd'hui constituent le point d'orgue, pour ne pas dire l'Oméga de toute pensée historique digne de ce nom […]. Ce Chant nous entraîne à la recherche de cet horizon toujours plus lointain qui a toujours lancé sur les pistes les hommes en bonne santé morale. Il y a cinq siècles nos ancêtres découvraient l'Amérique, il y a cent ans l'Infanterie de Marine faisait retentir ses mâles chansons du Tonkin jusqu'au Soudan[9]. »

Il fait reprendre La coloniale, un chant qui, s'il était naguère, et demeure encore populaire dans certains corps de l'armée française dont les Troupes de marine, est qualifié de « raciste et sexiste » par le rapport de la Commission sur le racisme et le négationnisme à l’université Jean-Moulin Lyon III (page 251). Les paroles incluent le couplet suivant :

« Les officiers se payent les Japonaises
Tandis que nous, pauvres marsouins fauchés
Nous nous payons c'qu'on appelle la terre glaise
Spécialité de nos girons niaquoués[10] »

En septembre 1993, Bernard Lugan crée l'EURL Afrique réelle éditant la revue éponyme. Celle-ci sera éditée pendant une douzaine d'années, et vendue uniquement sur abonnement. Le 18 mai 2005, Bernard Lugan dissout la société de publication Afrique réelle, suite à un contentieux fiscal (ce dont il s'explique dans l'émission qu'il anime sur Radio Courtoisie).

Le 10 octobre 1997, le Conseil d'État condamne l'État à lui verser 10.000 francs de dommages et intérêts, et annule le recrutement de professeur d'histoire pour lequel sa candidature avait été indûment exclue (Arrêt du Conseil d'Etat n°170341, Rapporteur Valérie Pécresse)[11].

En mars 2001, Bernard Lugan est promu « maître de conférences hors classe » sur le contingent de l'Université. « La décision provoque la colère des associations et même [...] une pétition signée par plus de cinquante africanistes français dont certains sont assez connus »[12] (Rapport Rousso). Ils affirment dans la pétition :

« Nous nous élevons avec vigueur contre cette distinction qui est susceptible de jeter le discrédit sur l'ensemble des études africanistes en France. En effet, qu'il sagisse de l'Afrique du Sud, du Maroc ou de l'Afrique des Grands Lacs, les travaux de Bernard Lugan ne sont pas considérés comme scientifiques par la plus grande partie de la communauté universitaire. En revanche, à travers des articles élogieux et des interviews complaisantes, parus dans Minute, Présent et National Hebdo, ces travaux ont servi de support à des thèses défendant l'apartheid en Afrique du Sud, les fondements racialistes de l'histoire africaine et faisant l'apologie de la colonisation. Nous nous élevons donc contre cette promotion et demandons aux autorités compétentes de suspendre son application. »[13]

Ces universitaires, qualifiés d'« africanistes tiers-mondistes » par Lugan, et souvent proches des milieux de gauche, dénoncent ce qu'ils appelent une « vision racialiste » de l'histoire (ses livres sur le Rwanda, le Maroc et l'Afrique du Sud sont visés).

Gilles Guyot, président de l'université Lyon III dénoncera une « querelle d'africanistes jaloux », « parisiens », reconnaîtra que Lugan « a beaucoup d'ennemis dans la profession » et soutiendra la promotion approuvée par 13 voix sur 19 au nom de la liberté de pensée universitaire (interview à M Lyon de novembre 2001). Lugan commente : « En France, la compétence n'est pas reconnue, il faut être pédé, franc-maçon, ou syndicaliste de gauche pour progresser[14]. »

En août 2001, lors de la conférence de Durban sur le racisme, Bernard Lugan est pris à parti dans un discours par le président sénégalais Abdoulaye Wade auquel il s'était opposé quelques années plus tôt dans un débat sur le colonialisme et le post-colonialisme, et qui rreproche à Bernard Lugan de "n'accorder aux Africains qu'une place dérisoire dans l'histoire" [15](Le Quotidien de Paris du 26 février 1990).

Dans un droit de réponse publié le 29 décembre 2001 sur internet, Bernard Lugan s'estime victime d'un « procès en sorcellerie », lui « l'homme à abattre » dont « [les] analyses et [les] démonstrations dérangent. Elles sont en effet à contre-courant de l'histoire officielle marxisto-tiers-mondiste et des dogmes de lafro-centrisme.  »[16].

Toujours en 2001, Bernard Lugan s'est vu décerner le Prix Daudet au cours de la « fête de la langue française » de Radio Courtoisie.

En novembre 2003, Bernard Lugan est nommé expert par le Tribunal Pénal International pour le Rwanda siégeant à Aruscha (Tanzanie), et cité par la défense d'Emmanuel Ndindabahizi, ancien ministre des Finances rwandais, alors accusé de génocide et de crimes contre l'humanité.

Par ailleurs, depuis le début des années 1980, Bernard Lugan a participé à diverses publications généralement classées à droite telles que : Le Figaro, Le Spectacle du monde, Paris-Match, Minute, Présent, et participe, en 1990 aux Cahiers de Chiré. Il a animé en 1990 un débat sur l'Afrique à la demande de l'Association pour la défense de la mémoire du Maréchal Pétain. Au printemps 1994, Bernard Lugan participe à un numéro du Crapouillot à l'occasion de deux contributions sur les nationalismes zoulou et afrikaner à l'occasion des premières élections multiraciales en Afrique du Sud.

Il anime une émission mensuelle sur Radio Courtoisie, avec Dominique Venner et Philippe Conrad, participe à des conférences à l'Ecole de Guerre du Centre des Hautes Etudes Militaires. Bernard Lugan se dit de sensibilité monarchiste mais a appartenu brièvement au Parti républicain, ancêtre de Démocratie libérale.

Bernard Lugan est président de l'association pour le rétablissement du duel qui comptait parmi ses membres Vladimir Volkoff.

[modifier] Activité universitaire

Bernard Lugan est spécialiste de l'Afrique, et particulièrement du Rwanda, pays où il a mené des recherches archéologiques[17] et auquel il a consacré ses deux thèses.

Il a soutenu et obtenu sa thèse d'État en 1983 : Entre les servitudes de la houe et les sortilèges de la vache : le monde rural dans l'ancien Rwanda, sous la direction de Jean-Louis Miège, Université d'Aix-en-Provence, qui a cependant mis en cause la qualité de cette thèse [18].

Ses recherches principales sont axées sur les problèmes ethniques en Afrique noire, notamment sur l'origine des populations du Rwanda. Plusieurs de ses livres sur l'Afrique ont reçu des prix dont celui de la société de géographie économique (pour l'Histoire de l'Afrique du Sud en 1995) [19]

D'autres de ses recherches concernent l'œuvre de la colonisation européenne en Afrique (dont il défend les aspects positifs) et le génocide au Rwanda (où il défend la thèse minoritaire[20] d'un génocide non prémédité).

Certains de ses collègues de Lyon 3 ont mentionné son « charisme d'enseignant, son goût de la provocation » et « pour ses propos criticables sans être pour autant condamnables[21] ».

Il a créé et dirigé la revue L'Afrique réelle de 1993 à 2005.

[modifier] Influence et reconnaissance de ses travaux

[modifier] Critiques de ses travaux

Les travaux de Bernard Lugan ont fait l'objet de critiques de la part de nombreux chercheurs[22],[23]. Ces critiques sont de plusieurs ordres :

  • Elles affirment que de nombreuses et importantes erreurs factuelles seraient présentes dans ses travaux[24],[25].
  • Elles l'accusent de faire un usage biaisé et orienté des sources : B. Lugan ne choisirait que les sources favorables à sa conception des choses, utilisant essentiellement les sources coloniales pour décrire les sociétés africaines, et en particulier rwandaise[26].
  • Les critiques portent sur l'usage du concept de « race » pour distinguer certaines populations africaines, tout particulièrement les Hutu et Tutsi. Ainsi Marcel Kabanda, chercheur en histoire africaine remarque que l'interprétation de Bernard Lugan sur le conflit Hutu-Tutsi repose sur le postulat d'une « domination raciale »[27] reposant sur « un ensemble de présupposés qui mériteraient d'être documentés, vérifiés, explicités, expliqués » et ne répondant pas aux connaissances de la « génétique actuelle »[28]. Bernard Lugan répond à ses détracteurs qu'il s'appuie sur des travaux anthropologiques[29].
  • Selon Catherine Coquery-Vidrovitch, professeur à l’université Paris-VII, B. Lugan « multiplie les ouvrages les plus tendancieux sur l’histoire de l’Afrique » et vise « à présenter la colonisation française comme un bienfait de l’humanité »[30].
  • Pour Jean-Pierre Chrétien le travail de Bernard Lugan est cependant "excessif et marginal"[31]. M. Chrétien réfute l'idée prêtée à B. Lugan d'une Afrique anhistorique marquée par « « un ordre naturel africain » caractérisé « par la domination de certains et par la soumission des autres », « par une perception du temps radicalement différente », par « des rites et des danses » »[32].
  • Selon Nicolas Bancel (maître de conférences à l'Université Paris XI, vice-président de l'ACHAC (Association pour la Connaissance de l'Histoire de l'Afrique Contemporaine)[33]) : « Bernard Lugan, rejeté par la quasi-totalité des africanistes, représente le courant le plus radical de la pensée racialiste. C'est », dit-il « le prêt à penser raciste, qui doit expliquer tous les conflits interafricains actuels par le déterminisme de la race. Inutile de dire », ajoute-t-il, « que des chercheurs ont, depuis longtemps, fait litière de cette explication. L'essentialisation des différences ethniques », conclut-il, « est un processus politique, dont la genèse est coloniale»[34].

[modifier] Reconnaissance de ses travaux

Le 5 décembre 1981, le président de l'Université nationale du Rwanda, Emmanuel Ntezimana, pour défendre les travaux de Bernard Lugan, écrit :

« Je soussigné Emmanuel Ntezimana, doyen de la Faculté des Lettres de l'Université nationale du Rwanda certifie que Monsieur Bernard Lugan, chef du département d'histoire de 1977 à 1981, responsable des coopérants français en 1981 [...] mène des travaux de recherche originaux qui lui permettent d'assurer un enseignement spécifique au niveau de la licence et d'enrichir la connaissance du passé du Rwanda par ses nombreuses publications qui font autorité. Sa disponibilité tant à l'égard des étudiants rwandais que de ses collègues, ses scrupules d'universitaire, son inlassable dévouement au service de la faculté, son attachement au Rwanda, la qualité de ses travaux, le niveau de son enseignement, sa ponctualité, sa bonne humeur et son sens de la réserve en font un coopérant de toute première valeur. L'Université nationale du Rwanda désire que cet enseignant-chercheur d'élite continue à faire partie de son corps enseignant[35]. »

Plusieurs auteurs se sont inspirés des ouvrages de Bernard Lugan: le journaliste et essayiste Jean de la Guérivière dans la revue Géopolitique africaine[36], Jean Sévillia dans son best-seller Historiquement correct. Pour en finir avec le passé unique (2003)[37], Pierre Péan pour son enquête sur le génocide rwandais[38], ou encore l'ancien ministre de coopération Bernard Debré[39].

En 2001, Bernard Lugan est promu au dernier grade de la grille de « maître de conférences  » sur le contingent de l'Université Jean Moulin de Lyon.

Il est conférencier à l'Institut des hautes études de défense nationale[40].

Bernard Lugan est expert au Tribunal Pénal International pour le Rwanda où il est appelé, en dépit des ses sympathies pour les Tutsis[41], par la défense de plusieurs accusés Hutus : le colonel Théoneste Bagosora (ex-directeur de cabinet au ministère de la Défense et considéré comme le cerveau du génocide), le colonel Tharcisse Renzaho (ex-préfet de Kigali) ou encore Emmanuel Ndindabahizi (ex-ministre des finances). À plusieurs reprises, le juge président du TPIR devra appeler le témoin-expert Lugan à modérer ses propos[42].

En 2001 également, au cours de la « fête de la langue française », Bernard Lugan s'est vu décerner le Prix Daudet (devenu depuis prix Jean Ferré).

Enfin, Sonia et Alexandre Poussin, voyageurs passionnés de l'Afrique et auteurs de Africa Trek : 14 000 kilomètres dans les pas de l'Homme, racontèrent sur Radio Courtoisie qu'ils sont tombés amoureux du « continent noir » et de sa beauté grâce à la revue l'Afrique réelle de Bernard Lugan[43].

[modifier] Publications

  • Histoire de l'Afrique du Sud, 1re éd. : Perrin, coll. « Vérités et légendes », Paris, 1986, 272 p. (ISBN 2-262-00419-6) Rééd. 1990 : 288 p. (ISBN 2-262-00847-7). Rééd. 1995 : 282 p. (ISBN 2-262-00847-7)
  • Bernard Lugan et Arnaud de Lagrange, Le Safari du Kaiser, La Table Ronde, Paris, 1987, 231 p. (ISBN 2-7103-0325-6)
  • Huguenots et Français : ils ont fait l'Afrique du Sud, La Table ronde, Paris, 1988, 296 p. (ISBN 2-7103-0341-8)
  • Afrique : l'histoire à l'endroit, Perrin, coll. « Vérités et légendes », 1989, 285 p. (ISBN 2-262-00711-X) Rééd. : 1996
  • Robert de Kersauson : le dernier commando boer, éd. du Rocher, 1989
  • Villebois-Mareuil, le La Fayette de l'Afrique du Sud, éd. du Rocher, 1990
  • Cette Afrique qui était allemande, Jean Picollec, coll. « Documents dossiers », Paris, 1990, 267+16 p. (ISBN 2-86477-108-X)
  • Afrique, bilan de la décolonisation, 1re éd. : Perrin, coll. « Vérités et légendes », Paris, 1991, 304 p. (ISBN 2-262-00893-0). Rééd. : 1996 (ISBN 2-262-01184-2)
  • La Louisiane française : 1682-1804, Perrin, coll. « Vérités et légendes », Paris, 1994, 273 p. Titre alternatif : Histoire de la Louisiane française : 1682-1804 (ISBN 2-262-00094-8)
  • Afrique : de la colonisation philanthropique à la recolonisation humanitaire, C. de Bartillat, coll. « Gestes », Étrépilly, 1995, 390 p. (ISBN 2-84100-003-6)
  • Ces Français qui ont fait l'Afrique du Sud, Bartillat, coll. « Gestes », Étrépilly, 1996, 430 p. (ISBN 2-84100-086-9)
  • Histoire du Rwanda : de la préhistoire à nos jours, Bartillat, Paris, 1997, 606 p. (ISBN 2-84100-108-3)
  • La guerre des Boers : 1899-1902, éd. Perrin, Paris, 1998, 364+8 p. (ISBN 2-262-00712-)
  • Histoire du Maroc : des origines à nos jours, éd. Perrin et éd. Critérion, coll. « Pour l'histoire », Paris, 2000, 363 p. (ISBN 2-262-01644-5)
  • Atlas historique de l'Afrique des origines à nos jours, Éd. du Rocher, Paris, Monaco, 2001, 268 p. (ISBN 2-268-03903-X)
  • Histoire de l'Égypte, des origines à nos jours, éd. du Rocher, Paris, Monaco, 2002, 290 p. (ISBN 2-268-04173-5)
  • Douze années de combats judiciaires (1990-2002), Lyon, Édition de l'Afrique réelle, s.d.
  • God Bless Africa : contre la mort programmée du continent noir, éd. Carnot, Chatou, 2003, 329 p. (ISBN 2-912362-84-9)
  • Rwanda : le génocide, l'Église et la démocratie, éd. du Rocher, Paris et Monaco, 2004, 234 p. (ISBN 2-268-05060-2)
  • François Mitterrand, l'armée française et le Rwanda, éd. du Rocher, Paris, Monaco, 2005, 288 p. (ISBN 2-268-05415-2)
  • Pour en finir avec la colonisation, éd. du Rocher, 2006, 386 p. (ISBN 2268060209)
  • Rwanda. Contre-enquête sur le génocide, éd. Privat, 2007, (ISBN 2708968750)

[modifier] Bibliographie sur B. Lugan

  • Henry Rousso, Commission sur le racisme et le négationnisme à luniversité Jean-Moulin Lyon III : Rapport à Monsieur le Ministre de l'Éducation nationale, Septembre 2004, 263 p. [pdf] Le rapport Henry Rousso [pdf] [3]
    • Édition définitive sous le titre : Le dosssier de Lyon III. Le rapport sur le racisme et le négationnisme à l'université Jean-Moulin, Paris, Éditions Fayard, 2004, 314 p. (ISBN 2213623686)
  • J.-P. Chrétien, « L'Afrique entre histoire « métisse » et retour aux typologies « raciales », Afrique et histoire, 3, 2005, pp. 185-194.
  • P. Boilley, « De Bernard Lugan à Stephen Smith… », Afrique et histoire, 3, 2005, pp.194-198.

[modifier] Notes et références

  1. Quatrième de couverture du God Bless Africa : « maître de conférences à l'Université de Lyon III, responsable du module Histoire et géostratégie de la francophonie ».
  2. Notamment Minute, Présent et National Hebdo, Rapport Rousso, p. 219.
  3. Notamment dans une pétition signée par une cinquantaine d'universitaires travaillant sur l'Afrique, Rapport Rousso, p. 219, ainsi que par Hippocampe, association étudiante lyonnaise de l'Université Jean Moulin Lyon 3 créée en 1993 prônant la vigilance vis à vis de l'extrême droite au sein de cette université[1], qui a bénéficié de l'aide du Parti socialiste et de la mairie de Lyon (Rapport Rousso, p.161 : « Ce tout petit groupe d'étudiants d’histoire ou de droit n'a rien d'une organisation structurée. Elle s'appuie l'origine sur le soutien de l'association René-Cassin, notamment de Bernard Delpal ou Jean-Dominique Durand, et de quelques personnalités extérieures, tel Pierre Vidal Naquet, devenue persona non grata pour les dirigeants de Lyon III, l'avocat Alain Jacubowicz, maire adjoint de Lyon, avocat des parties civiles aux procès Barbie et Touvier, le journaliste Bernard Fromentin, ou encore l'historien Bernard Comte, connu pour ses travaux sur l'Occupation et très engagé dans la lutte contre le négationnisme depuis l'affaire Faurisson. Elle bénéficie aussi de l'aide du parti socialiste et de la mairie de Lyon. Parmi ses fondateurs, certains ont déjà une expérience militante dans des syndicats de gauche, comme Pierre-Jérôme Biscarat, l'un des premiers présidents : entré à Lyon III en 1992, il a été élu en 1993 au Conseil des études et de la vie universitaire, mais quitte l'organisation à la fin de l'année pour fonder Hippocampe parce qu'il estime que les syndicats sont en perte de vitesse, et que la lourdeur de leur structure ne leur permet pas de réagir rapidement et efficacement. L'association, moins marquée politiquement que les syndicats, parvient également à recueillir des soutiens y compris du côté des autres tendances »)
  4. Cf. le Rapport Rousso, p. 72 : « C'est un ancien membre de l'Action française : il a eu en charge "les commissaires d'AF", le service d'ordre, qui mène des opérations de commando contre les groupes d'extrême gauche, en 1968 et après, alors que cette mouvance est en plein déclin. » Le rapport cite également à ce sujet l'interview de Bernard Lugan à National Hebdo en 1995. Jean-Paul Gautier, dans La Restauration nationale. Un mouvement royaliste sous la 5e République, Paris, Syllepse, 2002, p. 319, mentionne qu'à la RN, il dirigeait un « service d'ordre. »
  5. Rapport Rousso, p. 73.
  6. Arrêt du Conseil d'État n°159236 du 28 septembre 1998 sur Legifrance
  7. Didier Daeninckx, « Quand le négationnisme s'invite à l'université »
  8. Rapport Rousso, p. 152.
  9. Rapport Rousso, p. 153.
  10. Chants des troupes de marine
  11. Arrêt du Conseil d'Etat du 10 octobre 1997 sur Legifrance
  12. Rapport Rousso, p. 219.
  13. Rapport Rousso, p. 219.
  14. Le Monde, 7-8/10/2001, p. 11.
  15. résumé des interventions à la conférence et texte intégral du discours d'A. Wade
  16. Droit de réponse de B. Lugan sur le site www.afrik.com
  17. Présentation sur Amazon
  18. Le Professeur Jean-Louis Miège ne cache pas « ses réticences, ouvrant une discussion approfondie sur les sources, la bibliographie et déniant au travail le caractère d'histoire fiable », extrait du procès verbal de soutenance de thèse de Bernard Lugan, 21 novembre 1983, page 3, cité dans le Rapport sur le négationnisme et le racisme à l'Université Lyon 3, établi en juin 2002 par le Conseil lyonnais pour le respect des droits (entité associative directement liée à la mairie lyonnaise)
  19. [pdf] Rapporté par Henri Rousso dans son rapport sur le négationisme et le racisme à l'Université Lyon 3, p 72/263
  20. voir notamment Le génocide rwandais : comment il a été préparé
  21. [pdf] Témoignages sur l'enseignement de Bernard Lugan recueillis auprès de collègues par la Commission sur le négationisme et le racisme à l'Université Lyon 3 dans son rapport sur le négationisme et le racisme à l'Université Lyon 3, p. 73/263
  22. voir la pétition citée plus haut
  23. Une partie de ces critiques a été exposée dans un dossier de la revue Afrique et Histoire, n° 3, 2005cairn.be
  24. Pierre Boilley, in Afrique et Histoire, 3, 2005, pp. 196-198
  25. Dans son compte rendu de l'ouvrage Le safari du Kaiser (écrit en collaboration avec Arnaud de Lagrange), René Pélissier relève plusieurs dates fausses, une « méconnaissance de la situation locale » et décrit un livre au « parti hybride mi-romancé mi-historique » marqué par la « nostalgie d'une "mystique teutonique" », voir Politique étrangère, 1988, 53, 3, pp. 787-788 persee.fr
  26. Sophie Pontzeele, Burundi1972/Rwanda1994 : l'efficacité dramatique d'une reconstruction idéologique du passé par la presse, thèse Lille 1 juin 2004, p. 66 : « Dans l'ensemble de son ouvrage, il (B. Lugan) fonde la plupart de ses affirmations sur des citations et des références à des auteurs sans évoquer la nature des enquêtes, des recherches ou des observations qui ont permis à ces derniers de construire leur analyses. Les observateurs du Rwanda qu'il cite le plus souvent à lappui de ses thèses ont écrit durant la période coloniale » [pdf] [www.univ-lille1.fr/bustl-grisemine/ pdf/extheses/50377-2004-8-9.pdf univ-lille1.fr]
  27. Il renvoie notamment au texte « Une domination raciale » dans B. Lugan, Histoire du Rwanda, Paris, Bartillat, 1997, p. 115-116
  28. M. Kabanda, in Afrique et Histoire, 3, 2005, pp. 200-201
  29. Rwanda : le génocide, l'Église et la démocratie, éd. du Rocher, 2004, pp. 213/222.
  30. Etudes africaines en France, Juin 2001[2]
  31. Afrique et Histoire, 3, 2005, p. 188.
  32. Jean-Pierre Chrétien, Afrique et Histoire, 3, 2005, p. 188 qui cite ici B. Lugan, God bless Africa, éd. Carnot, 2003.
  33. Groupe de recherche Achac : Colonisation, immigration, post-colonialisme
  34. « Les médias français face au Rwanda. De l'intervention française de 1990 au génocide », Africultures, 1er septembre 2000.
  35. lettre du doyen de la faculté des Lettres de l'Université Nationale du Rwanda (Emmanuel Ntezimana) datée du 5 décembre 1981
  36. Géopolitique africaine, revue dont le président d'honneur est le président du Congo Denis Sassou N'Guesso, dirigée par André SoussanNote de lecture: « Pour avoir porté des jugements ambigus sur feu l'apartheid, luniversitaire Bernard Lugan, autre partisan du parler vrai avec les Africains, est récusé par beaucoup de ses pairs, même quand il a raison, note en bas de page : 4. Lire notamment son God bless Africa : contre la mort programmée du Continent noir, Carnot, Paris 2003 »
  37. Historiquement correct, Tempus, 2003, pp.401-402
  38. Noires fureurs, blancs menteurs (Mille Et Une Nuits, 2005), qui cite plusieurs fois l'étude de Bernard Lugan: François Mitterrand, l'armée française et le Rwanda
  39. Le Retour du Mwami (éd. Ramsay, 1998), qui est dédié « à Bernard Lugan, professeur d'histoire à l'université de Lyon et professeur pendant onze ans à l'université du Rwanda, [qui l]'a aidé à comprendre ce pays »
  40. Présentation sur le site amazon.fr
  41. Radio Courtoisie, 1er décembre 2006: « Je suis un de ceux qui prétendent que c'est une erreur d'avoir fait la révolution de 59, et qu'il valait mieux laisser la monarchie Tutsi au pouvoir: si les missionnaires catholiques et la Belgique n'avaient pas renversé le pouvoir traditionnel tutsi, on en serait pas arrivé là. »
  42. Compte-rendu d'audience sur le site de l'agence Hirondelles
  43. Propos tenus sur Radio Courtoisie, dans le libre journal de Hugues Sérapion du 6 janvier 2007.
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