Auribeau

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Auribeau
Carte de localisation de Auribeau
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Vaucluse
Arrondissement Arrondissement d'Apt
Canton Canton d'Apt
Code Insee 84006
Code postal 84400
Maire
Mandat en cours
Guy Jussian
2008-2014
Intercommunalité sans
Latitude
Longitude
43° 50′ 15″ Nord
         5° 27′ 34″ Est
/ 43.8375, 5.45944444444
Altitude 513 m (mini) – 1 122 m (maxi)
Superficie 7,5 km²
Population sans
doubles comptes
59 hab.
(1999)
Densité 7 hab./km²

Auribeau est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Sommaire

[modifier] Géographie

Le village est situé sur le flanc nord du grand Luberon, à quelques kilomètres d'Apt.

[modifier] Transports

[modifier] Relief

Le village est le point de départ de l’ascension du Mourre Nègre, le point culminant du Grand Luberon avec ses 1 125 mètres.

[modifier] Géologie

[modifier] Hydrographie

C’est sur le territoire de cette commune que l’Aigue Brun prend sa source.

[modifier] Histoire

[modifier] Préhistoire et antiquité

Dans des abris sous roche, on a découvert maintes traces du passage des hommes néolithiques (fusaïoles, silex taillés) et de l’âge du bronze (armes). Le village se trouve en effet au débouché d’un des anciens chemins ligures qui faisaient communiquer les vallées du Calavon et de la Durance par les cols du Luberon. Cette voie fut utilisée durant toute l’antiquité.

Un des historiens du Vaucluse, Jules Courtet, notait au milieu du XIXe siècle «On y trouve journellement des médailles phocéennes et romaines, des instruments antiques de fer et de cuivre», des monnaies grecques ont même été découvertes sur les crêtes du Luberon.

Cette voie de passage dut permettre le trafic de métal précieux puisque Charles Rostaing, le grand spécialiste de la toponymie, a donné comme origine à Auribeau (de Auribello, 1008) : aureum = or et bail = altération de val, soit la «vallée de l’or».

Ce site fut de tout temps occupé puisqu’on ne compte plus ni les oppida couverts de clapas (restes d’anciennes bories le plus souvent préhistoriques) constituant le fameux plateau des Claparèdes, ni les chemins creusés à flanc de rochers menant à des villages-refuges au temps des grandes invasions.

[modifier] Moyen-Âge

Entre la fin du XIIIe siècle et le début du XIVe, la seigneurie appartenait aux Simiane. Le premier seigneur connu portait le nom de Bertrand-Rambaud, il était le fils de Bertrand-Rambaud de Simiane, seigneur de Saignon aux alentours de 1242. Ses trois filles Rambaude, Rousse et Mabille héritèrent de ses fiefs mais vendront leurs droits en 1313 puis en 1319 au comte de Provence Robert d’Anjou, roi de Naples.

Sa petite-fille, la Reine Jeanne, en 1354, céda ce fief à Bertrand de Meissenier, évêque d’Apt, ses successeurs l’inféoderont ensuite à différentes familles nobles les Roti (XVe), les Brandis et les Bot-Cardenas (XVIe) et les Ferrier (XVIIe).


[modifier] Héraldique

Blason de Sault

D'or à une oreille d'homme de gueules[1]

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 2014 Guy Jussian

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008
16 22 30 38 46 59 60
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Le plus important des villages-refuges du Luberon est Saint-Pierre, toujours dominé par les vestiges de sa tour carrée, un donjon, surplombant les décombres effondrés des maisons en pierres sèches. Dans ce village primitif, construit sur des ruines gallo-romaines, on peut encore voir les murs de la chapelle Saint-Pierre que les spécialistes datent de la seconde moitié du XIIe siècle. Elle porte encore une dédicace «III kl – ivnii deci / cacio» et fut très certainement consacrée par Pierre de Saint-Paul qui fut évêque d’Apt entre 1161 et 1182[2]. De ce site défensif unique – c’est le plus haut village du Luberon – on découvre l’un des plus beaux panoramas sur la vallée du Calavon.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles de Wikipédia

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. Armorial des communes du Vaucluse
  2. Cette dédicace correspond à un dimanche 30 mai qui peut être celui de l’année 1161, 1167, 1172 ou 1178.

[modifier] Bibliographie

  • Jean-Paul Guizol et Henri Manceau, Auribeau, village provençal, Auribeau : Éd. municipales, 1985, 125 p., ISBN 2-950110-70-3
Pour la partie historique :
  • Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Avignon, 1876.
  • Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, Éd. A. Barthélemy, Avignon, 1986.
Pour la partie lieux et monuments :
  • Guy Barruol, Provence Romane II, La Pierre-qui-Vire, 1981.