Atrebates

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Les Atrebates ou Atrébates sont un des peuples gaulois, leur nom signifie littéralement « les habitants ». Ils vivaient en Atrébatie correspondant approximativement à l'Artois. Leur capitale Nemetocenna (Nemetacum[1] pour les romains) est devenue Arras, « le pays, le terrain appartenant au sanctuaire ».

Sommaire

[modifier] Les Atrébates selon Jules César

Dans la Guerre des Gaules, Jules César apparente les Atrébates aux tribus belges originaires de Germanie qui ont envahi les territoires du Nord de la Gaule entre le IVe et le IIe siècle avant l'ère chrétienne. Il est probable que c’est au cours d’un de ces mouvements de populations que les Atrébates se sont installés dans la région d’Arras, où ils ont fondé une cité : Nemetocenna. Ils correspondent archéologiquement aux celtes danubiens. Ils descendent de ces peuples celtes en mouvement au IIIe siècle av. J.-C., tout en s'étant agrégé au substrat celtique préexistant.

Jules César fait état pour la première fois des Atrébates en nous renseignant sur un contingent de 15 000 guerriers mis à la disposition d’une coalition belge. Lors de la bataille de la Sabis, en 57, les Atrébates, associés aux Nerviens et aux Viromanduens affrontent les légions romaines. Ils sont défaits par l’aile gauche de l’armée romaine tenue par les IXe et Xe légions.

Après ce revers, la période qui suit est marquée par la coopération des Atrébates aux projets de Jules César qui trouve un allié efficace en la personne de Commios. Attesté comme roi des Atrébates en 55, il est envoyé par Jules César en Bretagne afin de convaincre les tribus du Sud de se soumettre au peuple romain. Jules César dispense les Atrébates, pour s’être acquittés au mieux de cette mission, du tribut levé sur les populations conquises et leur restitue leurs lois et leurs institutions.

Mais lors du soulèvement général de 52, Comnios prend fait et cause pour le parti gaulois, ce qui lui vaut d’être victime d’une tentative d’assassinat commandité par le tribun Titus Labienus, lieutenant de Jules César. À la tête de 4 000 de ses guerriers, Comnius se rend à Alésia afin de soutenir Vercingétorix dans sa lutte pour l’indépendance. Cette tentative, ainsi que la coalition avec le Bellovaque Correus vont échouer et Comnios devra se réfugier en Germanie.

[modifier] Les Atrebates de Bretagne

Les peuples celtes du sud de l'Angleterre.
Les peuples celtes du sud de l'Angleterre.

Commios s'enfuit en Bretagne, comme le raconte Frontin (Strategemata). Les monnaies émises depuis Calleva, actuelle Silchester, permettent de déduire qu’il y fonda un nouveau royaume, vers 40.

Après lui, ses trois fils se partageront successivement le pouvoir : Tincomarus conjointement avec son père d’abord, puis sur la moitié nord du royaume, tandis qu’Eppillus prend la moitié sud, et enfin Verica, vers 10 de l'ère chrétienne.

Le royaume atrébate sera conquis par les Catuvellauni, voisin au nord-est (leur capitale était Verulamium, actuelle St Albans), et leur roi Caratacus. Il est possible que l’exil à Rome de Verica figure parmi les motifs de la conquête romaine.

Après la conquête, le territoire atrébate sera englobé dans le royaume de Cogidubnus, entre 43 et environ 80. On estime que c’est vers cette date que la cité passera au stade de municipium.

[modifier] Annexes

[modifier] Articles connexes

[modifier] Sources

[modifier] Notes et références

  1. Selon l'article Atrebates du Dictionnaire universel d'histoire et de géographie de de Bouillet, Marie-Nicolas (1798-1865), version 1878