Viromanduens

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Les Viromanduens ou Veromanduens , Viromands, Viromandues, Vermandois : en latin, Viromandui ou Veromandui (les inscriptions antiques privilégient la graphie en -i ; dans les copies de textes antiques, les deux formes sont indifféremment attestées).

Peuple celte belge qui demeurait dans le Vermandois et donna son nom à Vermand.

[modifier] Sources

César évoque les Viromandui à trois reprises : Bello Gallico, II, 4, 6, II, 16,2 et II, 23,4.


On trouve sept mentions dans les textes antiques postérieurs:

- Viromanduos, dans la Periochia 104 tirée de Tite-Live, Ab Urbe condita ;

- Veromandui dans Pline, Histoire Naturelle, IV, 106 ;

- Ουιρομανδυες ou Ρομανδυες dans Ptolémée, II, 9, 6 ;

- Veromandi dans Orose,VI, 7, 1 ;

- Augusta Veromanduorum dans l' Itinéraire d'Antonin, 379, 4;

- Aug. Viromunduorum sur la Table de Peutinger;

- civitas Veromand[u]orum dans la Notitia Galliarum VI, 5.


Les Viromandui ou leur chef-lieu Augusta apparaissent sur les inscriptions suivantes:

- Viromanduo = CIL XIII, 1465 (Clermont-Ferrand : citoyen ?)

- civi Viromanduo = CIL XIII, 8409, 8341 et 8342 (Cologne, Ier s.: citoyens)

- Viromand(uo) = CIL XIII, 1688 (Lyon, autel des Gaules: magistrat)

- Civit (ati) Vi(romanduorum) = CIL XIII, 3528 (Saint-Quentin, fin IIe ou plus probablement IIIe s.: magistrat)

- Avg(vstae) Viromandvorv(orum) = CIL VI, 32550 = 2822 et 32551 = 2821 (Rome, mi-IIIe s.: prétoriens)

[modifier] Territoire

Les Viromandui occupaient l’est du bassin de la Somme, jusqu’à la haute vallée de l’Oise. L’évêché de Vermandois, héritier de la civitas Viromanduorum, a été complétement dissocié lors de la création des départements. Son territoire coïncide en gros : dans l’Aisne, avec l’arrondissement de Saint-Quentin (sauf la plus grande partie du canton de Ribemont), plus les cantons de Chauny, Tergnier, La Fère en partie ; dans la Somme, avec l’arrondissement de Péronne (sauf une partie du canton de Bray-sur-Somme et le canton d’Albert) et partie des cantons de Roye et Rosière ; dans l’Oise, avec les cantons de Noyon, Guiscard et partie de celui de Lassigny.

Certains auteurs ont supposé que leur territoire s'étendait à la Thiérache : cette hypothèse n'est pas démontrée.

La Sambre séparerait ce peuple des Rèmes.

[modifier] Histoire

Les Viromandui apparaissent dans l'histoire avec la Guerre des Gaules de César. Ils participent, en -57, à la coalition des Belges, puis sont de nouveau mentionnés un peu après, à l'occasion de la bataille de la Sambre nommée alors Sabis (localisation discutée), où ils affrontent aux côtés des Nerviens (Bavay - Hainaut) et des Atrebates (Arras - Artois), l'armée de César.

Leur oppidum principal est Vermand.

Leur capitale durant le Haut-Empire est Augusta Viromanduorum - Saint-Quentin.

Vermand semble être redevenue leur chef-lieu au Bas-Empire.

Au VIe siècle, le siège épiscopal est transféré à Noyon.