Arvert
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Arvert | |
Pays | France |
---|---|
Région | Poitou-Charentes |
Département | Charente-Maritime |
Arrondissement | Rochefort |
Canton | La Tremblade |
Code Insee | 17021 |
Code postal | 17530 |
Maire Mandat en cours |
Michel Priouzeau 2008-2014 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Royan Atlantique |
Latitude Longitude |
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Altitude | 0 m (mini) – 25 m (maxi) |
Superficie | 26,22 km² |
Population sans doubles comptes |
2 887 hab. (1999) |
Densité | 110 hab./km² |
Arvert est une commune française, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes. Ses habitants sont appelés les Alvertons et les Alvertonnes.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Ancienne baronnie sous l'ancien régime, la commune, qui comptait 3031 habitants au dernier recensement, tire aujourd'hui profit de sa situation géographique, non loin de la ville de Royan ou de l'Île d'Oléron pour développer son activité touristique.
Arvert est également un important centre ostréicole, possédant deux ports, Coux et Avallon, situés sur l'estuaire de la Seudre.
[modifier] Localisation
Arvert est au coeur de la presqu'île d'Arvert, à laquelle elle a donné son nom. La commune est située sur l'axe routier N.O / S.E reliant La Tremblade à Saujon (D 14). L'estuaire de la Seudre longeant la commune au nord-est, deux solutions sont possibles pour rejoindre Rochefort (24 km), La Rochelle (48 km), Poitiers (145 km) ou Paris (433 km) : passer par le viaduc sur la Seudre entre La Tremblade et Marennes ou passer par le pont sur la Seudre à l'Éguille.
[modifier] Lieux-dits et Hameaux
- Coux, Avallon (ports ostréicoles)
- Le Maine-Geay
- Le Piochet
[modifier] Communes limitrophes
Nom de la commune (distance de centre à centre, à vol d'oiseau)
- La Tremblade (3,1 km)
- Étaules (2,6 km)
- Les Mathes (3,2 km)
[modifier] Hydrographie
La commune est bordée au nord-est par la Seudre, fleuve qui prend la forme d'un estuaire entouré de marais (zone ostréicole).
[modifier] Climat
Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît , soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne.[1]
[modifier] Données générales
Ville | Ensoleillement (h/an) | Pluie (mm/an) | Neige (j/an) | Orage (j/an) | Brouillard (j/an) |
---|---|---|---|---|---|
Paris | 1 797 | 642 | 15 | 19 | 13 |
Nice | 2 694 | 767 | 1 | 31 | 1 |
Strasbourg | 1 637 | 610 | 30 | 29 | 65 |
Arvert[2] | 2250 | 755 | 4 | 13 | 26 |
Moyenne nationale | 1 973 | 770 | 14 | 22 | 40 |
[modifier] Ouragan de décembre 1999
La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par l'ouragan Martin du 27 décembre 1999. Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron, à 11 kilomètres d'Arvert et 194 km/h à Royan, à 15 kilomètres de la commune.
[modifier] Toponymie
Arvert tire son nom du latin « artum », désignant un espace étroit, et « virens », signifiant verdoyant.
[modifier] Histoire
Habité dès l'époque néolithique, le site de l'actuelle commune d'Arvert se limitait autrefois à une mince bande de terre située entre deux golfes marins. Si un premier village apparaît à l'époque romaine, ce n'est qu'à partir du XIIe siècle qu'il prendra de l'importance et verra s'établir une communauté monastique, qui relèvera l'église grâce à un don du seigneur de Mornac.
Peu après, Arvert devient une seigneurie indépendante, comprenant sous sa juridiction de nombreuses paroisses : celles de Trembledam (aujourd'hui La Tremblade), de Notre-Dame de l'Isle (aujourd'hui Étaules), de Chaillevette, de Les Mathes ou encore la paroisse, disparue aujoud'hui, de La Roche.
En 1534, Calvin tient des discours à Angoulême et à Poitiers que de jeunes moines saintongeais entendent. La Réforme sera bientôt prêchée dans toute la presqu'île d'Arvert et vers 1550, la majorité de la population est protestante. En 1546 puis en 1553, ce sont en tout trois moines qui sont condamnés au bûcher pour avoir prêché la réforme à Arvert.[3]
En 1568, l'église est incendiée et presque entièrement détruite. Cette même année, un premier temple est édifié dans le village.
En 1598, l'Édit de Nantes est promulgué. On cherche cependant par tous les moyens à convertir les Protestants. En 1644, les cultes protestants sont interdits à Arvert.[4].
En 1682, le roi Louis XIV ordonne la destruction du temple. La révocation de l'Édit de Nantes, en 1685 va accélérer l'exode des protestants de la presqu'île, malgré l'interdiction qui leur est faite de quitter la France. Des passeurs sont arrêtés et les fugitifs envoyés aux galères. Le 21 février 1687, trois barques surchargés de fugitifs partant de Mornac, Chaillevette et La Tremblade sont immobilisées par des soldats sur la Seudre.[5]
Malgré ces arrestations, la presqu'île se vide de sa population. Ceux qui restent vont créer une église clandestine qu'ils appelleront Église du désert. Des assemblées clandestines sont organisées dans les dunes, les bois ou dans des granges. Jean-Louis Gibert, pasteur du Désert, aménage ainsi des granges en "Maisons d’oraison" à partir de 1751. On en trouve deux à proximité d'Arvert : à Avallon[6] et à Chaillevette. En 1754, le pasteur, condamné à mort, s'exilera en Amérique.[7],[8]
Baronnie sous l'ancien régime, Arvert appartiendra au cardinal de Richelieu, avant de passer à la famille des Senectère. En 1790, Arvert est érigé en commune. Une querelle intervient peu après entre les représentants des communes de La Tremblade et d'Arvert, chacune voulant devenir le chef-lieu du canton. Pour des raisons économiques, c'est La Tremblade qui obtient finalement ce privilège.
Occupé par les troupes allemandes pendant la seconde guerre mondiale, le village sera le théatre de durs combats au moment de la libération de la poche de Royan, en avril 1945.
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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depuis 2001 | Michel Priouzeau | SE | Directeur d'école retraité | |
1989 | 2001 | René Morillon | ||
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
[modifier] Évolution démographique
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[modifier] Lieux et monuments
[modifier] Église Saint-Etienne
Cet édifice semble avoir des origines très anciennes, peut-être immédiatement postérieures aux grandes invasions normandes, néanmoins, soit par mode, soit par nécessité, il fut reconstruit vers le XIIe siècle dans le style roman qui fleurissait alors partout dans la région. De cette époque subsiste deux beaux massifs de sept colonnes encadrant les angles de la façade et faisant office de contreforts. Chaque colonne est surmontée d'un chapiteau à la décoration assez fruste. Une sculpture, située à l'angle sud de la façade, semble représenter un guerrier que certains assimilent à un guerrier viking, ce qui n'est pas attesté.
L'église eût beaucoup à souffrir des guerres de religion : presque entièrement détruite en 1568, elle n'est relevée qu'en 1683 sous l'impulsion de l'abbé Jean de Lafargue. Reconstruction très sommaire : dès le XIXe siècle il devient nécessaire de consolider le monument. En 1845, l'église est pourvue d'un élégant clocher carré, surmonté d'une flèche en ardoise, et les murs sont surhaussés. Deux petites chapelles sont adjointes à la nef, donnant à l'église le plan d'une croix latine. Le chœur est restauré en 1890. Il conserve un mobilier datant essentiellement du XVIIIe siècle. La nef, bien proportionnée, conserve quelques graffitis représentant des navires.
Sur le parvis de l'église, on peut admirer un puits datant de 1727, commandé par l'archiprêtre de la paroisse Alexandre de Lafargue. Il se situait autrefois dans le parc du presbytère et ne fut réédifié à son emplacement actuel qu'en 1990.
[modifier] Temple protestant
Le premier temple construit dans le village d'Arvert fut édifié à partir de 1568, année de la destruction partielle de l'église catholique. Il fut démoli en 1682 sur ordre du roi Louis XIV.
En 1834 la commune fit l'acquisition d'une vaste propriété, achetée aux héritiers Martin Descombes : tandis que la commune vendait les jardins aux enchères, le consistoire protestant acheta les matériaux pour édifier le nouveau temple, à partir de l'année 1836.
[modifier] Moulin des justices
Si au début du XIXe siècle la commune comptait encore une vingtaine de moulins à vent, seul quatre ont survécu jusqu'à nos jours. Le moulin des justices, construit dès le XVIe siècle, est le plus ancien d'entre eux. Ce moulin doit son nom au lieu où l'on exécutait la justice seigneuriale sous l'ancien régime. Ses ailes, aujourd'hui manquantes, étaient équipées du système Berton, qui permettait de régler la voilure, même lorsque le moulin était en action.
[modifier] Stèle du Général de Gaulle
Cette stèle datant de 1949, commémore la venue du Général De Gaulle à Arvert, le 22 avril 1945, peu après la libération de la presqu'île d'Arvert et de la poche de Royan. Il avait fallu trois jours de combats acharnés pour arriver enfin à la capitulation des dernières troupes allemandes, retranchées dans leurs blockhaus de la forêt de la Coubre.[10]
[modifier] Personnalités liées à la commune
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes et références
- ↑ Données Météo France.
- ↑ Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
- ↑ Protestantisme en pays royannais.
- ↑ Mémoire protestante.
- ↑ Révocation de l'Édit de Nantes.
- ↑ Maison d'oraison d'Avallon.
- ↑ Résistance protestante.
- ↑ Les frères Gibert.
- ↑ Données Cassini.
- ↑ La Poche de Royan