Animal de compagnie

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Maria Braunstein, écrivain, et son chat.
Maria Braunstein, écrivain, et son chat.

Un animal de compagnie est un animal recevant la protection de l'Homme en échange de sa seule présence, pour sa beauté, ou pour ses talents (oiseaux chanteurs, pigeons voyageurs...), par opposition aux animaux de production tels les vaches (lait) ou les poules (œufs). En raison de leur très longue présence au côté de l'Homme, ils ont fait l'objet d'une domestication. Dans les pays occidentaux, les principaux animaux de compagnies sont le chat et le chien.

On désigne depuis quelques années sous le terme « nouveaux animaux de compagnie » (NAC), des espèces qui sont entrées après les années 1970 dans le cercle des animaux de compagnie. Certains de ces animaux étaient domestiquées depuis longtemps mais destinées à un autre usage comme le furet ou le lapin, d'autres sont des animaux exotiques considérés, légalement, comme domestiques uniquement dans leur pays d'origine ou comme des individus sauvages gardés en captivité sous certaines conditions.

Sommaire

[modifier] Apprivoisement traditionnel

Chez les peuples chasseurs-cueilleurs d'Amazonie, il est fréquent de recueillir de jeunes animaux, tels que le pécari, le cabiai ou l'agouti, qui vivent en liberté dans la maison et sont les compagnons de jeu des enfants. [1]

[modifier] Phénomène de société urbaine développée

Dans les sociétés occidentales développées et urbanisées, les animaux de compagnie sont devenus un véritable phénomène de société, avec le chien et le chat tenant le rôle d'excellence.

En 2006 la proportion de foyers possédant un animal familier était de [2]:

Ainsi en France, où 52 % des foyers possèdent au moins un animal de compagnie, on compte 9,7 millions de chats et 8,8 millions de chiens ; le chiffre est encore plus impressionnant si l'on ajoute les rongeurs (2,3 millions), les oiseaux (8 millions) et surtout les poissons (28 millions, mais souvent à plusieurs dans les aquariums).


L'animal de compagnie est un objet d'attachement dont la présence est rassurante. Il rompt la solitude et l'isolement social. C'est une aide précieuse pour certaines catégories sociales, notamment les personnes âgées et les enfants.

Depuis le 1er octobre 2004, les animaux de compagnie carnivores (chiens, chats, furets…) doivent être munis d'un passeport pour pouvoir circuler à l'intérieur de l'Union européenne. Ce document est délivré par un vétérinaire habilité et nécessite que l'animal soit identifié soit par tatouage, soit par une puce électronique insérée sous la peau. Les animaux doivent être vaccinés contre la rage. Certains pays (le Royaume-Uni, l'Irlande, la Suède) exigent en outre que leur niveau de protection contre la rage soit évalué par un test sérologique, de façon à vérifier l'efficacité réelle de la vaccination. Le défaut de passeport peut entraîner selon le cas le retour de l'animal aux frais du propriétaire, la mise en quarantaine, voire l'euthanasie.

[modifier] Marché économique

Le marché des animaux de compagnie se développe rapidement et touche divers aspects :

  • le commerce des animaux eux-mêmes, les animaleries ;
  • la distribution d'aliments spécialisés et de plus en plus sophistiqués, qui est de loin le secteur le plus important ;
  • la médecine vétérinaire. Les vétérinaires de ville sont désormais bien plus nombreux que les vétérinaires ruraux en France : alors que 85 % des vétérinaires travaillaient en milieu rural en 1972, ils n'étaient plus que 25 % en 2002 et 18 % en 2003[3].
  • le toilettage (essentiellement des chiens),
  • les prestations de services
    • pour la garde des animaux en cas d'absence,
    • pour les assurances soins et maladies,
    • pour l'enterrement des animaux familiers et l'aide psychologique lors du deuil [4]


On estime à 40 milliards d'euros en 2003 la valeur du marché mondial des animaux de compagnie. Ce commerce engendre un des plus important en volume fiduciaire trafic illégal.

[modifier] Mauvais traitement

Icône de détail Article détaillé : Bien-être animal.

Si l'animal de compagnie est un objet d'attachement, il reste un objet qu'on abandonne trop facilement ou, pire, que l'on maltraite. Ce phénomène a entraîné en réaction des actions pour la protection des animaux.

[modifier] En France

La première loi en faveur de la protection des animaux, la loi Grammont de 1850, prévoit une amende et même plusieurs jours de prison pour ceux qui maltraitent leurs animaux [5]. La Société protectrice des animaux (SPA), fut reconnue d'utilité publique en 1860 par Napoléon III.

En 1976, l'animal acquiert un statut d'être sensible et doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce[5]. En 1978 est proclamée la Déclaration Universelle des Droits de l’Animal à Paris, au siège de l’UNESCO[5].

En 1987 est signée une convention internationale par les États membres du Conseil de l'Europe le 13 novembre à Strasbourg, la Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie. En 1989, la Loi Nallet double le temps de garde avant euthanasie animale des animaux trouvés (on passe de 4 jours à 8 jours)[5].

En 1999 est proclamée la loi relative aux animaux dangereux et errants et à la protection des animaux : les animaux errants sont moins maltraités, les conditions de vente et de détention sont plus réglementées, la cruauté est davantage punie et l'animal est distingué de l'objet au regard de la loi [5].

[modifier] En Suisse

La loi fédérale du 4 octobre 2002 introduit un nouvel article 641a au Code civil, qui met fin au statut selon lequel les animaux sont des choses[6].

[modifier] Divers

L'abattage de 50000 chiens en réponse à une épidémie de rage dans la province chinoise de Yunnan en juillet 2006 suscite une controverse [7].

[modifier] Risques sanitaires

Les animaux de compagnie peuvent être porteurs de parasites ou d'infecter d'autres espèces animales et/ou l'homme (zoonose). Leur détention ou leur passage aux frontières sont très sonvent règlementés et des documents officiels avec des certificats vétérinaires pouvent être réclamés au propriétaire par les autorités des pays concernés[8].

Une identification des animaux est souvent requise, par baguage, puce éléctronique, boucle[9], etc.

[modifier] Liste des animaux de compagnie les plus courants

[modifier] Mammifères

[modifier] Oiseaux

Voir Catégorie:Oiseau de compagnie

[modifier] Poissons

[modifier] Reptiles

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Éliane Del Col, 2002. Les oiseaux de cage. Passions d’amateurs, MSH/INRA, Paris 2002. 224 p., 4 pl. h.-t. Lire le résumé
  • Pierre Desnoyers, Le bien-être des animaux de compagnie. Cycle bien-être animal. Pré-forum de Balma. Edité par la Mission Agrobiosciences. Lire le document PDF

[modifier] Note

  1. Philippe Descola, Leçon inaugurale, Collège de France, 2001
  2. Le marché des aliments pour chiens et chats en Belgique. Mission Economique de Bruxelles, 2006. Lire le document PDF
  3. Compte rendu du Sénat : séance du 12 avril 2005
  4. Le deuil d'un animal chéri
  5. abcde droit animal sur « 30 milions d'amis »
  6. RS 210 Art. 641a A. Eléments du droit de propriété / II. Animaux (Code civil suisse)
  7. Chinese county slaughters 50,000 dogs - Pet health - MSNBC.com
  8. Conditions d'importation en France d'animaux de compagnie, en provenance de pays non membres de l'Union européenne
  9. IDENTIFICATION ET ENREGISTREMENT DES ANIMAUX qui concerne aussi les chèvres naines et les cochons du Vietnam, par exemple