Angevillers

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Angevillers

Carte de localisation de Angevillers
Pays France France
Région Lorraine Lorraine
Département Moselle Moselle
Arrondissement Thionville-Ouest
Canton Fontoy
Code Insee 57022
Code postal 57440
Maire
Mandat en cours
Marcelle Brier
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération Portes de France-Thionville
Latitude
Longitude
49° 23′ 19″ Nord
         6° 02′ 36″ Est
/ 49.3886111111, 6.04333333333
Altitude 315 m (mini) – 418 m (maxi)
Superficie 8,71 km²
Population sans
doubles comptes
1 185 hab.
(1999)
Densité 136 hab./km²

Angevillers est une commune française située dans le département de la Moselle.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

La plus ancienne mention écrite concernant Angevillers date de 926 sous le nom d'Ansheresvilla, mais quelques pièces de monnaies romaines, des tombes mérovingiennes mises au jour en 1966-67 et une meule en lave basaltique attestent d'une existence plus ancienne.

Le village d’Answeiler — nom du village le plus courant jusqu'au XVIIe siècle — est luxembourgois comme toute la région de Thionville jusqu'en 1659. Un dialecte luxembourgois s'y est d'ailleurs maintenu jusqu'à nos jours, principalement chez les personnes les plus âgées.

Le village était sous la domination des seigneurs de Bassompierre du XIVe siècle au XVIIe siècle. La seigneurie est vendue à Jacques-Antoine Lecomte, gendre de Rodolphe de la Roche-Hullin, propriétaire des forges d'Hayange. Une mauvaise gestion des biens le contraint à vendre les forges à Jean-Martin Wendel. Par le suite ses héritiers revendent la seigneurie au baron de Bergh qui s'installe plus durablement au château. Ses héritiers revendent la seigneurie à Dominique Elminger, maître des Eaux et Forêts de Thionville. La nuit du 4 août 1789 met fin aux privilèges des nobles et la famille Elminger est inscrite sur les listes des émigrés de la Révolution. Réfugiée à Metz, elle tente de faire valoir ses droits. Le château passe dans les mains d'un notaire qui le revend pierre par pierre. L'enceinte du château existe toujours et enserre aujourd'hui deux fermes construites au milieu du XIXe siècle.

En 1817, il y avait 395 habitants répartis dans 59 maisons.

Le camp d’Angevillers
Le camp d’Angevillers

Le début de l'exploitation de la mine contribua à l'essor démographique de la commune. Dès 1880, un aflux de popuation allait transformer radicalement le petit monde d'agriculteurs et d'artisans. Une première cité de mineurs, « la colonie du haut », est construite dans les années 1890 suivie de « la colonie du bas » vers 1914.


Le camp d'Angevillers a été construit dans les années trente pour abriter les troupes de forteresse des ouvrages de la Ligne Maginot de Molvange et Rochonvillers.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
1 196 1 397 1 441 1 284 1 175 1 185
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1935 1938 Auguste Hoffmann
1939 1940 Edmond Baué
1941 1944 Angevillers rattaché à Algrange
1945 1977 Gabriel Maire
1977 1995 Albert Hoffman
1995 2008 Gilbert Fendt
mars 2008 2014 Marcelle Brier
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Le bunker d’Adolf Hitler

Dans la forêt se trouve un bâtiment inachevé qui aurait du être le centre de commandement de Adolf Hitler pour les opérations à l'ouest. L'arrivée précoce des troupes alliées ayant suspendu les travaux, le Führer n'y vint que pour observer l'évolution du chantier, et ne put jamais y installer son commandement. La construction d'un tel ouvrage à cet endroit est dû à la localisation même d'Angevillers, qui se trouvait alors au centre du Reich, à 850 km de Berlin et à 350 km de Paris.

[modifier] Les vitraux exceptionnels de la nouvelle église

Depuis 1914, l'église d'Angevillers était devenue trop petite. En 1935, l'abbé Jean Keime devenait le nouveau curé de la paroisse. Jeune et plein d'enthousiasme, sous-officier de réserve, il administrait une paroisse en pleine expansion grâce aux nombreuses familles de militaires de la Cité des Jardins et la garnison du Camp. En 1936, il relança l'idée d'agrandir l'église puis, face à de nombreuses contraintes techniques, renonça à ce projet au profit de la construction d'un nouvel édifice. Cette idée n'eut pas de suite l'assentiment général. Toutefois, en juin 1938 était posée la première pierre et le gros oeuvre était terminé en 1940 quand les travaux durent être provisoirement arrêtés à cause de la guerre. Une fois la guerre terminée et l'abbé Keime revenu dans sa paroisse, l'église fut inaugurée et ouverte au culte en 1946 avant d'être consacrée le 22 juin 1947. Oeuvre de la générosité des paroissiens, chacun a pu contribuer à sa construction en moulant des pierres, en participant financièrement... même les petits garçons ont fournis une partie du plomb qui a servi à la fabrication des vitraux en donnant leurs petits soldats. Les vitraux proviennent des ateliers des frères Ott de Strasbourg et représentent des scènes de la vie de saints mais un d'entre-eux attire particulièrement l'oeil pour son originalité : la messe de plein-air avec les scouts. Le lutrin qui sert aux lectures, tout comme le support de l'encensoir ont été réalisé avec des barres de forage et offerts par les mineurs.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Notes et références

  1. }}

[modifier] Liens externes