1918 (Chronologie de Dada et du surréalisme)
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[modifier] Éphéméride
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- Mobilisation de Jacques Rigaut.
[modifier] Avril
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- À Berlin, publication du premier numéro de la revue "Club Dada" créée par Raoul Hausmann et Franz Jung.[1].
- À Berlin, publication du premier numéro de la revue "Club Dada" créée par Raoul Hausmann et Franz Jung.[1].
[modifier] Mai
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- Au cours d'une opération commando, Joë Bousquet est grièvement blessé. Il en devient paraplégique.[2]
[modifier] Juin
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- Tristan Tzara
« 25 poèmes »,
recueil illustré de 10 gravures sur bois par Jean Arp.[3]
- Tristan Tzara
[modifier] Juillet
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- Après l'examen de médecin auxiliaire Louis Aragon est envoyé sur le front en Champagne et André Breton à Saint-Mammès (Seine-et-Marne).
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- Paul Éluard
« Poèmes pour la paix ».[4]
- Paul Éluard
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- Marcel Janco
« Tristan Tzara lira de ses œuvres et un manifeste Dada… »,[5] affiche
- Marcel Janco
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- 28 juillet
Dans une lettre à Théodore Fraenkel[6], Breton lui fait part du projet en commun avec Aragon et Philippe Soupault, d'un livre sur quelques peintres Georges Braque, Giorgio De Chirico, André Derain, Juan Gris, Marie Laurencin, Henri Matisse, Picasso et Le Douanier Rousseau.[7]
- 28 juillet
[modifier] Septembre
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- 11 septembre
Représentation à Zurich du spectacle de marionnettes « Le Roi cerf ».
La fable de la pièce initiale de Carlo Gozzi (1720-1806) est transposée en 1913 et raconte l'épisode de la rupture survenue entre Carl Jung et Sigmund Freud. Aux personnages traditionnels de la commedia dell'arte se mêlent des personnages appelés Docteur Complex, Freud Analyticus et la fée Urlibido.
Les marionnettes ainsi que les décors sont réalisés par Sophie Taeuber.[8]
- 11 septembre
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- 16 septembre
La revue de Louis Delluc "Le Film" publie un article d'Aragon intitulé « Du décor » : « [...] courageux précurseurs, qu'ils fussent peintres ou poètes [...] qu'un journal ou un paquet de cigarettes savaient émouvoir [...] Ils connaissent cette fascination des hiéroglyphes sur les murs [...] Ces lettres qui vantent un savon valent les caractères des obélisques ou les inscriptions d'un grimoire de sorcellerie [...] Nous les avons déjà vues éléments d'art chez Picasso, Braque ou Juan Gris ».[9]
- 16 septembre
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- Breton rentre à Paris.
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- Antonin Artaud est envoyé près de Neufchatel en Suisse dans une clinique spécialisée dans les affections nerveuses.
[modifier] Novembre
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- 9 novembre
Mort de Guillaume Apollinaire, à 37 ans, victime de la grippe espagnole.[11] Enterrement le 13 au cimetière du Père-Lachaise.[12]
- 9 novembre
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- 14 novembre
Lettre de Jacques Vaché à Breton :
« Comment vais-je faire, pauvre ami, pour supporter ces derniers mois d'uniforme [...] ILS se méfient... ILS se doutent de quelque chose - Pourvu qu'ILS ne me décervèlent pas pendant qu'ILS m'ont en leur pouvoir »[14]
- 14 novembre
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- 24 novembre
Première représentation de « Couleur du temps » d'Apollinaire.[15]
Paul Éluard approche Breton mais à cause de sa timidité, il prétexte la ressemblance avec un ami qu'il croyait mort à la guerre.[16]
- 24 novembre
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- À Berlin, le "Novembergruppe" dont font partie Jefim Golyscheff et le peintre expressionniste Emil Nolde, publie un manifeste demandant la dissolution des académies et la liberté totale du dessin dans les arts plastiques.[17]
[modifier] Décembre
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- 19 décembre
Lettre de Vaché :
« [...] je m'en rapporte à vous pour préparer les voies de ce Dieu décevant, ricaneur un peu, et terrible en tout cas. Comme ce sera drôle, voyez-vous, ce vrai ESPRIT NOUVEAU se déchaîne [...] Apollinaire a fait beaucoup pour nous et n'est certes pas mort ; il a d'ailleurs bien fait de s'arrêter à temps [...] IL MARQUE UNE ÉPOQUE. Les belles choses que nous allons pouvoir faire ; - MAINTENANT ! »[18]
- 19 décembre
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- Le troisième numéro de "Dada" (lettrage rouge sur couverture blanche avec un bois gravé abstrait de Janco et citation de Descartes : « Je ne veux même pas savoir s'il y a eu des hommes avant moi. ») arrive à Paris. Il contient le « Manifeste Dada 1918 ». Tristan Tzara : « Je suis contre les systèmes, le plus acceptable des systèmes est celui de n'en avoir par principe aucun [...] Il nous faut des œuvres fortes, droites, précises à jamais incomprises [...] Je détruis les tiroirs du cerveau et ceux de l'organisation sociale. Dada ne signifie rien. »[19]
[modifier] Cette année-là
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- Salvador Dalí entre à l'École des Beaux-Arts de Madrid. Rencontre avec Federico Garcia Lorca et Luis Buñuel.
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- Joan Miró commence sa période détailliste.
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- Yves Tanguy s'engage dans la marine marchande pour deux ans.[20]
[modifier] Œuvres
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- Jean Arp et Sophie Taeuber
« Calice »,[21] objet
« Duo-collage »[22]
- Jean Arp et Sophie Taeuber
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- Giorgio De Chirico
« Les Muses inquiétantes »,[23] huile sur toile
- Giorgio De Chirico
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- Marcel Duchamp affuble d'une paire de moustaches une reproduction de « La Joconde » et sous-titre « LHOOQ »[24]
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- Jefim Golyscheff
« L P'erioum », aquarelle[25]
- Jefim Golyscheff
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- George Grosz
« Hommage à Oskar Panizza »[26]
- George Grosz
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- Raoul Hausmann
« Cinéma synthétique de la peinture »,[27] manifeste
« fmsbwtözäu »,[28] poème-affiche phonétique
- Raoul Hausmann
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- Francis Picabia
« L'Îlot du Beau-Séjour dans le canton de la nudité »
« Poèmes et dessins de la fille née sans mère »
- Francis Picabia
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- Georges Ribemont-Dessaignes
« L'Esprit océanique »,[30] peinture
- Georges Ribemont-Dessaignes
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- Alberto Savinio
« Hermaphrodito », textes
- Alberto Savinio
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- Morton Schamberg
« Dieu »,[31]
siphon de lavabo fiché dans une boîte à coupe d'onglet
- Morton Schamberg
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- Arthur Segal
« Maisons rouges II »
« Port au soleil »,[32] huiles sur toile
- Arthur Segal
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- Sophie Taeuber
« Triptyque. Composition verticale-horizontale à triangles réciproques »,[33] huile sur toile
- Sophie Taeuber
[modifier] Notes et références
- Pour les références bibliographiques complètes, voir l'article principal Chronologie de Dada et du surréalisme
- ↑ Le Bon, p.264
- ↑ Biro, p.61
- ↑ Scheler, p.LXI
- ↑ Scheler, p. LXI
- ↑ Gabriele Crepaldi « L'Art moderne 1900-1945 », Gründ, 2006, p. 194
- ↑ T. Fraenkel (1896-1964), ami de Breton depuis le collège Chaptal. Élève à la faculté de médecine, il rejoint Breton à Nantes en 1915, y fait la connaissance de Jacques Vaché, puis retrouve Aragon et Breton à l'hôpital du Val-de-Grâce en 1917. Daix, p. 424
- ↑ Daix, p. 30
- ↑ Le Bon, p.930
- ↑ Daix, p.62
- ↑ Daix, p.31
- ↑ Daix, p. 31
- ↑ Soupault : « C'est Apollinaire qui me prit par la main et qui me montra ce qu'était la poésie vivante et la pénitence du feu [...] Je puis encore reconnaître certains jours, dans un rayon de soleil, au coin d'une rue ou brillant dans la monotonie de la pluie qui tombe, le sourire d'Apollinaire. »Daix, p.32
- ↑ Cette période est évoquée, quarante ans plus tard, dans son poème « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? »
- ↑ Daix, p.38
- ↑ Daix, p.31
- ↑ Daix, p.99
- ↑ "Art press", janvier 2007
- ↑ Daix, p.42 et Le Bon, p.83
- ↑ Daix, p.42 et Buot, p.58
- ↑ Angliviel, p. 168
- ↑ Le Bon, p. 112
- ↑ Lemoine, p. 19
- ↑ Gabriele Crepaldi « L'Art moderne 1900-1945 », Gründ, 2006, p. 188
- ↑ Lemoine, p. 73
- ↑ "Art Press", janvier 2007
- ↑ Lemoine, p. 42
- ↑ Le Bon, p. 260
- ↑ Lemoine, p. 30
- ↑ Lemoine, p. 30
- ↑ Lemoine, p. 82
- ↑ Lemoine, p. 25
- ↑ Lemoine, p. 18
- ↑ Le Bon p. 927 et Lemoine, p. 22
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