Théodore Fraenkel

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Théodore Fraenkel (1896-1964) est un écrivain français et médecin.

[modifier] Biographie

Il entre au collège Chaptal la même année (1911) qu'André Breton. Ce dernier, autant par amitié que par défi envers ses parents, le suit à la Faculté de médecine.
En 1915, ils se retrouvent à l'hôpital de Nantes, en tant qu'internes. Ils font la connaissance de Jacques Vaché qui prend Fraenkel pour modèle de son personnage Théodore Letzinski dans sa nouvelle « Le Sanglant symbole » :

« Il était de ceux dont on dit : il ira loin. Son profil slave et sa parole imprégnée du charme de même marque étaient bien connus dans les milieux de la Pensée Libre. »

En 1917, il est affecté à l'hôpital du Val-de-Grâce, à Paris, avec Breton et Louis Aragon. S'il collabore aux publications Dada comme "Proverbe", "Dada au grand air" et la revue d'Aragon, Breton et Philippe Soupault "Littérature" (premier numéro de mars 1919), Breton saluera sa discrétion et sa distance dans le « Manifeste du surréalisme » (1924) :

« Voici T. Fraenkel qui nous fait signe de son ballon captif... »

Après la rupture survenue entre dadaïstes et surréalistes en 1923, Fraenkel se tourne vers la médecine générale. Il deviendra chef de laboratoire à l'hôpital Bretonneau à Paris (18e arrdt).

Il est l'un des signataires du « Manifeste des 121 » sur le droit d'insoumission dans la guerre d'Algérie, paru le 6 septembre 1960.

À part quelques lettres à Jacques Vaché et des articles dans quelques revues, la production littéraire de Théodore Fraenkel est aussi peu connue que fragmentaire.

[modifier] Source bibliographique

Adam Biro et René Passeron, Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Office du livre, Fribourg (Suisse) et Presses universitaires de France, Paris, 1982, p. 172.