État libre de Prusse
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Histoire de la Prusse |
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L’État libre de Prusse (en allemand : Freistaat Preußen) était le principal Land allemand entre 1918 et 1947, durant la République de Weimar et le troisième reich et qui fondé sur les bases de l'ancien Royaume de Prusse.
[modifier] Histoire
L'approche d'une défaite de l'Empire allemand à la fin de la Première Guerre mondiale, alimenta un contexte de crise politique et économique. Les premiers mouvement populaires ne tardèrent pas à éclater le 30 octobre 1918 à Kiel, dans la Province prussienne du Schleswig-Holstein.
La Révolution allemande, menée par les
Spartakiste gagna bientôt tout le pays, et les troubles éclatèrent finalement à Berlin le 9 novembre, précipitant la chûte des Hohenzollern et l'effondrement de l'Empire allemand et du royaume prussien. La République allemande sera proclamée le jour même d'un balcon du Reichstag. La République de Weimar était née faisant de la Prusse un simple Land fédéré : l'État libre de Prusse.
Friedrich Ebert, cumula alors pendant deux jours la fonction de chancelier du Reich et celui de ministre-président de Prusse, avant de céder cette dernière charge à Paul Hirsch.
Les amputations territoriales qui furent imposée à l'Allemagne par le Traité de Versailles toucheront essentiellement le territoire de l'ancien "Royaume de Prusse" :
- Les cantons d'Eupen et Malmedy au Royaume de Belgique,
- Le territoire de Memel à la Lithuanie,
- Le Schleswig du Nord au Danemark,
- La ville de Troppau (Opava) à la Tchécoslovaquie,
- La perte de la Posnanie et d'une partie de de Haute-Silésie attribués à la République de Pologne,
- Ville libre de Dantzig et Territoire du Bassin de la Sarre furent placés sous le sous le contrôle de la Société des Nations.
Cependant la Prusse restera le plus grand des dix-sept länder allemands de l'époque. Son Landtag demeure longtemps socialiste sous présidence de Otto Braun, ce qui retarde l'arrivée des nazis au pouvoir, mais aux élections de 1932, la Prusse tombe directement sous la coupe de ces derniers.
Le régime qu'Hitler met en place fait perdre progressivement à la Prusse ses dernières institutions autonomes et l'intègre alors au Troisième Reich. Réduisant, par exemple la fonction de ministre-président à celle d'un simple Reichskomissar (« commissaire du Reich »), poste qui désormais sera notamment occupé par Franz von Papen, Kurt von Schleicher et Hermann Göring.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les puissances occupantes décidèrent la disparition symbolique de ce qu'elles considéraient comme le berceau du militarisme allemand : le 25 février 1947, leurs représentants au sein du Conseil de contrôle allié proclamèrent par loi n° 46, la dissolution de l'État prussien.
[modifier] Les provinces
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'État libre de Prusse était divisée en 16 provinces :
- Prusse-Orientale, capitale Königsberg
- Posnanie-Prusse Occidentale, capitale Schneidemühl
- Ville de Berlin
- Brandebourg, capitale Potsdam
- Poméranie, capitale Stettin
- Posnanie, capitale Posen
- Basse-Silésie, capitale : Breslau
- Haute-Silésie, capitale : Oppeln
- Saxe prussienne, capitale : Magdebourg
- Schleswig-Holstein, capitale: Kiel - conquise en 1864
- Hanovre, capitale : Hanovre - conquise en 1866
- Westphalie, capitale Münster
- Province de Hesse, capitale : Cassel
- Province de Nassau, capitale : Wiesbaden
- Rhénanie prussienne, capitale : Coblence
- Hohenzollern, capitale : Sigmaringen (province à part entière, elle dépendait cependant de la Rhénanie prussienne pour les questions militaires).