État bourguignon

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État bourguignon
1363 — 1477
Possessions du duché de Bourgogne
Armoiries
La France en 1477
La France en 1477
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Capitale Dijon
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Entité précédente
Duché de Bourgogne
Entités suivantes
Royaume de France
Cercle de Bourgogne

L'État bourguignon[1] désigne entre le XIVe et le XVe siècle l'ensemble des possessions souveraines acquises par les ducs de Bourgogne du duché de Bourgogne durant plus d'un siècle.

Sommaire

[modifier] Histoire

En 1369 le duc de Bourgogne Philippe le Hardi (prince de la Maison capétienne de Valois, quatrième fils du roi Jean II de France) épouse la comtesse Marguerite III de Flandre (fille unique héritière du richissime et puissant comte de Flandre Louis de Mâle et veuve héritière à l'âge de 11 ans du duché de Bourgogne du duc Philippe Ier de Bourgogne). Le Comté de Flandre est alors une des régions les plus riches de l'Europe d'alors. Fort de cette fortune, il prend part dans la Guerre de Cent Ans qui oppose Charles VI de France (faible et fou) et Henri V d'Angleterre en s'alliant aux Royaume-Uni en espérant en tirer une puissance militaire et une indépendance souveraine.

Le duché de Bourgogne s'étend alors sur une durée de plus d'un siècle (1363-1477) par héritage et mariage jusqu'en Picardie, Champagne, Pays-Bas bourguignons, Belgique, Germanie, duché de Luxembourg, Alsace, Suisse...

Dijon, Bruxelles, La Haye et Lille furent les capitales administratives de ce puissant état souverain, dangereux rival des rois de France et même alliés de l'Angleterre entre 1419, date de l'assassinat du duc Jean Sans Peur lors d'une entrevue avec le Dauphin de France et 1435, conclusion du traité d'Arras.

La puissante cours des ducs capétiens de Bourgogne devient alors la plus puissante cours d'Europe sur laquelle elle rayonne par sa grande richesse, son faste, son prestige, son étendue géographique, sa puissance militaire, politique, commerciale, culturelle, artistique et ses fêtes fastueuses... et par son très prestigieux ordre de la Toison d'or institué par Philippe le Bon pour fédérer ses vassaux.

Le duc Charles le Téméraire au sommet de sa puissance se lance dans une téméraire politique de conquête militaire et d'alliances pour faire la jonction entre son duché de Bourgogne et les Pays-Bas bourguignons. En 1477 il meurt à la Bataille de Nancy contre le duc René II de Lorraine allié à son ennemi héréditaire Louis XI. Le puissant État Bourguignon s'effondre alors totalement. Louis XI annexe la partie française de l'état alors que l'Empereur romain germanique Maximilien Ier du Saint Empire s'empare de la partie Germanique de l'état et du comté de Bourgogne (qu'il rebaptise Cercle de Bourgogne) par son mariage avec la duchesse Marie de Bourgogne, alors âgée de 20 ans (unique héritière du duc Charles le Téméraire).

[modifier] Liste des ducs de Bourgogne de l'État bourguignon

[modifier] Liste des possessions de l'État Bourguignon

À son apogée en 1477 sous Charles le Téméraire, cet état comprend :

[modifier] Liste des domaines sous influence de l'État bourguignon

[modifier] Notes

  1. L'expression état bourguignon est utilisée par les historiens, «pour leur facilité», alors qu'il s'agit d'un anachronisme. «Henri Pirenne a défendu l'expression […] Johan Huizinga a repris cette dénomination tout en soulignant son anachronisme. Sur la nécessité de recourir parfois à des termes anachroniques en histoire, voir l'article tout récent de M.R. Hoetink, Les notions anachroniques dans l'historiographie du droit […]» Paul Bonenfant, Philippe le Bon : sa politique, son action, De Boeck Université, p.351.

[modifier] Bibliographie

  • Bertrand Schnerb,L'état bourguignon 1363-1477, Editions Perrin, 1999
  • Paul Bonenfant, Philippe le Bon : sa politique, son action, De Boeck Université, 1996, 476 p., (ISBN 2804121151)

[modifier] Voir aussi

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