Iranologie

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Shahnameh
Shahnameh

L'Iranologie est un champ interdisciplinaire d'études du monde iranien. Il se compose des études de l'histoire, de la littérature, de l'art et de la culture de la Perse et de l'Iran d'aujourd'hui. Les termes études iraniennes, études persanes se réfèrent aussi aux études de la culture, de l'histoire, des langues et des autres aspects des peuples iraniens tels que les persans, les kurdes, les pachtounes, les ossètes, les scythes,…

Sommaire

[modifier] Histoire de l'Iranologie en Perse

Le poète et penseur persan, Ferdowsi, est connu pour être le fondateur de l'Iranologie. Dans son chef d'œuvre, le Shahnameh, il a essayé de traiter de manière extensive de la culture perse, de sa littérature, de l'art, de l'histoire et de l'anthropologie.

Au IXe siècle, l'historien persan Muhammad ibn Jarir al-Tabari a fait une contribution importante à l'Iranologie avec son livre intitulé Histoire des prophètes et des rois qui couvrent les évènements historiques depuis 915 av. J.-C. Tarikh-e Mas'oudi de l'historien et auteur persan Abolfazl Beyhaghi (995-1077), est une des sources les plus sûres sur les Ghaznévides, et sa prose si particulière en a fait un livre considérable de la littérature persane.

L'historien persan Ata Malek Joveyni fut le premier de plusieurs représentants brillants de l'historiographie perse qui fleurit pendant l'époque de la domination mongole en Iran (1220–1336). Le livre majeur de Joveyni, Tarikh-i jehan-gusha, est un des travaux les plus importants de l'historiographie perse[1].

Sharaf ad-Din 'Ali Yazdi était un des grands de la Perse du XVe siècle. Le travail pour lequel il est le plus connu est le Zafernameh (Le Livre de la Victoire). C'est l'histoire de Teymour (Tamerlane;1370–1405) qui a probablement été basée sur l'histoire du même nom de Nizam ad-Din Shami, œuvre écrite sur ordre de Teymour[2]

[modifier] Iranologie dans la Perse moderne (Iran)

L'Université de Téhéran a mis en place plusieurs chaires d'Iranologie, telle que linguistique et culture de l'Iran antique, littérature persane, histoire et archéologie. Des personnages de renom ont occupé ces chaires au cours du XXe siècle telles que Abdolhossein Zarrinkoub, Zabihollah Safa, Ahmad Tafazzoli, Jaleh Amouzgar et Badiozzaman Forouzanfar.

Au début du XXe siècle, un énorme projet a été commencé par le linguiste et historien persan Allameh Dehkhoda. Sa collection encyclopédique est le plus grand et le plus complet des dictionnaires persans jamais publiés, en 15 volumes (26 000 pages).

A travers l'histoire, il y eut plusieurs publications d'Iranologie, parmi lesquelles Sokhan, Yaqma, Rahnamay e Ketab et Kelk ont été considérées les plus significatives. Kelk a été fondé par Ali Dehbashi et est vite devenu un des journaux d'Iranologie les plus célèbres du monde. Bokhara Magazine (Kelk sous un nouveau nom) est aujourd'hui le plus réputé des journaus d'Iranologie. Ali Dehbashi et Iraj Afshar sont les principaux éditeurs du journal qui a consacré ses efforts à promouvoir l'iranologie durant les dernières décennies[3].

[modifier] Iranologie en Europe

L'Université de Göttingen est un pionnier de l'Iranologie en Occident. En 2003, le centième anniversaire du département s'est tenu à l'université. Parmi les pays européens, l'Allemagne est celui qui a le plus contribué à l'iranologie et aux études perses[4],[5]. La France est représentée dans ce champ d'études par l'Institut Français de Recherche en Iran (IFRI[6]), qui, grâce à ses bureaux à Téhéran, participe périodiquement a des fouilles sur les sites iraniens au sein d'équipes mixtes.

La Société des Iranologues Européens organise périodiquement de nombreuses conférences dans différentes universités et centres scientifiques dans le monde.

[modifier] Iranologie aux États-Unis

Les études sérieuses dans le domaine de l'Iranologie et l'étude de la langue perse ont commencé aux États-Unis en 1958. Des départements d'Iranologie furent fondés dans des nombreuses universités américaines prestigieuses telles que Stanford University et Columbia University.

L'Encyclopædia Iranica, qui est la source la plus réputée sur la culture iranienne, a été initiée à Columbia. Des iranologues éminents tels que Richard Nelson Frye et Ehsan Yarshater ont été impliqués dans ce projet. En fait, cette source est l'œuvre de référence pour tout ce qui touche aux terres, à la vie, la culture et l'histoire de tous les peuples iraniens et leurs interactions avec les autres sociétés.[7]

[modifier] Quelques centres occidentaux ayant des programmes avancés d'études iraniennes

[modifier] Journaux d'études perses (iraniennes)

  • Abstracta Iranica
  • Journal des études perses (iraniennes)
  • Iran Nameh
  • Iran Shenasi
  • Majallah-yi Zabanshinasi
  • Farhang-i Kerman
  • Abstracta Iranica
  • Studia Iranica
  • Acta Iranica
  • Iran: Journal of the British Institute of Persian Studies
  • Iran & the Caucasus
  • Iranica Antiqua
  • Iranistische mitteilungen
  • Iran-nameh: Armenian Journal of Oriental Studies
  • Iranshinakht
  • Persica. Jaarboek van het Genootschap Nederland-Iran
  • Rahavard
  • Studia Iranica.
  • Zabanshinasi
  • Namah-i Farhangistan
  • Iran Analysis Quarterly(ISG Journal)

[modifier] Prix Yarshater

Le Prix Yarshater est aujourd'hui la distinction la plus prestigieuse dans ce domaine.

[modifier] Références

  1. http://www.britannica.com/eb/article-9044037 (en)
  2. Sharaf ad-Din 'Ali Yazdi --  Britannica Online Encyclopedia
  3. BBC Persian
  4. گامی در گسترش ايرانشناسی Khosro Naghed
  5. از سعدی تا سيمين؛ ايرانشناسی در سرزمين های آلمانی زبان/ خسرو ناقد Khosro Naghed
  6. Institut Francais de Recherche en Iran
  7. Encyclopaedia Iranica
  • Encyclopedia Iranica, Columbia University.
  • A step toward developing Iranology researches, Khosro Naghed.[1]
  • Chelle ie Bokhara, Mehdi Jami (2005)[2]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Iranologues célèbres

[modifier] Liens externes