Vocabulaire de la franc-maçonnerie

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Le vocabulaire de la franc-maçonnerie appartient à un langage symbolique spécifique, peu compréhensible pour un public non initié. La plupart des termes sont empruntés à la tradition des bâtisseurs du Moyen Âge. À noter que les francs-maçons emploient volontiers la majuscule entre eux lorsqu'ils citent un objet d'une façon symbolique.

Sommaire

[modifier] agapes

Partage d'une collation froide ou chaude dans la salle humide, entre maçons. Ce temps de rencontre et de partage, à l'issue de la tenue est le prolongement du travail qui vient d'être effectué. C'est un moment très convivial où la parole est totalement libre, dans le respect d'autrui et de ses idées, et qui permet aux frères de mieux se connaître. Ce peut être un moment gastronomique selon les talents du « Maître des Banquets » chargé d'élaborer le menu, cependant les agapes ne constituent jamais une réunion formelle (voir banquet)

[modifier] atelier

C'est le nom de la loge au travail.

Ce peut être aussi le nom générique regroupant différentes sortes de loges: triangles (loges en gestation), loges symboliques (les plus courantes) ou loges de hauts grades (différentes dénominations : loges de perfection ; « chapitres », « aréopages », etc.).

[modifier] attouchements

Façons de se faire reconnaître comme franc-maçon par le contact. Varient selon les degrés.

[modifier] banquet

Banquet maçonnique, France, vers 1840.
Banquet maçonnique, France, vers 1840.

Le banquet d'ordre est un repas rituel organisé le plus souvent aux alentours des solstices astronomiques, plutôt celui d'hiver qui annonce le renouveau (ou Jean l'Évangéliste, placé le 27 décembre) mais aussi celui d'été où le soleil approche le zénith (ou Jean le Baptiste, placé le 21 juin).

Le banquet d'ordre est une tenue d'obligation, un rituel particulier est pratiqué dans chaque rite.

[modifier] capitation ou cotisation

En fait, en Franc-maçonnerie, les mots capitation et cotisation sont tous les deux utilisés, mais ils n'ont pas le même sens.

Un membre paye chaque année à sa loge une « cotisation » dont une partie est reversée à l'obédience : la « capitation ». La capitation sert aux Instances qui dirigent l'obédience pour gérer financièrement la vie et les activités de cette association qui est en fait une fédération de loges.

À cette capitation que doit payer chaque membre, la même pour tous car son montant est voté par l'assemblée générale annuelle appelée Convent, chaque loge ajoute une somme prenant en compte les dépenses spécifiques auxquelles elle a à faire face. Cette part spécifique varie d'une loge à l'autre.

C'est l'addition de la capitation et de la part spécifique qui forme la cotisation. C'est ce qui explique qu'à l'intérieur d'une même obédience, la cotisation varie d'une loge à l'autre suivant le budget particulier que cette dernière établit annuellement.

[modifier] chaîne d'union

C'est un rituel de fraternité et de commémoration effectué par les maçons à la fin d'une tenue. Chaque maçon présent constitue un maillon.

[modifier] colonnes

Les colonnes du temple de Salomon se trouvaient à l'extérieur. Bien que certains les visualisent à l'intérieur, la loge se réunit symboliquement à l'extérieur du Temple sous la voûte étoilée. Pour d'autres, le temple n'est pas achevé ce qui permet de voir le ciel au zénith.

Les colonnes symbolisent aussi les deux travées du nord et du midi, c’est-à-dire les rangées de sièges de part et d'autre ayant chacune son surveillant de colonne. Les apprentis sont au nord, les compagnons au midi, les maîtres partout.

La connaissance de leur nom est l'un des plus anciens secrets maçonniques, puisqu'il est attesté dès le XVIIe siècle. Il ne s'agit cependant que d'un secret symbolique (que les adversaires de la franc-maçonnerie ont parfois appelé un « secret de Polichinelle »), puisqu'il est écrit en toutes lettres dans la Bible[1].

[modifier] compas

Cet outil fait partie des trois grandes lumières avec l'équerre et le Volume de la Loi Sacrée. Il représente l'esprit.

[modifier] convent

Assemblée générale d'une obédience maçonnique.

[modifier] cordon

Cordon sur une Marianne maçonnique, 1879
Cordon sur une Marianne maçonnique, 1879

Sautoir ou écharpe portés lors des tenues. L'écharpe dérive du baudrier qui maintenait l'épée, privilège de la noblesse sous l'Ancien Régime. Les cordons sont plus ou moins richement orné de motifs symboliques. La couleur de ces décors permettent de connaître le rite de la loge d'origine du maçon.

[modifier] cordonite var. cordonnite

Terme ironique. — Maladie imaginaire dont sont atteints les francs-maçons friands d'honneurs et de grades, qui collectionnent et s'affichent volontiers avec les cordons et autres décors correspondants.

Le mot est souvent graphié « cordonnite », comme « espionite var. espionnite ». Le suffixe -ite est employé pour les maladies d'origine inflammatoire, comme la bronchite ou la réunionite.

[modifier] couvreur

Officier qui garde la porte du temple pendant la tenue. Très souvent il s'agit de l'ancien vénérable de la loge. Il est situé à l'Occident de la Loge, face à l'Orient qu'il vient de quitter, s'il a été Vénérable auparavant; il quitte ainsi le poste le plus éminent pour le poste le plus humble.

Au début de la tenue (réunion) il vérifie avec le grand expert si les entrants sont bien maçons et connaissent le mot de passe du moment.

Tout au long de la tenue, il assure , par sa présence, la finitude du lien qui unit les Frères et l'harmonie énergétique du Temple. Il doit apporter, comme tous les Officiers, son aide au Vénérable, fort de son expérience passée; il est seul à pouvoir demander directement la parole à l'Orient, le plus souvent il la demande au surveillant.

[modifier] décors

Éléments symboliques portés en tenue (tablier, gants, cordons, etc.) et nulle part ailleurs. Les gants et le tablier sont obligatoires.

[modifier] Debhir

Nom hébreu de la troisième partie du temple de Salomon. C'est le nom que prend l'[Vocabulaire de la franc-maçonnerie#Orient|Orient] pour les tenues au grade de maitre maçon.

[modifier] delta lumineux

Triangle lumineux, ou orné de rayons lumineux, souvent orné d'un œil, qui surplombe l'Orient.
C'est un symbole qui n'est pas spécifiquement maçonnique puisqu'il figure dans de très nombreuses églises et chapelles, en particulier dans le style baroque. On le retrouve également sur le fronton de certaines églises de Venise ou encore au-dessus de l'Autel dans la chapelle du château de Versailles. Pour le maçon, il symbolise la conscience.

[modifier] (se) dévoiler

Toute personne a droit, en France, au respect de ses convictions et de leur caractère privé. Ainsi, aucun maçon ne peut révéler l'appartenance d'un tiers à la franc-maçonnerie, c'est-à-dire le dévoiler. Cela est d'ailleurs valable pour tous les citoyens lorsque les convictions philosophiques de tel ou tel ne sont pas de notoriété publique. Naturellement chacun est libre de faire part ou non à qui il l'entend de ses convictions. L'objectif est tout autant de se préserver des didactures (cf. 1939) que d'éviter les démonstrations d'orgueil.

[modifier] degrés

C'est le terme exact pour grade, ce sont les étapes d'élévation dans un rite donné. La Franc-Maçonnerie compte trois degrés dits symboliques : apprenti, compagnon et maître. Les degrés supérieurs au troisième, dits « hauts grades », ils sont régis selon les rites.

[modifier] équerre

Avec le compas et la règle, elle correspond à un des outils fondamentaux des francs-maçons. Fait partie des trois grandes lumières qui sont l'équerre, le compas et le Volume de la Loi Sacrée. Elle symbolise la rectitude et le droit, mais aussi la matière par rapport à l'esprit.

[modifier] fraternité

Les francs-maçons se reconnaissent entre eux pour frères ou sœurs et se nomment mutuellement ainsi. Cette fraternité n'est pas que symbolique, elle est ressentie sincèrement par tous. La fraternité se distingue de l'amitié car elle n'est pas une affinité mais sa recherche constitue un devoir pour le maçon. Il doit l'étendre à tous les membres de l'humanité.

Les sœurs cultivent aussi la fraternité sans distinction, le mot sororité n'est pas employé.

[modifier] gants

Les gants blancs sont obligatoires en tenue, ils symbolisent l'égalité car ils dissimulent les marques du travail profane, leur blancheur symbolise la pureté des intentions.

[modifier] grades

Voir degrés.

[modifier] grand expert

Officier chargé du bon déroulement du rituel.

[modifier] Hekkal

Seconde partie du temple de Salomon.

[modifier] Hiram

Selon la Bible[2], l'artisan bronzier qui créa tous les ouvrages d'airain du Temple de Salomon. La légende maçonnique en fait l'architecte du Temple.

[modifier] initiation

Cérémonie et processus de passage de l'état d'individu dit profane à celui d'initié à qui s'ouvre une nouvelle vie. Par des épreuves symboliques et des mises en condition, l'impétrant est amené à se remettre en perspective et à faire des choix. Le postulant peut à tout moment renoncer à ce processus et y mettre fin.

[modifier] laïcité

Pour les maçons, ce mot est synonyme de convivialité « = faculté de vivre ensemble ». Certaines obédiences ne portent pas le mot laïcité dans leur constitution mais professent les trois principes qui la définissent :

« Tolérance mutuelle, respect des autres et de soi-même, liberté absolue de conscience. »

C'est une erreur de prétendre qu'un maçon est systématiquement athée et antireligieux. La laïcité de la tolérance, du respect et de la liberté de conscience admet toute forme de recherche de sa propre spiritualité mais rejette le prosélytisme, le sectarisme et l'imposition de dogmes religieux. La conséquence est que la maçonnerie adogmatique veille à la séparation des Églises et de l'État.

[modifier] Landmark

En anglais, le mot landmark désigne un point de répère. En franc-maçonnerie, principalement dans les obédiences des USA, il existe différentes listes de landmarks qui sont autant de critères servant de base pour la reconnaissance entre les obédiences. La Grande Loge unie d'Angleterre n'a pas de landmarks à proprement parler, mais une liste de basic principles. D'autres obédiences définissent des listes de critères dénommées règles (souvent en 8 ou en 12 points). D'autres enfin, principalement en Europe, n'en définissent pas.

[modifier] loge maçonnique

Issu du terme anglais lodge lui-même issu du français qui désigne originellement un abri[3]. Les ouvriers du franc-métier de la construction (les francs-maçons opératifs) installaient contre ou à proximité de l'édifice (religieux le plus souvent) en chantier ce foyer qui accueillait leurs réunions.

La loge désigne dans la franc-maçonnerie spéculative un ensemble de francs-maçons qui se réunissent régulièrement, sans plus désigner le bâtiment que l'on appelle temple.

[modifier] loge bleue ou franc-maçonnerie bleue

Franc-maçonnerie symbolique, c'est-à-dire relative aux trois premiers degrés.

[modifier] loge mère

La loge mère est celle dans laquelle le franc-maçon a été initié. La loge est le lieu des réunions (tenues) des francs-maçons, par analogie à la loge des bâtisseurs de cathédrales, bâtiment modeste et provisoire où se réunissaient les maîtres, compagnons et apprentis.

La loge maçonnique est toutefois beaucoup plus inspirée dans son décor par les éléments symboliques du temple du roi Salomon, inachevé après la disparition de Maître Hiram, architecte de l'édifice.

La Loge mère est également le titre d'un texte de Rudyard Kipling, parlant de sa loge indienne alors qu'il se trouve en Angleterre.

[modifier] loge d'adoption

 Loge d'adoption (Premier Empire).
Loge d'adoption (Premier Empire).

Ces ateliers furent créés pour accueillir les épouses des francs-maçons. Ce n'étaient pas des loges maçonniques à proprement parler, et les rituels étaient très spécifiques et, il faut le dire, parfois paternalistes.

En 1901, la Grande Loge de France réactive ses loges d'adoption disparues au début du XIXe et leur donne, en 1906, une constitution propre. En 1935, la GLDF « incite » ses loges d'adoption à se constituer en obédience maçonnique féminine. Ce sera chose faite en 1945, année de fondation de la Grande Loge Féminine de France.

Icône de détail Voir l'article: : Femmes en franc-maçonnerie.

[modifier] maître des cérémonies

Officier qui dirige les déplacements rituels en loge.

[modifier] Noachite

Une religion primordiale, universelle et sans dogme.

[modifier] obédiences

Organisations maçonniques regroupant plusieurs loges. Elles sont soit des fédérations de loges, soit, plus rarement, des fédérations de rites.

Le plus souvent, les obédiences, stricto sensu, ne gèrent que les loges des trois premiers degrés et se doivent d'être totalement indépendantes des « juridictions » qui gèrent les hauts grades maçonniques. C'est d'ailleurs le deuxième « principe de base » pour qu'une obédience puisse être reconnue comme régulière par le groupe d'obédiences de la Grande Loge unie d'Angleterre. Mais il existe des exceptions notables, telles que le Droit Humain ou le Grand Orient de France.

Le mot obédience suppose l'obéissance à un ordre maçonnique.

[modifier] occident

Ouest de la loge où officient le Premier Surveillant, le Couvreur et, selon les rites, le Second Surveillant.

[modifier] orateur

Officier siégeant à l'orient du temple, ayant pour charge de faire respecter la loi maçonnique, c’est-à-dire la Constitution et le Règlement général. Il peut être appelé à conclure maçonniquement un débat et, éventuellement, donner ses conclusions en vue d'un vote demandé par le vénérable.

[modifier] ordre

Outre son sens direct analogue à celui d'« obédience », l'ordre est une position symbolique statique prise par un franc-maçon au cours d'une tenue. Se mettre a l'ordre a une signification qui a à voir avec la sincérité et le détachement par rapport aux troubles dus à l'émotion. L'ordre du degré d'apprenti rappelle une démarcation entre le corps et la tête, c’est-à-dire la matière et l'esprit.

[modifier] orient

Partie du temple située à l'est. Lieu symbolique où officient le vénérable, l'orateur et le secrétaire et où siègent les invités illustres.

L'orient désigne aussi le district maçonnique (orient du Havre, orient de Valence...).

[modifier] parvis

Au pluriel en franc-maçonnerie : les parvis. Il s'agit de l'espace immédiat devant l'entrée du temple. Dans les textes, les parvis étaient au nombre de trois et successivement accessibles selon une certaine hiérarchie.

Les parvis précédaient l'Oulam, première partie du temple de Salomon.

[modifier] pavé mosaïque

Pavage en damier noir et blanc qui recouvre le sol des temples maçonniques permanents. Il est parfois restreint à un rectangle placé au centre de la loge. Les proportions du rectangle doivent s'approcher au plus près du rapport harmonique, il prend alors le nom de « carré long ».

C'est un des plus anciens symboles maçonniques. Les gravures de Gabanon montrent qu'il était déjà présent en 1745 sur les tapis de loges utilisés à cette époque.

[modifier] planche, plancher v. intr.

Dans la plupart des loges françaises ou reprenant les usages français, conférence ou dissertation présentée en loge. Les planches sont souvent suivies d'un débat. Cette pratique est extrêmement marginale dans les loges anglo-américaines et assimilées.

Par extension, tout écrit lu en loge, comme par exemple un courrier, désigne aussi les lettres que s'échangent les francs-maçons.

Le verbe intransitif plancher signifie « préparer une dissertation ». Le verbe est employé en dehors de la franc-maçonnerie pour « passer un examen ».


[modifier] rite

Ensemble cohérent de symboles et de rituels associés à différents degrés organisés en progression graduelle. En règle générale, chaque loge n'en pratique qu'un seul, mais quelques obédiences autorisent certaines de leurs loges à en pratiquer plusieurs.

[modifier] rituel

Ensemble d'actions et de paroles accompagnant le déroulement d'un stade donné d'une tenue. Exemple : le rituel d'ouverture des travaux.

[modifier] salle humide

Lieu non ouvert aux profanes et où se passent les agapes.

[modifier] secrétaire

Officier qui consigne les événements de la tenue. Il est en outre chargé du secrétariat le l'atelier.

[modifier] signes de reconnaissance

Gestes ou postures permettant à un franc-maçon de se faire reconnaître comme tel. Varient selon les degrés.

[modifier] surveillant

Au nombre de deux, chacun dirige une colonne (un groupe de maçons) durant les travaux de l'atelier.

[modifier] tablier

Pièce de soie ou de peau évoquant symboliquement les tabliers de peau des tailleurs de pierre. Ses ornements et la manière de le porter varient selon les degrés.

Le tablier de l'apprenti et du compagnon est de peau blanche à bavette. La bavette de l'apprenti est relevée, la bavette du compagnon est abaissée.

Le tablier de maître porte des liserés de couleur et marques de son rite.

[modifier] tableau de loge ou tapis de loge

Tableau de loge (gravure anglaise, 1809)
Tableau de loge (gravure anglaise, 1809)

Tableau représentant les éléments symboliques les plus importants du degré (apprenti, compagnon ou maître) pratiqué dans la loge à un moment donné, il est déroulé sur le sol au début de la cérémonie et replié à la fin.

Utilisés dès les origines de la franc-maçonnerie, à une époque où les loges ne disposaient pas de temples permanents et où les réunions maçonniques se tenaient dans des auberges, des salons ou des antichambres, ils sont toujours utilisés de nos jours dans de nombreux rites et de nombreuses loges.

Le mot Tableau de loge est également employé, dans un sens différent, pour désigner la liste des membres.

[modifier] tenue

Tenue en plein air au Québec
Tenue en plein air au Québec

Réunion rituelle d'une loge ou atelier dans un temple, présidée par le vénérable à l'orient, en présence des officiers et des Frères qui « ornent » les colonnes (assis dans les travées du nord et du sud).

[modifier] temple

Lieu où se déroulent les tenues rituelles. Évocation du temple mythique de Salomon décrit dans la Bible au premier Livre des Rois mais dont on n'a pas prouvé l'existence ni déduire le lieu (modèle de l'utopie).

Il est orienté, organisé et orné de manière symbolique. Il peut être improvisé en n'importe quel lieu et symbolisé au sol par un tapis de loge placé ou tracé par le grand expert.

[modifier] tracé

Compte-rendu écrit d'une tenue rédigé par le secrétaire.

[modifier] vénérable

Maître maçon élu par ses pairs pour diriger l'atelier. Cette élection est reconductible chaque année , pour trois ans maximum , ce qui est d'une grande sagesse , puisqu'il n'est pas possible de "s'installer" à ce poste , contrairement au monde politique où le but est souvent de se faire réélire le plus longtemps possible. La limite de trois ans pour un poste d'officier s'applique à tous les postes. Le retour obligatoire à des postes moins prestigieux est une excellente école d'humilité.

Selon les obédiences on trouve le Vénérable Maître (loges masculines ou mixtes), la Vénérable Maîtresse (loges féminines), le Vénérable Maître d'Œuvre (certains rites).

[modifier] Volume de la Loi Sacrée

Dans les loges maçonniques du XVIIIe siècle, métaphore désignant la Bible.

L'usage de la Bible fut introduit en franc-maçonnerie dans le Rite du Mot de maçon, d'origine calviste, en Écosse, dans la première moitié du XVIIe siècle. À la même époque, dans le Rite des Anciens Devoirs, les nouveaux membres prêtaient serment non pas sur la Bible, mais sur les règlements du métier.

À partir de la fin du XIXe siècle, une partie de la franc-maçonnerie déchristianisa progressivement ses rituels. Dans les loges de ce type, le « Volume de la Loi Sacrée » peut prendre la forme d'autres livres religieux (Coran, Upanishad, etc.), d'une superposition de plusieurs de ces livres, d'un livre blanc, être remplacé par une règle, ou disparaître.

La question de la présence obligatoire ou seulement facultative d'une Bible ouverte dans le temple est l'un des principaux points de désaccord entre les obédiences maçonniques dans les conflits traitant de la régularité maçonnique.

Aujourd'hui, le livre ouvert est du choix statutaire de la loge, il peut être un livre blanc, les Constitutions d'Anderson, la Bible ouverte à l'Évangile de Jean, la Bible en hébreu ouverte au Livre des Rois, un livre blanc plus un autre, rien, etc.

[modifier] voûte étoilée

Le plafond du temple, la plupart du temps en voûte, de couleur bleue parsemé d'étoiles, symbolisant le ciel.

[modifier] Notes et références

  1. 1 Rois 7:15-22 consultable sur Wikisource.
  2. 1 Rois 7:13-47 consultable sur Wikisource.
  3. Au sujet de l'étymologie du mot loge, voir l'article – très complet – Logia masónicaLogia masonica en Espagnol.

[modifier] Bibliographie

  • Daniel Ligou et al., Dictionnaire de la franc-maçonnerie, Presses Universitaires de France, Paris, 1e édition 1987, plusieurs rééditions actualisées