Rite des Anciens Devoirs

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En franc-maçonnerie, on appelle parfois Rite des Anciens Devoirs la cérémonie de réception d'un nouveau membre dans la corporation des maçons en Angleterre et en Écosse selon les usages du Moyen Âge et de la Renaissance[1].

Sommaire

[modifier] Origine

En 1337, lorsque la guerre de Cent Ans débuta, le besoin de soldats et d’argent fit fermer les chantiers d'architecture gothique en Angleterre. Un syndicat fut créé pour fournir du travail aux maçons qui n'étaient pas partis à la guerre et se retrouvaient au chômage. Cette société de maçons alors composée uniquement de compagnons et de maîtres ne recevait en son sein que des apprentis. Leur réception se faisait au cours d’un rite au cours duquel on lisait au récipiendaire un livre consignant l’histoire légendaire du métier, un éloge des sept arts libéraux et les diverses règles morales à respecter dans le métier et dans sa vie de citoyen.[2]

[modifier] Contenu

Ce premier rite maçonnique, qui nous est connu par divers manuscrits et qui demeura en vigueur jusque vers 1729, préconisait une spiritualité née d’une sorte de synthèse entre la République de Platon (qui fondait l’élévation morale sur l’apocalyptique) et la règle monastique de Saint Benoît.[2]

[modifier] Description

Cette cérémonie de réception comprenait trois moments successifs[1]:

  • Le nouveau membre pose la main sur le livre des Devoirs du métier, pendant qu'on lui donne lecture des préceptes qu'il contient.
  • Une brève exhortation solennelle, exigeant du postulant le respect de ces règles.
  • Un avertissement enfin, exposant au postulant qu'il commettrait une grave faute, devant Dieu, s'il manquait à sa parole de respecter ces devoirs.

Elle diffère du Rite du Mot de maçon d'origine calviniste qui apparaîtra plus tard en Écosse, entre 1628 et 1636, par deux particularités:

  • Elle ne comprend pas[3] de transmission de signes ou mots secrets.
  • Son serment se prête sur le « Livre des devoirs » du métier, et non pas sur la Bible, conformément aux usages catholiques et anglicans et à l'interdiction contenue dans l'Évangile, Mt. 5,34-36.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Ressources bibliographiques

[modifier] Ouvrages utilisés pour la rédaction de cet article

[modifier] Autres ressources bibliographiques

[modifier] Articles connexes

[modifier] Notes et références de l'article

  1. ab (Patrick Négrier 2005, p. 247)
  2. ab (Patrick Négrier ?, p. 4ème de couverture)
  3. Sauf rares exceptions, mentionnées par exemple dans les manuscrits connus sous les noms de Grand Lodge 2, Harris 1, Buchanan et Colne 1 (c. 1685), cf (Patrick Négrier 2005, p. 249).