Discuter:Tapisserie

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Juste pour signaler que la tapisserie de Bayeux (ou de la reine Mathilde) n'est pas une tapisserie mais une broderie.

Sommaire

[modifier] grammaire

"voire même" est une faute de français.

Non, c'est juste un pléonasme… Cabsen 11 juillet 2006 à 12:23 (CEST)

[modifier] Petit résumé

Voici un petit résumé fait au départ pour la partie « contexte historique » de l'article Arnt van der Dussen. Je travaillerai peut-être sur l'article « Tapisserie » lorsque j'aurai plus de documents à ce sujet.AuseklisAuseklisDiscusija 2 juin 2008 à 19:58 (CEST)

[modifier] La tapisserie

[modifier] Petit historique

La tapisserie est un art décoratif relativement ancien puisque l'on a retrouvé des tapisseries de l'époque hellénistique datant des IIIe et IIe siècles av. J.-C.. Si cet art se perpétue en Orient dans les territoires qui forment l'Empire romain d'Orient, il faut attendre la fin du Xe siècle pour le voir arriver en Italie dans des ateliers dont les ouvriers et matières premières viennent de Constantinople[1].

Tandis que Paris devient la capitale de la tapisserie occidentale, la réputation des tapisseries orientales reste supérieure à toute production d'Europe. Durant la guerre de Cent Ans, les tapissiers parisiens trouvent refuge à Arras[2] où la production acquiert une réputation internationale telle qu'aujourd'hui encore on nomme tapisseries de haute lisse « Arras » en Angleterre et « Arrazi » en Italie[3]. On rapporte même que la rançon que le prince Jean paya au sultan Bayezid Ier en 1398 comprenait une tapisserie de haute lisse d'Arras représentant une des batailles d'Alexandre[1].

Arras reste la capitale emblématique de la tapisserie jusqu'à son sac par Louis XI en 1447[2]. C'est à partir de ce moment que les productions de Flandre (Tournai, Bruges, Audenarde) et de Brabant (Bruxelles) connaissent à leur tour un âge d'or.

[modifier] La tapisserie dans Italie du XVe siècle

La tapisserie de haute lisse, que les italiens appellent « arazzeria », commence dès le début du XVe siècle à être très répandue dans la péninsule italienne où les papes, les princes et les puissants les recherchent avec une telle ardeur qu'elle s'immisce au centre de leurs relations. À cette époque, il n'est en effet pas rare pour les souverains italiens d'emprunter à leurs voisins ou alliés des tapisserie de haute lisse pour des cérémonies de toute nature[4]. C'est aussi un présent diplomatique de choix, notamment pour le duc de Bourgogne qui peut offrir aux papes par exemple des productions des ateliers de ses domaines artésien, flamand et brabançon.

Les tapisseries sont effectivement de coûteux investissement dont le rôle dépasse le simple usage mobilier :

« Réserve de capital, objets d'échange ou cadeaux diplomatiques, signe ostentatoire de puissance dont on pavoise les rues dans des occasions solennelles, elles accompagnent de gîte en gîte les tribulations incessantes des princes.[5] »

[modifier] Confection d'une tapisserie et petit glossaire

Métier de haute lisse
Métier de haute lisse

Les tapisseries sont des tissus formés par l'entrecroisement de fils horizontaux (la trame) et de fils verticaux (la chaîne) dont la matière principale est la laine teintée. La soie est également utilisée, parfois en complément de la laine afin d'obtenir des contrastes. Des fils d'or et d'argent sont également employés.

Durant la confection, la nappe de la chaîne est disposée verticalement dans le cas d'une technique de haute lisse ou horizontalement dans une technique de basse lisse[6]. L'entrecroisement des fils s'effectue grâce aux lisses qui sont constituées d'une série de bouclettes elles-même suspendues à deux lamelles de bois se situant au-dessus du tapissier (haute lisse) ou en dessous (basse lisse). Ces lisses séparent la nappe de la chaîne en deux nappes parallèles (l'une pour les fils paire, l'autre pour les fils impairs) entre lesquelles le lissier passe la broche[7] chargée du fil de la trame et obtient ainsi l'entrecroisement désiré.

La tapisserie est effectuée à partir d'un carton (modèle sur papier, carton ou toile à grandeur d'exécution de la tapisserie sur lequel sont indiqués les coloris et le motif) fréquemment imposé par le commanditaire de l'œuvre.

Il existe plusieurs catégories de tapisserie :

  • Une verdure est une tapisserie dans laquelle le paysage formé d'arbres et de feuillages est l'élément principal et où les êtres vivants (s'ils sont présents) sont secondaires.
  • Une tapisserie à semis ou mille-fleur est une tapisserie dont le fond est parsemé de multiples plantes et fleurettes.
  • Une tapisserie historiée est une composition mettant en scène des personnages et suggérant une action (la vie d'un saint, une scène mythologique, une bataille, etc)
  • Une tapisserie armoriée ou tapisserie aux armes est une tapisserie qui porte en son milieu et comme motif principal les armes de son propriétaire ou de son commanditaire.
  • Une tenture est un ensemble de tapisseries se rapportant au même sujet et constituant un ensemble (exemple : "La tenture d'Esther") tandis qu'une suite est composée d'une seule pièce de tapisserie reproduite en plusieurs exemplaires.
  • Une chambre est l'ensemble des pièces d'étoffes nécessaires à la décoration d'une chambre à coucher : tant pour la garniture du lit (broderies) que pour l'habillement des murs (tapisseries).

[modifier] Références

  1. ab Adalbert de Beaumont, Les Arts décoratifs en Orient et en France. Les gobelins dans François Buloz (dir), Revue des deux mondes, Bureau de la revue des deux mondes, Paris, 1861, p. 924-956
  2. ab Louis Guimbaud, La tapisserie de haute et de basse lisse, Flammarion, coll. « Les arts décoratifs », Paris, 1963, 64 p. (ISBN 978-2080103369) [prés. en ligne]
  3. Charles Jules Labarte, Histoire des arts industriels an moyen âge et à l'époque de la Renaissance, Librairie de A. Morel, Paris, 1866, p. 366-380
  4. Eugène Müntz, Les arts à la cour des Papes pendant le XVe et le XVIe siècle, Georg Olms Verlag, 1983 (ISBN 3487073064)
  5. Jannic Durand, L'art au Moyen-Âge, Larousse-Bordas, coll. « Comprendre et reconnaître », Paris, 2004, 144 p. (ISBN 978-2035055118) [prés. en ligne]
  6. Le résultat importe peu de la technique et il extrêmement difficile de différencier une tapisserie de haute lisse d'une tapisserie de basse lisse.
  7. ce qu'un tisserand appelle navette