Syndicat national des lycées et collèges

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Le syndicat national des lycées et collèges (SNALC) est un syndicat d'enseignants du second degré, affilié à la Confédération syndicale de l'Éducation nationale.

Le SNALC se veut indépendant de toute attache politique, confessionnelle ou idéologique[1]. Il est généralement classé à droite par les observateurs[2].

Sommaire

[modifier] Historique

L'origine du SNALC remonte à 1905, sous le nom de Fédération Nationale des Professeurs des Lycées de Garçons et de l’Enseignement secondaire féminin. Ce n'était alors qu'une association professionnelle qui refuse en 1911 d’adhérer à la Fédération générale des fonctionnaires. En 1925, le syndicalisme étant autorisé aux agents de l'Etat, la fédération se transforme en Syndicat National des Professeurs des Lycées de Garçons et du Personnel de l’Enseignement secondaire féminin.

Dans les années 30, face à la montée des périls en Europe, le syndicat envisage de rompre son isolement en adhérant à la CGT réformiste. Deux consultations sont organisées en 1933 et 1934. A chaque fois, la majorité requise des deux tiers n'est pas atteinte. Ces refus provoquent une crise grave au sein du syndicat. Une nouvelle direction favorable à l'indépendance est mise en place. Cependant, un certain nombre d'adhérents font le choix de la double appartenance en étant à la fois membre du syndicat de la CGT voire de la CGTU.

En mars 1936, la réunification de la CGT modifie la situation. Le congrès de 1937 refuse une nouvelle fois l'adhésion à la CGT. Les minoritaires, favorables à l'affiliation confédérale quittent le syndicat et participent à la création du SPES (Syndicat du Personnel de l'Enseignement Secondaire, ancêtre du SNES), au sein de la confédération. Le syndicat se transforme alors en Syndicat National des Lycées, Collèges et Cours Secondaires et interdit l'appartenance individuelle à une confédération.

En 1940, le syndicat est interdit par le régime de Vichy. A la Libération, une nouvelle tentative de rapprochement entre syndicats du second degré au sein de la CGT aboutit à la création du SNES. Le futur SNALC refuse de participer à ce processus. C'est en 1949 qu'est adopté l’actuel sigle SNALC pour Syndicat National des Lycées et Collèges.

En 1954, le syndicat adhère à la Confédération générale des cadres, qu'il quitte en 1978 en raison de divergences sur la loi Haby, le SNALC s'étant opposé dès 1975 à la réforme du "collège unique".

En 1982, une partie des responsables du SNALC décide de rejoindre les syndicats Force ouvrière qui viennent de se créer dans l'éducation nationale à partir d'une scission de la FEN. En 1984,le SNALC est à l'origine de la création de la CSEN.

Le 23 janvier 1992, il occupe la salle du Conseil national des programmes pour protester contre les projets qui aboutissent à mutiler l’enseignement des langues vivantes. Il a été en pointe dans les actions menées contre les décrets de Robien du 12 février 2007 qui alourdissaient le temps de travail des personnels et encourageaient la bivalence des professeurs de l'enseignement général. Grâce à cette mobilisation, ces textes ont été abrogés (décret n°2007-1295 du 31 août 2007).



[modifier] Organisation

A l'instar du SNES, le SNALC est organisé en sections d'établissement (S1), sections départementales (S2), sections académiques (S3) et siège national (S4). Chacun des niveaux est chargé des relations avec les autorités correspondantes.

Les instances nationales du SNALC siègent à Paris : 4, rue de Trévise. Le syndicat édite La Quinzaine Universitaire dont le premier numéro remonte à septembre 1919.

Le SNALC et la CSEN ne reçoivent aucune subvention d’Etat[3]. La seule aide que les pouvoirs publics accordent au SNALC consiste en heures de décharges dont le nombre est calculé, comme pour ses concurrents, en fonction de ses résultats aux élections professionnelles[4].

[modifier] Représentativité

Le SNALC revendique aujourd'hui 14 000 adhérents[5].

Il a recueilli tout corps confondu 16.569 voix lors des élections professionnelles du 6 décembre 1993[6], 17.579 suffrages lors du scrutin du 12 décembre 1996, puis 19.234 les 7 et 16 décembre 1999, soit un gain de 1.655 bulletins. Le 3 décembre 2002, le SNALC rassemble alors sur son nom 20.481 voix (7,86%).[7], ce qui lui vaut deux sièges de titulaires chez les chaires supérieures (+1), deux sièges de titulaires chez les agrégés (+1), deux sièges également de titulaires chez les certifiés, soit au total six sièges de titulaires.

Lors des élections professionnelles du 6 décembre 2005, il a obtenu 7,65% (19.657 voix)[8], soit un recul de 0,21%

Le SNALC participe aux organismes consultatifs, notamment au Conseil Supérieur de l’Éducation (CSE) et au Comité Technique Paritaire Ministériel (CTPM). Il siège en outre au C.L.E.M.I. (Comité de Liaison entre l'Education et les Moyens d'Information), à l'Observatoire de la Sécurité, dans les Commissions Professionnelles et Interprofessionnelles Consultatives, au Conseil d'Administration de l'ONISEP (Office National d’Information sur les Enseignements et les Professions).

[modifier] Idées

Depuis sa création, le SNALC est attaché à un enseignement public de qualité, fondé sur la transmission des connaissances, dans le respect des disciplines, avec des programmes et des horaires nationaux, des examens anonymes afin de donner aux jeunes générations une meilleure compréhension du monde et par là même, une plus grande maîtrise de leur avenir (les méthodes ne peuvent se substituer aux contenus).

Le SNALC est favorable à la laïcité de l'Ecole, à sa neutralité politique, à son indépendance à l'égard de tous les pouvoirs afin que les adolescents puissent développer un esprit critique et une réflexion personnelle.

Il souhaite réhabiliter les notions d'effort et de mérite sans lesquelles aucune promotion sociale n'est possible (fin du passage automatique des élèves dans la classe supérieure).

Il est favorable à la création de parcours scolaires diversifiés à la mesure de la variété des goûts, des projets et des aptitudes des élèves (suppression du collège unique).

Il défend la liberté pédagogique, la revalorisation du métier d'enseignant, le respect des biens et des personnes dans tous les établissements scolaires.

Il est attaché enfin au pluralisme syndical.

[modifier] Notes et références

  1. Article 1er des statuts du SNALC
  2. LeMonde.fr : La grève dans l'éducation mobilise au-delà des syndicats de gauche
  3. Détail d'un texte
  4. Mieux Gérer, Mieux Éduquer, Mieux Réussir
  5. Quid, 2007
  6. Le Monde, 21 décembre 1993
  7. http://www.education.gouv.fr/presse/2002/resultat.pdf
  8. ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/actu/2005/election_professionnelles2005.pdf

[modifier] Liens externes


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