Sympathy for the Devil (chanson)

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Sympathy for the Devil
Chanson par The Rolling Stones
extrait de l’album Beggars Banquet
Pays Royaume-Uni Royaume-Uni
Sortie 6 décembre 1968
Enregistrement juin 1968
Olympic Studios, Londres
Durée 6:27
Genre(s) Rock
Auteur(s) Jagger/Richards
Producteur(s) Jimmy Miller
Label Decca
ABKCO
Pistes de Beggars Banquet
No Expectations
No Expectations
No Expectations

Sympathy for the Devil est une chanson des Rolling Stones, écrite par Mick Jagger[1] et parue sur l'album Beggars Banquet le 6 décembre 1968.

Sommaire

[modifier] Ecriture

Au départ appelée Devil is my name[2], cette chanson chantée par Mick Jagger est une allusion au Diable dont le chanteur revêt directement le costume en mentionnant notamment le Christ, le Tsar Nicolas II de Russie, sa fille Anastasia Nicolaevna de Russie ainsi que la famille Kennedy. Contrairement à des chansons comme Midnight Rambler, Monkey Man ou l'album Their Satanic Majesties Request où les allusions au Diable sont plus implicites, celles de Sympathy for the Devil sont clairement exprimées plus directement.

La chanson a été inspirée par Le Maître et Marguerite, un roman de l'écrivain soviétique Mikhaïl Boulgakov[3].

[modifier] Enregistrement

[modifier] Analyse des paroles

Au premier couplet, le narrateur commence par se présenter : c'est un « homme riche et de goût », qui « a volé à beaucoup d'hommes leur âme et leur foi ». Ce personnage était présent lorsque Jésus-Christ doutait, et il s'est assuré que Ponce Pilate scelle son sort en s'en lavant les mains.

L'identité du narrateur est évidente, il s'agit du Diable, bien que son nom ne soit pas explicitement cité. De fait, le refrain de la chanson est « Pleased to meet you / Hope you guess my name » (« Ravi de te rencontrer / J'espère que tu devines mon nom »). Il explique ensuite que c'est « la nature de son jeu qui nous déconcerte ».

Il narre ensuite ses « exploits », avec successivement les assassinats des Tsars et de leurs ministres à Saint-Pétersbourg (car « il était temps de changer ») et la Blitzkrieg qui fait rage (pour laquelle « il a conduit un tank, et est devenu général »). Le diable raconte comment il s'est délecté des guerres qui ont duré des décennies, pour des dieux créés de toutes pièces. Les meurtres des Kennedy ? « C'était vous et moi », dit-il.

La dernière partie de la chanson est consacrée aux dernières mises au point. « Chaque policier est un criminel », « chaque pécheur est un saint », et « pile est face ». Le Diable qui, parce qu'il doit faire preuve de retenue, invite son public à l'appeler Lucifer, profère quand même quelques menaces : « soyez polis et compatissants avec moi, sinon, je jetterai votre âme aux ordures... »

[modifier] Réception

En plus du thème, la chanson est considérée pour beaucoup comme un modèle de composition, que ce soit pour les tams-tams, les chœurs, et évidemment le solo de guitare (composé par Keith Richards). Ledit solo deviendra en concert un incontournable avec toutes les variantes improvisées que les Stones ont su en tirer, notamment sur Get Yer Ya-Ya's Out!.

Un documentaire expérimental du nom Sympathy for the Devil (intitulé One Plus One en Europe) a été réalisé par Jean-Luc Godard dont l'une des deux parties est consacrée à l'enregistrement de la chanson des Stones.

La chanson occupe la 32e place dans la liste des 500 plus grandes chansons du magazine Rolling Stone[4].

[modifier] Notes et références

  1. Jann S. Wenner, « Cover Story: Jagger Remembers », 14/12/1995, Rolling Stone. Consulté le 14/05/2008
  2. Sympathy for the Devil sur Songfacts. Consulté le 02/06/2008
  3. Sympathy for the Devil, 09/12/2004, Rolling Stone. Consulté le 12/05/2008
  4. The RS 500 Greatest Songs of All Time, 09/12/2004, Rolling Stone. Consulté le 12/05/2008

[modifier] Liens externes