Tam-tam

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Un tam-tam est un idiophone à son indéterminé, contrairement au gong. Depuis l'époque coloniale, le vocable « tam-tam » est abusivement utilisé (génériquement ?) pour désigner n'importe quel tambour — surtout s'il vient ou est censé venir d'Afrique.

Cet instrument de percussion d'origine asiatique a été apprécié par les compositeurs occidentaux en raison de l'effet mélodramatique produit par sa sonorité profonde et métallique. Il a été introduit parmi les percussions de l'orchestre symphonique au XIXe siècle.

François-Joseph Gossec l'a utilisé pour la première fois en Europe en 1791 dans la Marche funèbre composée à la mort de Mirabeau. Par la suite, il a été utilisé, par exemple, dans le Requiem de Luigi Cherubini, dans Roméo et Juliette de Daniel Steibelt en 1793, ou dans La Vestale de Gaspare Spontini en 1807.

Une de ses premières utilisations dans la musique militaire a été décidée à l'occasion de l'exhumation des restes de Napoléon Bonaparte aux Invalides le 15 décembre 1840.

Selon l'Encyclopædia Britannica, la qualité de la sonorité des tam-tams serait due à la composition de leur bronze comprenant quatre-vingts parties de cuivre pour vingt d'étain, ainsi qu'à leur trempe à l'eau froide. Cette particularité aurait été redécouverte au début du XIXe siècle par le chimiste Jean-Pierre Joseph d'Arcet.