Structure du pouvoir musulman

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Dans les premiers temps de Dar-al-Islam, la dévolution du pouvoir s'avère rapidement nécessaire compte tenu de l'étendue des terres à administrer. Le problème de l'administration politique n'est pas évoqué dans le message de Mahomet, il a donc fallu l'émergence d'un droit spécifique.

L'expansion de l'islam s'explique par les victoires remportées par les musulmans. Leur puissance militaire est liée à l'emploi d'une cavalerie véloce et nombreuse, galvanisée par l'appel à la guerre sainte (djihad, acception du terme aux temps premiers de l'Islam).

Sommaire

[modifier] Le pouvoir dans les cités

Une ville musulmane fortifiée : l'Alhambra, en Andalousie.
Une ville musulmane fortifiée : l'Alhambra, en Andalousie.

Une fois conquises, les villes passées dans le monde musulman doivent être gérées. L'idéal de l'islam est une ville sainte conférant l'ancrage d'un attachement spirituel, dans laquelle se développent, d'une part, une vie civilisée à travers l'action des savants et marchands, et d'autre part une vie religieuse organisée par les imams ; cet ancrage sert de lien pour les nomades croyants des déserts. Cet idéal se confronte à l'histoire des zones conquises.

Les califes, sultans et émirs, installant leur structure de pouvoir au sein de ces villes, connaissent des difficultés : elles sont sujettes à des troubles fréquents, soulèvements et intrigues de pouvoir. La sédentarisation des nomades du désert a changé leur mode de vie en y introduisant des habitudes assimilées par les religieux à de l'oisiveté, ce qui est perçu comme une décadence.

[modifier] Le pouvoir hors des cités

Cette situation vécue à plusieurs reprises incite les tenants du pouvoir à établir une cité dédiée au ministère du pays, à l'écart de sa zone de peuplement dense, à l'instar, plus tard, du palais de Versailles pour les Bourbons hors les murs de Paris ; s'y développe, à l'abri de l'agitation extérieure, et loin des périls menaçant les frontières, la vie des princes arabes dans toutes ses composantes :

  • vie de cour, composée de courtisans, de savants.
    Voir l'article détaillant la vie palatine dans les temps arabes.
  • ministère de la diplomatie : salle du trône, réceptions des ambassades des pays alentours, de quelque obédience religieuse que ce soit, et festivités publiques.
  • palais du prince, appartements dédiés à la famille royale et aux fêtes de cour privées.

Une cité interne se développe dans l'enceinte du palais, médina peuplée par les ancillaires fidèles venus servir la famille dynastique, ainsi que ses gardes.

[modifier] Exemples de palais externes à la cité

[modifier] Gouvernorat des cités périphériques

L'émir ou le calife nomme un wali pour assurer la délégation administrative d'une province (Wilaya ou Muhafazah) ou d'une cité éloignée.

Lors des époques des taïfas d'al-Andalus, ces gouverneurs prennent le pouvoir ou en sont écartés par des rébellions locales.

[modifier] Voir aussi