Secourisme de l'avant

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Prompt secours
Secours à personne, organisé en équipe et avec matériel.

Pour l’action d’un témoin seul et sans matériel, voir Premiers secours

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Voir aussi
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Le terme secourisme de l'avant désigne l'aide aux victimes en situation de dépassement des capacités de secours (catastrophe ou accident de grande ampleur). C'est en général une situation transitoire ; il s'agit soit de la première vague de secouristes chargés de la reconnaissance et du premier traitement, en attendant la montée en puissance du dispositif de secours (plan rouge, ou de manière générale plan d'urgence), soit d'équipes associatives couvrant un événement au cours duquel se produit l'accident et en attente des renforts. Le terme « de l'avant » fait référence au front de guerre.

Le consensus en la matière est que quel que soit le niveau de formation de l'intervenant, les gestes à pratiquer sont ceux des premiers secours, c'est-à-dire ceux enseignés au grand public (citoyen témoin d'un accident, seul et sans matériel).

[modifier] Démarche

La base de tous les premiers secours est la protection et de s'assurer que les autorités sont au fait de la gravité de la situation ; ceci nécessite notamment une reconnaissance préalable, pour identifier les risques, localiser les victimes et transmettre un premier bilan approximatif. La notion de risque peut empêcher toute intervention auprès des victimes, par exemple dans le cas de contamination de l'environnement (bombe « sale », dispersion d'un gaz toxique...) ou de risque de sur-accident (présence d'un risque résiduel non maîtrisable, risque d'effondrement d'un bâtiment ébranlé) ; en cas d'attentat terroriste, il faut envisager le sur-attentat (bombe à retardement visant les secours).

La zone étant sécurisée, et les autorités prévenues, la démarche se concentre sur :

  • canaliser les victimes valides et éviter qu'elles ne s'éparpillent, ce qui nécessite de définir un point de regroupement, d'y mettre au moins un secouriste, et de désigner ce point aux victimes valides ; les victimes étant probablement confuses, il faut être clair, impératif, et indiquer d'abord le point de regroupement avant de donner l'ordre de bouger ;
  • le dégagement d'urgence des victimes soumises à un risque mortel et imminent ;
  • l'arrêt des hémorragies ;
  • la mise en PLS de toute personne inconsciente (sans contrôler la respiration).

L'idée est de donner le maximum de chances au plus grand nombre de personnes, et notamment de passer le moins de temps possible sur chaque victime. Ainsi par exemple, en l'absence de moyens suffisants, les personnes en arrêt respiratoire ou cardio-respiratoire sont « sacrifiées » au profit des personnes que l'on peut raisonnablement sauver ; les arrêts d'hémorragie par appui manuel (appui direct sur la blessure ou point de compression) doivent être systématiquement relayés par un pansement compressif ou un garrot pour libérer le sauveteur.

Une fois ces gestes faits, les secouristes engagés se remettent à disposition des autorités. Si les secouristes étaient toujours isolés de l'autorité, il faudrait probablement qu'ils reforment des équipes pour une prise en charge plus avancée des victimes. Il serait alors nécessaire d'une part de maintenir les victimes valides sous surveillance, et d'autre part d'effectuer un triage pour déterminer l'ordre de traitement des victimes. On peut par exemple s'inspirer de la méthode Start (simple triage and rapid treatment) et traiter en priorité les victimes inconscientes qui respirent ainsi que les victimes conscientes présentant des troubles de fonctions vitales : trouble de la conscience, de la respiration ou de la circulation sanguine (collapsus). Il faut alors bien s'attacher à considérer l'état général, les fonctions vitales des victimes, et non pas les blessures apparentes ; ainsi, par exemple, une personne sans blessure apparente mais ayant des signes visible de détresse circulatoire (pâleurs, pouls filant) aura priorité sur une victime ayant un membre arraché mais dont l'hémorragie est contrôlée et ayant des fonctions vitales stables, bien que le deuxième cas soit plus spectaculaire.

[modifier] Liens externes