Scylla (monstre)

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Scylla, cratère en cloche attique à figures rouges, 450-425 av. J.-C., musée du Louvre (CA 1341)
Scylla, cratère en cloche attique à figures rouges, 450-425 av. J.-C., musée du Louvre (CA 1341)

Dans la mythologie grecque, Scylla (en grec ancien Σκύλλα / Skýlla) est une nymphe qui fut changée en monstre marin. Elle est souvent associée à Charybde, près de qui elle réside (traditionnellement dans le Bosphore et déplacé abusivement dans le golfe de Messine) après la chute de Constantinople, et notamment dans l'expression populaire «tomber de Charybde en Scylla».

[modifier] Mythe

Les traditions divergent beaucoup quant à sa parenté : chez Homère, Scylla est une phorcyde, fille de Phorcys et d'Hécate ; d'autres auteurs lui prêtent diversement Céto pour mère, Apollon pour père, ou la font naître de Typhon et d'Échidna, ou encore de Pallas et de Styx, voire de Lamia.

D'une grande beauté, elle vivait parmi les Néréides, qui l'appréciaient. Le dieu Glaucos s'éprit d'elle, mais elle le repoussa ; il s'adressa alors à la magicienne Circé pour lui demander de fabriquer un philtre d'amour. Celle-ci, amoureuse du dieu et jalouse de sa rivale, mit au point un poison que Glaucos versa lui-même dans la fontaine où Scylla avait l'habitude de se baigner : la nymphe se changea alors en un monstre hideux entouré de chiens hurlants et de serpents. Voyant sa métamorphose, Scylla se précipita dans la mer, où elle terrorise depuis les marins.

On retrouve Charybde et Scylla dans plusieurs légendes, et notamment : les Argonautes, qui parviennent à passer sans encombre entre les deux monstres, sous la protection d'Héra ; Ulysse, qui voit une partie de son équipage se faire dévorer (Odyssée, chant XII) ; et Héraclès, qui rapportant les bœufs de Géryon en Grèce, en perd aussi une partie.

[modifier] Sources

[modifier] Voir aussi

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