L'Odyssée

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Statue de la personnification de l’Odyssée, placée dans la Bibliothèque de Pantainos à Athènes, Musée de l'Agora antique d'Athènes
Statue de la personnification de l’Odyssée, placée dans la Bibliothèque de Pantainos à Athènes, Musée de l'Agora antique d'Athènes

L’Odyssée (en grec ancien Ὀδυσσεία / Odusseía) est une épopée attribuée à l’aède Homère, comptant 12 109 hexamètres dactyliques, répartis en 24 chants. On pense qu’elle a été écrite après L'Iliade, vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C. Elle est considérée comme l'un des plus grands chefs d'oeuvres de la littérature mondiale et un des deux poèmes fondateurs (avec L'Iliade) de la civilisation européenne.

Sommaire

Résumé du récit

Elle relate la chute de Troie et le retour d’Ulysse, roi d’Ithaque, après la guerre sujet de l’Iliade. Le titre Odyssée (en grec ancien Ὀδυσσεία / Odusseía) est formé sur le nom grec d’Ulysse (Ὀδυσσεύς / Odusseús). Le sujet est résumé dans la première strophe du poème :

Ἄνδρα μοι ἔννεπε, Μοῦσα, πολύτροπον, ὃς μάλα πολλὰ
πλάγχθη, ἐπεὶ Τροΐης ἱερὸν πτολίεθρον ἔπερσε·
πολλῶν δ’ ἀνθρώπων ἴδεν ἄστεα καὶ νόον ἔγνω,
πολλὰ δ’ ὅ γ’ ἐν πόντῳ πάθεν ἄλγεα ὃν κατὰ θυμόν,
ἀρνύμενος ἥν τε ψυχὴν καὶ νόστον ἑταίρων.

« Ô Muse, conte-moi l’aventure de l’Inventif :
celui qui pilla Troie, qui pendant des années erra,
voyant beaucoup de villes, découvrant beaucoup d’usages,
souffrant beaucoup d’angoisses dans son âme sur la mer
pour défendre sa vie et le retour de ses marins[1]. »

« C’est l’homme aux mille tours, Muse, qu’il faut me dire,
Celui qui tant erra, quand, de Troade, il eut pillé la ville sainte,
Celui qui visita les cités de tant d’hommes et connut leur esprit
Celui qui, sur les mers, passa par tant d'angoisses,
En luttant pour survivre et ramener ses gens[2]. »

La construction du poème fait se succéder trois "moments", dont l'articulation parfois problématique (notamment au niveau de la chronologie : le changement de point de vue entre Télémaque et Ulysse implique une immobilisation du temps pour le personnage qui est délaissé, un "temps mort") et des différences assez sensibles de style (mais pas au niveau de la langue, exception faite pour les 624 derniers vers) ont longtemps fait penser qu'il s'agissait de trois oeuvres distinctes, qui auraient été réunies a posteriori et soudées pour devenir l'Odyssée actuelle :

  • la Télémachie (chants I à IV) : Télémaque part demander des nouvelles de son père à Pylos et à Sparte, pour interroger Nestor et Ménélas. Pendant ce temps, les prétendants, à Ithaque, festoient en attendant que Pénélope choisisse l'un d'eux, et complotent contre Télémaque.
  • les récits (d'Ulysse) chez Alcinoos (chants V à XII) : recueilli par le roi Alcinoos après son naufrage, Ulysse entend un aède réciter l'épisode du cheval de Troie (chant VIII), puis raconte lui-même ses aventures.
  • la vengeance d'Ulysse (chants XIII à XXIV) : rentré à Ithaque, Ulysse se fait reconnaître de ses proches, massacre les prétendants et ramène la paix dans l'île.

La majorité des homéristes tend actuellement à admettre l'unité globale de l'oeuvre et attribue les disparates observables à la fois à la composition orale et à l'ambition du dessein narratif du poète.

Détails du récit

Reconstruction du monde de L’Odyssée, d’après A. et M. Provensen dans J. Werner Watson, L’Iliade et L’Odyssée, 1956
Reconstruction du monde de L’Odyssée, d’après A. et M. Provensen dans J. Werner Watson, L’Iliade et L’Odyssée, 1956

Chant I

L'histoire commence alors qu'Ulysse est retenu captif sur l'île de la nymphe Calypso est incapable de rentrer chez lui retrouver sa femme Pénélope. Tous les dieux lui sont favorables, sauf Poséidon qui lui en veut pour avoir rendu aveugle son fils Polyphème (épisode narré dans le chant IX). Alors que Poséidon est parti festoyer en Éthiopie, les autres se rassemblent et Athéna demande à Zeus de permettre à Ulysse de rentrer. Zeus y consent et envoie Hermès demander à Calypso de libérer Ulysse.

Athéna se rend à l'île d'Ithaque pour conseiller Télémaque, le fils d'Ulysse, d'assembler les Achéens pour dénoncer les prétendants de Pénélope, puis de partir vers Pylos et Sparte prendre des nouvelles sur le retour de son père.

Chant II

Le deuxième jour, Télémaque tente vainement de faire appel à la conscience des prétendants qui refusent avec mépris. Télémaque emprunte un navire et, accompagné de Mentor, se rend de nuit à Pylos.

Chant III

À Pylos, il est accueilli le jour suivant par Nestor qui n'a aucune nouvelle d'Ulysse. Sur demande de Télémaque, Nestor décrit la mort d'Agamemnon.

Chant IV

Télémaque part le lendemain en char vers Sparte où il est reçu par Ménélas et Hélène. Le sixième jour, Ménélas décrit son retour de Troie et annonce que Protée, le « vieil homme de la mer », lui a dit qu'Ulysse vit encore en captivité sur une île. Il invite Télémaque à rester quelques jours, offre qu'il refuse, même s'il s'avère qu'il restera encore plus longtemps à Sparte. Pendant ce temps à Ithaque, les prétendants apprennent que Télémaque est parti à la recherche de son père et décident de lui tendre un piège.

Chant V

Le septième jour, de retour sur l'Olympe, Athéna réitère sa demande de libérer Ulysse et Hermès est envoyé pour présenter le message à Calypso. À l'entretien de Calypso et d'Hermès succède celui d'Ulysse et de Calypso. Le héros préfère retourner auprès de son épouse, bien qu'elle soit mortelle (vers 218-219).

Zeus annonce qu'Ulysse rejoindra les Phéaciens après 20 jours de navigation et que ceux-ci le conduiront à Ithaque.

Ulysse se construit un radeau de fortune avec lequel il partira le douzième jour. Après avoir navigué 18 jours, il aperçoit Corcyre. Cependant, Poséidon élève une tempête contre lui et il ne peut accoster que le 32e jour.

Chant VI

Nausicaa escortant Ulysse, illustration de John Flaxman (1810)
Nausicaa escortant Ulysse, illustration de John Flaxman (1810)

Le lendemain, selon un arrangement d'Athéna, Ulysse fait la connaissance de Nausicaa, la fille d'Alcinoos, le roi phéacien. Ulysse adresse un long discours à Nausicaa et celle-ci accepte de l'aider.

Chant VII

Avec l'aide d'Athéna, Alcinoos le reçoit au palais et accepte de l'aider, Ulysse décrit son arrivée en Phéacie, sans révéler son identité.

Chant VIII

Le lendemain, Alcinoos invite Ulysse à un banquet en son honneur. Un aède chante la querelle d'Ulysse et d'Achille, et Ulysse est pris de larmes à ce souvenir. Pour changer les idées de son hôte, Alcinoos ordonne des jeux impromptus. Puis l'aède reprend ses chants, parmi lesquels le récit du cheval de Troie. Ulysse se trahit alors, et accepte de raconter son périple.

Chant IX

Scène de l'Odyssée, fresque romaine (fin du IIe siècle av. J.-C.)
Scène de l'Odyssée, fresque romaine (fin du IIe siècle av. J.-C.)

(Début du récit d’Ulysse)

Il fait alors le récit du voyage de deux ans, entre la chute de Troie et sa captivité sur l'île de Calypso. Il relate le départ avec une flotte de douze navires quand les vents les poussèrent vers la cité des Cicones, Ismare. Ils prirent la ville par surprise et la mirent à sac. Peu empressés de repartir le même soir, ils furent attaqués par les Cicones qui étaient allés chercher de l'aide chez les voisins et durent s'enfuir à la hâte. De là, les vents les emportèrent chez les Lotophages, probablement dans une partie inconnue du monde. Ce peuple d'une grande hospitalité les accueillit et leur offrit leur nourriture : le lotos. Quiconque mangeait de ce fruit ne désirait plus repartir et Ulysse dut ramener de force quelques membres de sa flotte. Ils naviguèrent ensuite vers l'île des Cyclopes où, faits prisonniers par Polyphème qui allait les dévorer, ils purent s'échapper en perçant son œil unique, suscitant ainsi le courroux de Poséidon (le père de Polyphème).

Chant X

Le Naufrage d’Ulysse, par Heinrich Füssli (1803)
Le Naufrage d’Ulysse, par Heinrich Füssli (1803)

(Suite du récit d’Ulysse)

Les compagnons d'Ulysse et lui même partirent pour l'île d'Éole qui tenta de les aider à rentrer, puis vers Télépyle, la cité des Lestrygons cannibales. Ulysse ne put s'enfuir qu'avec un navire vers l'île de Circé, où ils restèrent un an. Cette enchanteresse ouvrit ses portes à un petit groupe dirigé par Euryloque qui, méfiant, fut le seul à rester dehors. Les hommes qui entrèrent furent transformés en porcs lors du repas et Euryloque repartit vers le navire. Ulysse courut sauver ses compagnons, rencontrant en chemin Hermès qui lui donnera un antidote, le moly. La magicienne, éprise d'Ulysse, décida de lui rendre ses hommes dans leurs formes humaines et les invita à profiter de son hospitalité.

Après un an, Ulysse décida de repartir. Circé les invita à visiter les Enfers pour que le fantôme de Tirésias leur indique le chemin du retour.

Chant XI

Les Compagnons d’Ulysse volant le bétail d’Hélios, par Pellegrino Tibaldi (1454-1456)
Les Compagnons d’Ulysse volant le bétail d’Hélios, par Pellegrino Tibaldi (1454-1456)

(Suite du récit d’Ulysse)

Débarqué en pays cimmérien, Ulysse procéda au sacrifice, comme indiqué par Circé. Tirésias arriva, et Ulysse apprit qu'ils ne devaient pas toucher au bétail d'Hélios, le dieu du Soleil, s'ils voulaient rentrer chez eux. Il put aussi parler au fantôme de sa mère qui lui annonça que Pénélope l'attendait toujours fidèlement. Enfin, il vit ses anciens compagnons, dont Achille, qui lui fit part de son regret de la vie, et les damnés du Tartare.

Chant XII

(Fin du récit d’Ulysse)

Ils retournèrent voir Circé, puis repartirent en mer, évitèrent les Sirènes, Charybde et Scylla malgré la perte de quelques membres de l'équipage. Une fois sur l'île de Trinacrie, affamés et ne pouvant repartir à cause de la tempête, ils dévorèrent les troupeaux d'Hélios qui les vit du haut de son char. Seul Ulysse, qui n'avait pas mangé de bétail, échappa au châtiment de Zeus qui fit chavirer le navire avec tous ses hommes. Ulysse, flottant sur un radeau pendant dix jours, parvint à l'île de Calypso où il passa les huit années suivantes.

Chant XIII

Le jour suivant, le trente-cinquième, les Phéaciens lui offrent un navire, un équipage et des présents. Le soir, après un banquet, Ulysse quitte ce peuple pour rentrer chez lui.

Le lendemain, il atteint sa patrie. Athéna, d'abord déguisée en jeune berger, l'accueille. Elle l'informe des manigances des prétendants de Pénélope et le déguise en vieillard afin qu'il puisse voir ce qui se passe chez lui. Il part ensuite retrouver son loyal porcher, Eumée.

Chant XIV

Ulysse, déguisé en mendiant, est accueilli par Eumée qui lui offre l'hospitalité. Ce dernier refuse de croire qu'Ulysse est encore en vie, malgré les affirmations du mendiant.

Chant XV

Athéna et Télémaque, illustration de John Flaxman (1810)
Athéna et Télémaque, illustration de John Flaxman (1810)

Pendant ce temps, Athéna part chercher Télémaque à Lacédémone où il demeurait depuis un mois. Elle lui conseille de rentrer dans son pays et d'aller chez Eumée. Suivant son conseil, il échappe à une embuscade et arrive deux jours plus tard chez le porcher.

Chant XVI

Le trente-neuvième jour, il rencontre donc son père que personne n'a encore reconnu sous le déguisement. Après avoir écouté Eumée, Télémaque lui demande d'aller voir Pénélope pour la prévenir de son retour. Une fois que le serviteur est parti, Athéna révèle l'identité d'Ulysse à son fils et les deux hommes montent un complot pour se débarrasser des cupides prétendants. Le soir, Eumée revient à sa cabane où Ulysse a repris son déguisement.

Chant XVII

Le jour suivant, Télémaque part pour la ville où sa mère le reçoit à bras ouvert. Sans lui révéler que son père est de retour, il informe Pénélope que la nymphe Calypso le retenait sur son île. Dans l'après-midi, Ulysse et Eumée atteignent la ville et Ulysse se fait passer pour un mendiant. Le vieux chien d'Ulysse, Argos, meurt en reconnaissant son maître. Après quelques conflits mineurs pendant lesquels les prétendants insultent le mendiant, Ulysse retrouve Télémaque.

Chant XVIII

Iros, mendiant attitré d'Ithaque, insulte Ulysse déguisé en mendiant. Une bagarre éclate, dont Ulysse sort vainqueur. Guidée par Athéna, Pénélope se montre aux prétendants, et donc également à Ulysse. Les insultes à l'égard d'Ulysse continuent, mais le banquet s'achève dans un calme relatif.

Chant XIX

Ulysse déguisé en mendiant tente de se faire reconnaître par Pénélope, relief en terre cuite, v. 450 av. J.-C., musée du Louvre (CA 860)
Ulysse déguisé en mendiant tente de se faire reconnaître par Pénélope, relief en terre cuite, v. 450 av. J.-C., musée du Louvre (CA 860)

Ulysse et Télémaque s'emparent des armes accrochées aux murs du palais et les placent en lieu sûr. Ulysse parle ensuite à Pénélope sans que celle-ci le reconnaisse. Elle lui explique qu'elle ne croit pas qu'il soit mort et qu'elle ne désire pas se remarier. C'est pourquoi elle a repoussé les prétendants, leur faisant croire qu'elle tissait un linceul pour le père de son mari mais elle défaisait chaque nuit le travail accompli durant le jour. Pénélope sort en ordonnant à la nourrice Euryclée de nettoyer les pieds de son invité. En reconnaissant une cicatrice sur la jambe d'Ulysse, la nourrice comprend qu'il s'agit de son roi mais elle promet de garder le secret.

Pénélope revient et annonce à son invité qu'elle consentira à épouser celui qui sera capable de bander l'arc de son époux et d'envoyer une flèche traverser douze haches alignées, comme le faisait Ulysse.

Chant XX

Le 41e jour, à l'occasion de la fête d'Apollon, le banquet commence. Ulysse subit de nouveau des insultes et des moqueries. Pendant le repas, les prétendants sont saisis d'un trouble. Théoclymène prophétise soudain leur fin funeste, et quitte l'assemblée sur les moqueries.

Chant XXI

Pénélope fait préparer les armes et avise ses prétendants de sa décision. Toutefois, aucun d'eux ne peut même bander l'arc d'Ulysse. Celui-ci fait signe à deux de ses serviteurs qui l'avaient reconnu de fermer les portes. Ulysse bande l'arc sans problème et réussit l'épreuve. Télémaque, en armes, rejoint son père.

Chant XXII

Massacre des prétendants par Ulysse et Télémaque, cratère campanien à figures rouges, v. 330 av. J.-C., musée du Louvre (CA 7124)
Massacre des prétendants par Ulysse et Télémaque, cratère campanien à figures rouges, v. 330 av. J.-C., musée du Louvre (CA 7124)

Ulysse abat Antinoos avant de se faire reconnaître, puis il se met à massacrer les prétendants les uns après les autres avec l'aide de Télémaque. Athéna apparaît et influence la bataille. Ulysse fait ensuite pendre les servantes complices des prétendants et purifie son palais au soufre.

Chant XXIII

Le soir, Ulysse rejoint Pénélope qui doute encore. En accord avec Télémaque, il retarde l'annonce de la nouvelle de la mort des prétendants. Pénélope met son mari à l'épreuve en lui mentant sur leur lit. Ulysse, en révélant les caractéristiques du lit, se fait enfin reconnaître. Ils se tombent dans les bras et se racontent les souffrances qu'ils ont subies durant toutes ces années.

Nombre d'homéristes considèrent que le poème authentique s'achève avec le vers XXIII 296, qui évoque sobrement les retrouvailles charnelles des deux époux et que tout ce qui suit a été ajouté postérieurement, comme le chant X de l'Iliade (la Dolonie).

Dans un débat extrêmement complexe et technique, deux faits sont irréfutables :

- les grammairiens d'Alexandrie Aristophane et Aristarque reconnaissaient ici la "fin" ou le "terme", πέρας, de l'Odyssée, pour des raisons qui ne semblent pas avoir été documentaires (i.e. parce qu'ils connaissaient des copies du poème s'achevant en XXIII 296), mais en raison d'un verdict littéraire

- les 624 derniers vers de l'Odyssée rendent un son très différent du reste : la narration court la poste sur des points essentiels (le conflit avec les familles des prétendants [XXIV 413-548]) alors qu'elle s'étend très au long sur des détails moins immédiatement cruciaux (l'arrivée des âmes des prétendants aux Enfers [XXIV, 1-204], scène qui interrompt brutalement l'action) ; le style est beaucoup moins heureux que partout ailleurs, souvent à peine plus qu'un ronron de formules.

Un assez grand nombre de faits linguistiques, notamment des mots nouveaux ou employés dans des sens non homériques, ne s'expliquent pas si la fin de l'Odyssée est authentique, donc remonte à l'époque archaïque [3]. De ce point de vue, la démolition par Hartmut Erbse des arguments contre l'authenticité tirés de la langue et du style verbal[4]) ; une excellente version anglaise existe[5]) a fait l'objet d'une réfutation exhaustive, pour les retrouvailles d'Ulysse et de son père Laërte, par J.-F. Nardelli [6].

Comme dans le cas du Prométhée enchaîné attribué à Eschyle, il est important de ne pas oublier que l'authenticité de la fin de l'Odyssée ne peut être assumée comme allant de soi.

Chant XXIV

Hermès conduit aux Enfers les âmes des prétendants, les autres âmes discutent entre elles de la nouvelle. De son côté, Ulysse retrouve Laërte, son vieux père, et s'en fait reconnaître. Comme la nouvelle s'est enfin répandue dans la ville, les familles des prétendants, menées par le père d'Antinoos, tentent de venger leurs morts. Athéna s'interpose alors et ordonne la paix entre les deux camps.

Œuvres dérivées

L’Odyssée a inspiré de nombreuses œuvres, dans des domaines très divers :

  • Franco Rossi a réalisé pour la télévision une adaptation très fidèle en 8 épisodes d'une heure.
  • Le roman Ulysse de James Joyce (1921) se veut une réécriture de l’Odyssée dans le Dublin moderne, en une journée ;
  • Ulysse 31 est un dessin animé franco-japonais représentant les périples d’un Ulysse du XXXIe siècle ;
  • Lob et Pichard l’ont reprise en bande dessinée, qui revisite l’Olympe comme une assemblée d’extraterrestres munis de technologies modernes : l’outre à vent d’Éole est par exemple un réacteur, etc. Cette bande dessinée se nomme Ulysse.
  • Jean-Michel Ribes a écrit une pièce de théatre L'odyssée pour une tasse de Thé reprenant l'Odyssée d'une façon parodique.
  • Le film O'Brother des frères Coen est une Odyssée revisitée.
  • La chanson The Odyssey de Symphony X, épique de 5 chapitres pour 24 minutes, racontant le voyage de retour d'Ulysse (2002).

Notes

  1. L’extrait de l’Odyssée est issu de la traduction de Philippe Jaccottet, Club français du livre, 1955.
  2. Traduction de Victor Bérard aux Belles Lettres, 1924.
  3. D. L. Page, The Homeric Odyssey [Oxford, Clarendon Press, 1955], chapitre V
  4. Beiträge zum Verständnis der Odyssee [Berlin & New York, de Gruyter, 1972], 2e Partie, chapitre III
  5. G. M. Right & P. V. Jones, Homer. German Scholarship in Translation [New York, Oxford University Press, 1998
  6. La diction épique en débat. Un commentaire linguistique d'Odyssée XXIV 205-412 [Amsterdam, Hakkert, 2006]

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Michel Honaker, Odyssée, Flammarion, 2006.
  • Jean Cuisenier, Le Périple d'Ulysse, Fayard, 2003.
  • Marcel Détienne et Jean-Pierre Vernant, Les Ruses de l'intelligence. La mêtis des Grecs, Flammarion, 1974.
  • Moses Finley, Le Monde d'Ulysse, Seuil, coll. « Points », 2002.
  • Pietro Pucci, Ulysse polutropos : lectures intertextuelles de l'Iliade et de l'Odyssée, Septentrion, 1995.
  • Suzanne Saïd, Homère et l'Odyssée, Belin, 1998.
  • Tim Severin, Le Voyage d'Ulysse, Albin Michel, 1989.

Liens externes

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