Salomon de Bretagne

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Salomon (?-†874), fils de Riwallon comte du Poher, fut roi de Bretagne de 857 à 874. Sa fête est le 25 juin.

Sommaire

[modifier] Son nom

Le nom provient du nom du roi biblique. En ancien breton, son nom était Salamun, devenu Salavun, puis en breton moderne Salaün, nom de famille répandu en Bretagne.

Il a été assassiné dans une église le 25 juin 874 en un lieu appelé aujourd'hui Ar Merzher La Martyre en souvenir de cet événement. Sa mort le fait proclamer martyr par le peuple et l’Église catholique[1],[2].

[modifier] Sa vie

Selon les annales de Saint Bertin, il reçoit en 852 un tiers de la Bretagne de son cousin après s'être fait le fidèle du roi Charles le Chauve[3].

Il est couronné roi de Bretagne en 857, après avoir assassiné son cousin Erispoë, dont il n'approuvait pas le rapprochement avec la France, sur l'autel d'une église, avec l'aide du Franc Alcmar[4]. Erispoë projetait en effet de marier sa fille avec Louis, fils de Charles II le Chauve[5].

En 863, par le traité d'Entrammes (Mayenne), il acquiert en échange de la paix le territoire d' Entre deux rivières[6]. En 867, le traité de Compiègne lui concède le Cotentin, l'Avranchin ainsi que les îles Anglo-Normandes. La Bretagne atteint alors son extension géographique maximale[7].

Salomon tente d'obtenir l'indépendance religieuse de la Bretagne par rapport à l'archevêché de Tours, en essayant d'obtenir du pape l'érection de l'évêché de Dol-de-Bretagne en archevêché[8].

La situation restera en suspens (Dol étant archevêché dans les faits), mais Rome ne clarifiera officiellement la situation qu'en 1076, où le pallium est accordé à l'archevêque Even. Cependant, en 1199, le pape Innocent III met fin à la polémique, en affirmant l'autorité de Tours sur les évêchés bretons.

En 853, il fonde en l'honneur de saint Maxent un monastère à Maxent (Ille-et-Vilaine). Dans la paroisse voisine de Plélan-le-Grand, au village du Gué, une motte féodale porte le nom de Motte du roi Salomon comme reste du château qu'il y aurait occupé.

Après avoir fait la paix avec les Vikings Salomon récolta avec ses Bretons les vins des territoires qui lui appartenaient au pays d"Angers[9]. L'année suivante Salomon participe avec son armée aux côtés de Charles le Chauve au siège de la ville d'Angers que les Vikings occupaient après l'avoir dévasté. A cette occasion son fils Wigon se recommande au roi et prête serment en présence de ses fidèles[10]

A la fin de son règne, il se retire dans un monastère, soit à La Martyre, soit à Langoëlan, pour expier le meurtre d'Erispoë. C'est là que son gendre Pascweten et le gendre d'Erispoë, Gurvant ainsi que son neveu Wigon fils de Rivelin, le livrent aux francs "Fulcoald et d'autres " qui après avoir capturé et sans doute exécuté son fils Wigon, crèvent les yeux du roi et l'assassinent le lendemain (874)[11].

De son épouse Wembrit, Salomon eût trois enfants :

[modifier] Généalogie

Salaün est mort le 25 juin 874.

Salaün
 ép. Wembrit
 │
 ├─Prostlon ép. Pascweten (†877).
 ├─Riwallon IV († avant 874).
 └─Guigon († 874).
Précédé par Salomon de Bretagne Suivi par
Erispoé
roi de Bretagne
Gurwant et Pascweten

[modifier] Notes

  1. Saint Salomon sur le site Nominis de la Conférence des évêques de France
  2. Martyrologe du Vatican. En ligne :Martyrologio. Consulté le 17 octobre 2006.
  3. Annales de Saint Bertin AD 852 Le Breton Salomon se fit un des fidèles de Charles, et reçut, en don le tiers de la Bretagne
  4. Annales de Saint-Bertin AD857
  5. Annales de Saint-Bertin AD856
  6. Annales de Saint-Bertin AR863
  7. Annales de Saint-Bertin AD867
  8. Les Papes & les ducs de Bretagne B.A Pocquet du Haut-Jussé Chapitre préliminaire § IV,V,VI & VII
  9. Annales de Saint-Bertin AD869
  10. Annales de Saint-Bertin AD873
  11. Annales de Saint-Bertin AD874 & Chronique de Réginon de Prüm

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Sources