Rotomagus

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Rotomagus est le nom gallo-romain de l'actuelle ville de Rouen. Le toponyme viendrait de Roto, le char, et magus, le marché. La ville a été fondée sur la rive droite de la Seine durant le règne d’Auguste. C'est la deuxième ville la plus importante de la Gaule derrière Lugdunum.

Sommaire

[modifier] Histoire

C’est au IIIe siècle après Jésus-Christ que la ville romaine atteint son plus haut point de développement. On sait qu’un amphithéâtre et de grands thermes y avaient alors été bâtis. À partir du milieu du IIIe siècle, les invasions germaniques commencent.

[modifier] Histoire d'une découverte

[modifier] Les thermes

La première fouille archéologique est faite à Rouen en 1789 par M. Torcy à l'angle des rues des Fossés-Louis-VIII et des Carmes. Il reconnaît « des murailles et une construction fort ancienne »[1]. En 1848, Achile Deville observe une salle à hypocauste sous les fondations de l'église Saint-Lô. P. Halbout, après les fouilles de Torcy, découvre une vaste salle (15×28 mètres) sur un plan basilical.

C'est entre 1970 et 1979 que les thermes de la ville antique sont définitivement localisés sous l'îlot des Carmes, périmètre des rues des Fossés-Louis-VIII, des Carmes, Saint-Lô et Socrate. C'est l'opération archéologique de l'Espace du Palais conduit par X. Peixoto entre 1991 et 1999 qui révèle l'existence d'une trame viaire, deux rues decumanes et un cardo (également rencontré lors du percement du tunnel Saint-Herbland en 1999) délimitant deux îlots rectangulaires dont celui de l'est accueille les thermes. L'insula mesure 84×86 mètres (environ 7200 à 7300 m²).

On identifie le caldarium, une piscine, une pièce de service et un apodyterium (vestiaire)[2]

[modifier] Le marché aux poissons

[modifier] Bibliographie

[modifier] Notes et références

  1. « Les thermes de Rouen » in Les Dossiers d'archéologie, no 323, sept.-oct. 2007, p. 37
  2. « Les thermes de Rouen », in Les Dossiers d'archéologie, no 323, sept.-oct. 2007, p. 42