Rodern

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Rodern
Pays	France
Région	Alsace
Département	Haut-Rhin
Arrondissement	Ribeauvillé
Canton	Ribeauvillé
Code Insee	68280
Code postal	68590
Maire Mandat en cours	Raymond Salber 2001-2008
Intercommunalité	C.C. du Pays de Ribeauvillé
Latitude Longitude	48° 13′ 32″ Nord          7° 21′ 16″ Est / 48.2255555556, 7.35444444444
Altitude	228 m (mini) – 760 m (maxi)
Superficie	7,05 km²
Population sans doubles comptes	313 hab. (1999)
Densité	44 hab./km²

Rodern est une commune française, située dans le département du Haut-Rhin et la région Alsace.

Commune du Haut-Rhin (68)

Sommaire 1 Géographie 1.1 Écarts et lieux dits 1.2 Cours d’eau 2 Histoire 2.1 Le Moyen Âge 2.2 Les invasions 2.3 Le repeuplement 3 Administration 4 Démographie 5 Lieux et monuments 5.1 Église Saint-Georges 5.2 Pierre tombale de Hans Dietsch prévôt de Rodern 5.3 Monument aux morts et grotte de Notre-Dame de Lourdes 5.4 Porte de cellier 5.5 Notes et références 5.6 Bibliographie 6 Personnalités liées à la commune 7 Articles connexes 8 Notes et références 9 Liens externes

[modifier] Géographie

Rodern est un petit village viticole d'une superficie de 705 ha légèrement située en retrait de la route des vins, au pied du Haut-Koenigsbourg, à flanc des collines ensoleillées, près du ruisseau de l'Eckenbach qui séparait autrefois la haute et la basse-Alsace. Le village est situé dans le creux des collines vosgiennes dont les plus hautes parties grimpent jusqu'à 756 mètres de haut. La rue principale de l'agglomération d'est en ouest est longée par des maisons vigneronnes et à colombages formant un conglomérat très dense. L'église et la mairie-école, le presbytère se trouvent au centre du village à partir de l'unique croisement de la rue transversale. Rodern se trouve à 2 km de Saint-Hippolyte et autant de Rorschwihr et à 1,5 km de Bergheim. Rodern est réputé pour son grand cru « Gloeckelberg » et de son « Pinot Noir ». Les habitants de Rodern sont appelés les Rodernois.

[modifier] Écarts et lieux dits

[modifier] Cours d’eau

• Eckenbach

[modifier] Histoire

Le site de Rodern fut d'abord été occupé pendant l'ère néolithique, donc avant l'avènement du christianisme. Il a même fait partie d'un territoire séparant les peuples celtes des Séquanes et des Triboques, et c'est le ruisseau de l'Eckenbach qui faisait alors office de frontières entre les deux peuples.

Un peu plus tard, vraisemblablement vers l'année 740 Rodern faisait partie du patrimoine de l'évêché de Bâle. Le territoire s'étendait vers le nord de l'Eckenbach qui rejoint le village de Rodern et de Saint-Hippolyte que l'on a baptisé pendant très longtemps sous le nom de Landgraben. À cette époque, l'évêque de Bâle qui englobait les régions du Sud de la région badoise, le Nord de la Suisse, la Franche-Comté et la Haute-Alsace contrôlait cette partie de territoire. Pour connaître l'entendue de son patrimoine, l'évêque de Bâle avait fait procéder à un recensement de toutes les paroisses de sa zone viticole. C'est donc dans l'un de ces documents qu'apparaît pour la première fois le terme Rodern. Ce nom figure également dans un autre document de l'année 813.

Le village est donc fort ancien, puisque qu'on trouve des traces écrites de son passé de façon fiable dès le XIII^e siècle vers 1298. Il appartient dès lors aux seigneurs de Ribeaupierre. L'origine du nom provient probablement du nom allemand roden qui veut dire défricher ou essarter. L'année 1200 marque d'ailleurs une intense campagne de défrichement de la région.

[modifier] Le Moyen Âge

Un acte établit en 1298 partage le village de Rodern entre les seigneurs des Ribeaupierre. Celui-ci échoit alors entièrement à Henri IV de la famille des Ribeaupierre. Pendant très longtemps Rodern faisait partie de la seigneurie de Bergheim qui en partageait le même sort avec celui de son village voisin, Rorschwihr. Dès l'année 1313 la seigneurie est transférée à la maison d'Autriche qui contrôle alors la région jusqu'à la guerre de Trente Ans. On trouve d'ailleurs encore sur quelques linteaux de portes des maisons de Rodern quelques armoiries du village de Bergheim. On trouve notamment sur quelques linteaux de portes les emblèmes ayant trait aux métiers des viticulteurs et des tonneliers: la serpette, cuve, équerres et compas.

[modifier] Les invasions

Au cours de son histoire la commune de Rodern a connu de nombreuses invasions: guerre des Armagnacs et surtout guerre de Trente Ans qui a été particulièrement meurtrière pour la commune. Ce fut le lot hélas de nombreux villages alsaciens dont certains ont même été rayés de la carte. En 1650, la commune de Rodern ne comptait plus qu'une trentaine d'habitants et quelques maisons.

[modifier] Le repeuplement

Le village se repeuplera assez rapidement grâce à l'arrivée massive d'habitants venant de Picardie, du pays de Bade, du Tyrol et de la Suisse. Il faut dire que les Ribeaupierre et la France ont tout fait pour repeupler la région qui manquait cruellement de main-d'œuvre. Tous les arrivants ont été gratifiés par des avantages matériels considérables : distribution de bois gratuit pour rebâtir les maisons, exonération d'impôts pendant cinq ans. Le prince évêque de Bâle qui avait gardé une certaine mainmise sur l'Alsace déployait également de son côté d'importants efforts en faveur du repeuplement des régions cruellement meurtries par les guerres de Trente Ans. À partir de 1750 d'autres vagues d'émigrants venus des Vosges vont se fixer à Rodern. On voit alors apparaître des noms d'origine française : Benoît, Chanteraine, Gedon. Plus tard certains de ces noms seront à nouveau germanisés.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période		Identité	Parti	Qualité
mars 2001		M. Raymond Salber
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE^[1])

1962	1968	1975	1982	1990	1999
277	279	264	264	266	313
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Église Saint-Georges

L'idée de reconstruire l'église date du 19 mars 1736. La population est conviée à participer après la messe dominicale à un rassemblement dans la mairie pour fixer les modalités de reconstruction d'une nouvelle église. Il a été décidé au cours de cette assemblée de financer les travaux par des coupes de bois exceptionnelles. Dans le protocole d'accord qui suit la décision on trouve la signature de 44 noms, dont dix personnes qui opposent un signe ou une croix en guise de signature car elles ne savent pas lire et écrire. Pourtant, il existe déjà à cette époque une école où l'on forme les enfants à l'écriture et au calcul.Ce sont surtout les enfants de sexe masculin qui fréquentent alors l'école, les filles étant pour la plupart alors exclues des cours car on estime qu'elles n'ont pas besoin de savoir lire et écrire. Leur rôle étant essentiellement d'élever les enfants, le mari apportant les ressources nécessaires pour faire vivre la famille.

L'église Saint-Georges date de 1755. À l'époque la commune a participé financièrement à la construction de la nef, alors que les descendants des Ribeaupierre s'occupèrent de financer le chœur et la sacristie. L'église comprend un clocher rectangulaire révélant pour la partie inférieure un style gothique. L'église actuelle a sans doute été construite sur un ancien emplacement qui comprenait déjà un édifice religieux, puisque dans la nouvelle construction on retrouve les anciens murs dont l'épaisseur est de un mètre.

[modifier] Pierre tombale de Hans Dietsch prévôt de Rodern

Une pierre tombale de Hans Dietsch se trouvant à l'arrière de l'église a été découverte lors des travaux de l'église. Elle est située au pied du clocher. Hans Dietsch a été prévôt de Rodern de 1554 à 1602 et représentait les intérêts de l'Autriche qui gouvernait alors la province.Une plaque portant son sceau et sa marque personnelle figurent sur la cartouche qui est scellée sur le mur de l'église.

[modifier] Monument aux morts et grotte de Notre-Dame de Lourdes

Ce monument aux morts est un témoignage aux anciens de Rodern qui sont morts pour la France aux cours des guerres 1914-1918 et 1939-1945. Ce monument se trouve à côté d'une grotte dédiée à Notre Dame de Lourdes et en face de l'église Saint-Georges. Sur le monument aux morts figure les noms de toutes les personnes du villages qui sont morte pendant les deux grandes guerres.

[modifier] Porte de cellier

Cette porte de cellier située 7, rue des Seigneurs est en grès rose et bois. Elle porte une inscription directement gravée dans le grès qui pourrait être la marque personnelle du propriétaire du lieu encadrée par les initiales L.W. pour Laurentz Walter. Ces lettres se trouvent au centre de la date de 1617. Laurentz Walter a ensuite transmis l'actuel bâtiment à ses descendants qui l'on ensuite cédés aux Jésuites de Strasbourg à la recherche d'un bâtiment pour leur vignes. La porte en bois est ornée, conformément à la tradition fort répandue dans le vignoble alsacien, d'assemblages de planchettes divers : chevrons et losanges, symboles de la fécondité, dans la partie inférieure et soleil radiant dans la partie haute.

[modifier] Notes et références

[modifier] Bibliographie

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Articles connexes

• Communes du Haut-Rhin
• Roderen, commune canton de Thann

[modifier] Notes et références

[modifier] Liens externes

• site personnel sur Rodern
• Rodern sur le site de l'Institut géographique national