Rocky Anderson
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Ross C. "Rocky" Anderson (né en 1951) est l'ancien maire de la ville de Salt Lake City dans l'état américain et conservateur de l'Utah alors qu'il se situe nettement plus à gauche que la plupart de ses homologues de la côte Est ou de Californie. Anderson est ainsi personnellement membre de l'aile la plus progressiste du Parti démocrate mais l'élection municipale à Salt Lake City étant politiquement non-partisane, il n'a pas été élu en 1999 et réélu en 2003 en fonction des ses opinions politiques mais en vertu de son projet urbain.
Né à Logan, Rocky Anderson est diplômé en science de l'université de l'Utah et d'un doctorat de droit de l'université George Washington.
Avocat à Salt Lake City, il tente d'être élu en 1996 à la Chambre des représentants mais est battu par son rival républicain. Ayant cependant reçu une majorité de 55% des voix dans la ville de Salt Lake City, il prépare alors activement sa campagne pour être élu maire en 1999.
Maire démocrate de gauche dans une ville plutôt conservatrice, il va mener une politique progressiste et écologiste. Il soutient le droit des gays et s’est ouvertement prononcé pour le mariage homosexuel et contre la guerre en Irak. Ecologiste convaincu, il a entrepris de remplacer les véhicules du parc de la ville par des véhicules “propres” afin de pouvoir tenir la promesse de respecter le protocole de Kyoto.
Militant anti-tabac, il dénonce les lois anti-alcools de l'état et s'oppose à la reconnaissance de l'anglais comme langue officielle de l'état.
Fragilisé par l'écrasante victoire de George W. Bush dans l'Utah (72%) et par son bon score à Salt Lake City en novembre 2004, il n'en abandonne pas moins sa rhétorique progressiste et anti-guerre.
En août 2005, quand le président Bush est venu à Salt Lake City défendre l’intervention en Irak, Anderson envoya des courriers électroniques pour mobiliser les militants antiguerre de la ville (deux mille personnes répondirent à son appel).
En octobre 2005, Anderson accorde aux partenaires non mariés des employés municipaux – qu’il s’agisse de couples hétéro- ou homosexuels – les mêmes droits qu’aux couples hétéros alors qu'en novembre 2004, 66% de ses concitoyens de l'état (82% hors Salt Lake City) rejettait par référendum toute possibilité de mariage homosexuel ou d'union civile (54% des habitants de la ville au contraire l'approuvait).
Anderson est à l'occasion brocardé pour son franc-parler, sa mégalomanie et son ignorance des lois de l'Utah. Ainsi, à l’occasion d'un festival international de jazz à Salt Lake City, il paie sur le budget de la municipalité une addition de $634 correspondant à une partie du diner et de la consommation en bières de ses convives alors que les règlements de la ville interdisent aux représentants municipaux de payer des boissons alcoolisées avec des fonds publics. C'est à cette occasion qu'il déclenche un scandale en comparant la vie dans l'Utah à un roman de Kafka où on aurait introduit quelques talibans. Il fait alors supprimer les règlements qui l'avaient pris en faute (dont on trouve également l'équivalent à Las Vegas).
Depuis son accession à la mairie, plus de 41 employés de la haute-administration municipale ont été poussés à la démission, officiellement pour incompétence représentant un turn-over exceptionnelement haut de 240%. Anderson est accusé à maintes occasions d'utiliser un langage ordurier, d'organiser une ambiance de travail détestable et de ridiculiser en privé les principes de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.
En octobre 2005, Anderson est encore accusé d'avoir utilisé des fonds municipaux lors de son voyage en Italie en vue des jeux olympiques de Turin en 2006.
| Précédé par: Deedee Corradini |
Maire de Salt Lake City 2000-2008 |
Suivi par: Ralph Becker |
