René Harris

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Harris.
René Reynaldo Harris
Importez l'image de cette personne
Nationalité nauruan
Naissance 11 novembre 1947
Aiwo (Nauru)
Carrière
Plus haut poste (Nauru) Président de la République et Chef de gouvernement
du 27 avril 1999 au 29 avril 2000, du 30 mars 2001 au 9 janvier 2003, du 17 janvier 2003 au 18 janvier 2003 et du 8 août 2003 au 22 juin 2004
Prédécesseur Bernard Dowiyogo et Ludwig Scotty
Successeur Bernard Dowiyogo et Ludwig Scotty

René Reynaldo Harris (né le 11 novembre 1947 à Aiwo) est un homme politique nauruan et ancien Président de la République de Nauru du 27 avril 1999 au 29 avril 2000, du 30 mars 2001 au 9 janvier 2003, du 17 janvier 2003 au 18 janvier 2003 et du 8 août 2003 au 22 juin 2004.

[modifier] Biographie

René Harris étudie au College Geelong dans l'État de Victoria (Australie) où il est joueur de football australien. De retour à Nauru, il devient un président actif de la Nauru Australian Football Association. Puis il travaille pour la Nauru Phosphate Corporation avant de devenir le directeur de la Nauru Pacific Line.

René Harris devient membre du Parlement de Nauru en 1977, porte-parole adjoint du gouvernement en 1978 puis porte-parole du Parlement en 1986.

En 1992, il président du comité de direction de la Nauru Phosphate Corporation.

En 1998, il parvient à faire libérer trois membres de sa famille qui étaient incarcérés. Un journaliste de Australian Broadcasting Corporation rapporte que René Harris a dépensé plus de 231 000 dollars australiens en vacances, objets de luxe et propriété à Melbourne. René Harris possède aussi un appartement luxueux au 51e et dernier étage du gratte-ciel Nauru House à Melbourne.

Du 27 avril 1999, René Harris effectue son premier mandat de Président de la République de Nauru. Jusqu'en 2004, il sera remplacé trois fois à cette fonction. En mai 1999, Nauru devient membre à part entière du Commonwealth et le 14 septembre 1999 de l'ONU[1]. Ce dernier siège lui permet de recevoir des subventions de Taiwan en échange de certains votes et prises de position (notamment en faveur de la reconnaissance internationale de Taiwan en tant que pays indépendant et de son entrée aux Nations unies). En juillet 2002, Nauru se rapproche de la République populaire de Chine mais la manœuvre n'ayant pas porté financièrement ses fruits, Ludwig Scotty décide de renouer avec Taiwan en mai 2005[2].

À partir de 2001, le gouvernement australien, faisant face à un afflux inhabituel de réfugiés afghans et irakiens, décide la mise en place de la « Solution du Pacifique » : moyennant d'importantes subventions australiennes et certaines compensations (bourses d'étude australiennes et carburant)[3], des centaines de réfugiés sont envoyés dans deux centres de rétention construits à Nauru le temps d'étudier leurs dossier d'immigration[1]. René Harris a été personnellement critiqué par le parti d'opposition Naoero Amo et par la communauté internationale pour son non respect des droits humains et sa corruption (en 2002 le budget accuse un déficit de 40 millions de dollars américains soit quasiment la moitié du PIB du pays)[1]. C'est d'ailleurs à ce titre que lui et son gouvernement ne sont pas réélus aux élections du 8 janvier 2003[1]. Il s'en suit une période de votes de défiance au Parlement qui permet finalement à René Harris de revenir au pouvoir le 8 août 2003.

En 2002, les États-Unis, en vertu de la loi Patriot Act, pénalisent les contacts entre les banques américaines et Nauru à cause des activités financières illicites pratiquées à cette période[3].

À la fin 2003, la situation économique de Nauru est telle que le gouvernement ne peut payer ses fonctionnaires, ceux-ci les obtenant grâce à une donation australienne de 1,2 millions de dollars australiens[4]. En mars 2004, les communications satellites sont interrompues[3] et Nauru reçoit à nouveau 22,5 millions de dollars australiens de la part de l'Australie[4]. En avril 2004, les appels téléphoniques pouvaient arriver à Nauru mais les nauruans ne pouvaient appeler l'extérieur[4]. En 2004, l'État est dans une telle faillite que le revenus moyens des nauruans s'approche un dollar américain par jour et par habitant (définition du seuil de pauvreté)[5].

René Harris devenant diabétique, il doit subir une dialyse une fois par mois à Melbourne. En décembre 2003, il fait un malaise au Parlement et le docteur Kieren Keke doit le secourir. Le 22 juin 2004, Ludwig Scotty le remplace à la présidence de la République.

[modifier] Mandats présidentiels

Drapeau de Nauru Prédécesseur
Bernard Dowiyogo
Président de Nauru
René Harris
27 avril 1999 | 29 avril 2000
Successeur
Bernard Dowiyogo
Armoiries de Nauru
Drapeau de Nauru Prédécesseur
Bernard Dowiyogo
Président de Nauru
René Harris
30 mars 2001 | 9 janvier 2003
Successeur
Bernard Dowiyogo
Armoiries de Nauru
Drapeau de Nauru Prédécesseur
Bernard Dowiyogo
Président de Nauru
René Harris
17 janvier 2003 | 18 janvier 2003
Successeur
Bernard Dowiyogo
Armoiries de Nauru
Drapeau de Nauru Prédécesseur
Ludwig Scotty
Président de Nauru
René Harris
8 août 2003 | 22 juin 2004
Successeur
Ludwig Scotty
Armoiries de Nauru

[modifier] Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « René Harris ».
  1. abcd (en) Encyclopedia of the Nations - Histoire de Nauru
  2. (fr) Ministère français des Affaires étrangères - Politique extérieure de Nauru
  3. abc (fr) Article de L'EXPRESS, « Nauru, île en perdition », 7 mars 2005
  4. abc (en) Center for Independant Studies
  5. (en) Secretariat of the Pacific Community - Nauru aquaculture development plan