Nauru

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0° 31′ 56″ S 166° 55′ 58″ E / -0.5322, 166.9327

Ripublik Naoero (na)
Republic of Nauru (en)
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République de Nauru (fr)
Drapeau de Nauru Armoiries de Nauru
(Détails) (Détails)
Devise nationale : « God's will first »
« La volonté de Dieu d'abord »
Langue officielle nauruan
Capitale District de Yaren1
0°32′51″S 166°55′01″E / -0.5475, 166.91694
District le plus peuplé District de Denigomodu
Forme de l’État
 - Président
République
Marcus Stephen
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 191e
21,3 km²
env. 0,2
Population
 - Totale (juillet 2007)
 - Densité
Classé 191e
13 528[1] hab.
635 hab./km²
Indépendance
 - Fin de l'administration
australienne sous contrôle
des Nations-Unies
Australie
31 janvier 1968
Pays limitrophes Frontières maritimes:
 Kiribati
Micronésie Micronésie
Papouasie-Nouvelle-Guinée Papouasie-Nouvelle-Guinée
 Îles Salomon
Gentilé nauruans, nauruanes
IDH (n/a) n/a[2] (n/a)
Monnaie Dollar australien (AUD)
Fuseau horaire UTC +12
Hymne national Nauru Bwiema
Domaine internet .nr
Indicatif
téléphonique
+674

1 Nauru ne possède pas de capitale officielle. Le district de Yaren héberge les institutions gouvernementales du pays et est donc considéré de facto comme la capitale officielle du pays.

Nauru (prononcer [nauru][3]), en nauruan Naoero, en forme longue République de Nauru, est un État insulaire d'Océanie situé en Micronésie et composé d'une unique île peuplée de 13 528 habitants en juillet 2007[1].

Située à 42 kilomètres au sud de l'équateur[4], l'île ne mesure que 21,3 km2 de superficie et est formée d'un plateau central peu élevé culminant à 71 mètres d'altitude au Command Ridge ceinturé par une étroite plaine côtière[5],[6]. Sur cette plaine se concentrent les habitations et les structures industrielles, agricoles, publiques et de transport, l'intérieur des terres étant majoritairement dévolu à l'extraction du minerai de phosphate qui constitue la seule richesse naturelle de Nauru[6]. Nauru n'a pas de capitale officielle[1] et par sa superficie, l'île est considérée comme la plus petite république du monde[1].

Photographie aérienne de Nauru vu vers l'est.
Photographie aérienne de Nauru vu vers l'est.

Alors peuplée de quelques centaines de Nauruans aux origines micronésiennes et mélanésienne, l'île est approchée par le navigateur britannique John Fearn en 1798[7] et accède à l'indépendance le 31 janvier 1968[8]. Entre ces deux dates, l'île est successivement colonie allemande de 1888[7] à 1914[9] puis australienne de 1914 à 1968 avec une période d'occupation japonaise entre 1942 et 1945[10]. Mais ce qui marque le plus profondément la société nauruane, c'est son histoire économique. Inscrite dès la fin du XIXe siècle dans un système d'échanges maritimes avec les îles voisines[7],[11], Nauru s'ouvre véritablement au commerce mondial lorsque l'exportation du phosphate, extrait du sol de l'île par des travailleurs chinois, gilbertins et caroliniens, est florissante à partir de 1906[7],[8],[9],[11]. Ce minerai permet à la population de Nauru d'accéder à un très haut niveau de vie, surtout à partir de l'indépendance en 1968[11]. Mais à partir des années 1990, l'épuisement des réserves minières, une mauvaise gestion des finances publiques et la dégradation de la santé publique avec l'apparition de maladies liées à une mauvaise hygiène de vie entraîne une paupérisation de la population et de l'État aboutissant à une faillite générale[5],[7],[11].

La population de Nauru est très fortement marquée dans sa structure et sa culture par la colonisation : majoritairement de religion protestante[8], elle est principalement composée de Nauruans mais comporte une part non négligeable d'Océaniens[8],,[9] de Chinois[11] et d'Européens[12]. Le nauruan, bien que seule langue officielle de l'île[13], est de plus en plus supplanté par l'anglais, largement employé dans le commerce, l'administration et les études supérieures[13]. Le dollar australien est resté la monnaie du pays à son indépendance et le sport national est le football australien[14],[15].

Sommaire

[modifier] Étymologie

L'étymologie de « Nauru » est inconnue[16].

L'Allemand Paul Hambruch, qui visita l'île en mai 1909 et de septembre à novembre 1910, indiqua que Naoero pouvait être interprété comme la contraction de la phrase a-nuau-a-a-ororo (qui s'écrirait aujourd'hui A nuaw ea arourõ) signifiant « Je vais à la plage ». Anáoero entre en 1920 dans le dictionnaire colonial allemand.

L'Allemand Alois Kayser, qui séjourna sur Nauru pendant plus de trente ans au début du XXe siècle et étudia le nauruan, rejeta l'explication d'Hambruch pour le motif qu'il manquait le verbe de mouvement rodu associé au mot « plage ». En effet, les Nauruans considèrent la plage comme le lieu le plus bas géographiquement aussi bien en ce qui concerne la terre que la mer. Ainsi, selon Kayser, l'absence de ce verbe dans la traduction d'Hambruch l'invalide de même que l'étymologie de Naoero et par là même de « Nauru ».

L'île prit différents noms suivant les époques et les puissances coloniales en possession de l'île : les premiers colons britanniques l'appelèrent Pleasant Island (« Île Agréable ») ou encore Shank Island tandis que les colons allemands la nommèrent Nawodo ou Onawero. Finalement, le nom actuel de « Nauru » fut créé afin qu'Européens et Nord-Américains aient une appellation commune tandis qu'en nauruan, la langue parlée par les Nauruans, l'île est nommée Naoero.

[modifier] Histoire

Icône de détail Article détaillé : Histoire de Nauru.

[modifier] Période pré-coloniale

Les événements antérieurs à la colonisation de Nauru à la fin du XIXe siècle sont peu connus faute de sources scripturales et en la quasi-absence de données archéologiques.

Vraisemblablement peuplée à l'origine de mélanésiens et de micronésiens, elle connaît l'arrivée d'une seconde vague de migration venant des littoraux chinois via les Philippines aux alentours de 1200 av. J.-C. La société nauruane s'organise alors en douze tribus[17] parlant chacune un dialecte différent du nauruan, la langue originaire de l'île, et vit de la culture des cocotiers, bananiers, pandanus et takamakas[18] et de la pisciculture des poissons-lait dans deux lagunes de l'île[19].

[modifier] Période coloniale, occupations et mandats

Cérémonie d'annexion de Nauru par l'Allemagne en présence du roi Auweyida et sur fond du drapeau allemand, le 2 octobre 1888
Cérémonie d'annexion de Nauru par l'Allemagne en présence du roi Auweyida et sur fond du drapeau allemand, le 2 octobre 1888

Nauru est approchée par les Européens le 8 novembre 1798 par le capitaine britannique John Fearn[11]. L'île sert alors de refuge à des déserteurs et des contrebandiers[8],[7]. En 1878, une guerre civile tribale se déclenche chez les Nauruans au cours de laquelle un tiers de la population disparaît[7],[20]. La guerre prend fin le 16 avril 1888 lorsque l'Empire allemand annexe Nauru sous prétexte de rétablir la paix[8].

Nauru est mise en valeur à partir du moment où l'extraction du phosphate, découvert en 1900[12], commence en 1906[12]. Ce minerai, un des plus purs au monde, est exploité par différentes compagnies qui administrent l'île, y faisant venir de la main d'œuvre, principalement chinoise[11]. Dans le même temps, des missionnaires s'installent sur l'île, évangélisent, éduquent et occidentalisent la population[7].

En 1914, Nauru est confisqué par les Alliés comme le reste des colonies allemandes lorsque l'Australie prend possession de l'île le 6 novembre 1914 en chassant définitivement les Allemands[9]. Le statut de Nauru sera point d'achoppement entre négociateurs de l'Empire britannique : à la Conférence de Paix de Paris : alors que les négociations ont fini par admettre l'attribution d'un mandat au Japon pour les îles allemandes du Pacifique nord, et la répartition entre Australie et Nouvelle-Zélande de celles du Pacifique Sud en fonction de leur proximité à l'un ou l'autre de ces dominions, Nauru sera revendiquée avec véhémence tant par le Premier ministre australien Billy Hughes que par le Premier ministre néo-zélandais William Massey au point qu'on en sera forcé en mai 1919 à imaginer une solution de compromis, faisant du mandat sur cette petite île le seul directement attribué à l'Empire britannique dans le Pacifique par le traité de Versailles[21]. Dans les faits, seule l'Australie administre la colonie[8],[12],[7]. L'extraction du phosphate se poursuit tout au long de la Première Guerre mondiale mais c'est durant l'entre-deux-guerres que la production décolle, la demande des agriculteurs australiens et néo-zélandais s'accroissant[8].

Bombardement allié sur Nauru
Bombardement allié sur Nauru

Au début de la Seconde Guerre mondiale, en décembre 1940, Nauru subit des attaques de la marine allemande[22] mais ce n'est qu'à partir d'août 1942 que l'île, partiellement évacuée par les Occidentaux, est occupée par les Japonais[10]. Ils fortifient l'île mais surtout construisent une piste d'atterrissage qui sera la base de l'actuel aéroport international de Nauru[23]. Courant 1943, les Américains bombardent l'île dans le cadre de leur reconquête des îles du Pacifique mais il n'y débarquent pas[23]. Les habitants et occupants de Nauru, coupés des lignes d'approvisionnement japonaises, commencent alors à manquer de ravitaillement. Les Japonais décident par la suite de déporter 1 200 Nauruans dans les îles Truk pour y construire une piste d'atterrissage[23],[7]. Le 13 septembre 1945, les Japonais de Nauru signent leur reddition, soit onze jours après la capitulation du Japon (le 2 septembre 1945). L'île repasse alors dans le giron australien[23]. Les derniers déportés des îles Truk, qui ne sont plus que 737, seront rapatriés sur Nauru le 31 janvier 1946[8],[11].

Les Nations unies réattribuent en 1947 Nauru à l'Empire britannique et son administration à l'Australie[24],[10]. Les exportations de phosphate reprennent[7] mais le faible niveau de vie des Nauruans et leur absence dans la vie politique de l'île les poussent à demander une plus grande attention à leurs revendications[8]. Un Conseil de gouvernement local est créé fin 1951 avec à sa tête Hammer DeRoburt qui sera l'artisan de l'indépendance du pays[8],[11]. En 1964, un projet australien de déplacement de la population nauruane sur une île australienne est abandonné car les Nauruans désirent à terme l'indépendance, ce que leur refusait l'Australie[8].

[modifier] Indépendance

Nauru devient indépendant sous la forme d'une république le 31 janvier 1968 au terme d'une période de transition durant laquelle les organismes économiques et politiques sont peu à peu transférés aux Nauruans[8]. Aux commandes de l'île et de son économie alors que le cours du phosphate atteint son plus haut niveau dans les années 1970, les Nauruans s'enrichissent considérablement[11]. La population atteint très vite un des plus hauts niveaux de vie du monde et adopte les pratiques d'une société de consommation[11]. Soucieux de préparer l'avenir du pays une fois les réserves de phosphate épuisées, le gouvernement effectue des acquisitions immobilières et foncières à l'étranger[7],[11],[25]. Le mode de vie occidental se révèlera par la suite néfaste pour la santé des Nauruans avec une hausse des cas de certaines maladies (notamment d'obésité et de diabète)[5] et la baisse de l'espérance de vie[26].

En 1989, Nauru porte plainte devant la Cour internationale de justice contre l'Australie, réclamant compensation pour la destruction du centre de l'île provoquée par l'extraction de phosphate[8]. Hors tribunal, l'Australie, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande acceptent de verser plusieurs dizaines de millions de dollars australiens à l'État nauruan[8].

Lorsque les gisements de phosphates s'épuisent au début des années 1990[11], il s'avère que les investissements immobiliers se révèlent infructueux[25] et que les caisses de l'État ont pratiquement été vidées par le détournement de fond et la corruption[11]. Confrontée à une grave crise économique, l'île voit les présidents se succéder[10], tentant de remplir les caisses de l'État tandis que les saisies se multiplient[11],[25]. N'ayant aucune autre ressource que celle qui est en train de s'épuiser, ils font le choix du blanchiment d'argent[25],[8], de la vente de passeports[11], de l'accueil de réfugiés demandant l'asile en Australie et jugés indésirables dans ce pays (la « solution du Pacifique »)[8] et vraisemblablement du monnayage des votes aux Nations unies à partir du moment où Nauru y adhère en 1999 et à la Commission baleinière internationale lors de son admission en 2005. Depuis 2004, une nouvelle majorité déclare cesser les activités qui font de Nauru un paradis fiscal et lancer des plans de restructuration de l'économie nauruane[27].

[modifier] Géographie

Carte de Nauru
Carte de Nauru
Icône de détail Article détaillé : Géographie de Nauru.

La République de Nauru n'est constituée que d'une seule île qui se situe en Océanie, dans l'ensemble régional appelé Micronésie et à une cinquantaine de kilomètres au sud de l'équateur[5].

L'île, ancien volcan recouvert de calcaire corallien[28], est grossièrement ovale et constituée d'un plateau central peu élevé occupant environ 80% de la superficie de l'île. Le point culminant de Nauru est le Command Ridge avec 71 mètres d'altitude[5]. Ce plateau est constitué de tourelles calcaires entre lesquelles se logeait du minerai de phosphate considéré comme le plus pur au monde[29]. Celui-ci a fait l'objet d'une extraction intensive durant tout le XXe siècle. Cette exploitation, bien qu'ayant enrichi considérablement mais temporairement la population de Nauru, a bouleversé la topographie de l'île, irrémédiablement détruit la forêt tropicale qui se trouvait sur le plateau et endommagé le récif corallien qui fait intégralement le tour de l'île[30].

Une plaine côtière très étroite (120 à 300 mètres de largeur[5]) fait le tour de l'île. Relativement fertile, elle permet une agriculture vivrière. La majorité de la population et des infrastructures s'y trouvent, faute de place dans l'intérieur des terres.

La zone économique exclusive autour de Nauru
La zone économique exclusive autour de Nauru

L'hydrographie est quasiment inexistante sur l'île à l'exception de la lagune Buada, un lac qui se trouve sur le plateau et qui accueille sur ses rives quelques cultures et une petite partie de la population.

Le climat est tropical avec une mousson de novembre à février et une période sèche pouvant aller jusqu'à la sècheresse[5],[31]. L'île n'est pas soumise au passage des cyclones car trop proche de l'équateur[6],[5].

[modifier] Faune et flore

Pointes de corail sur la plage.
Pointes de corail sur la plage.

La végétation tropicale est relictuelle sur le littoral et autour de la lagune Buada mais relativement absente au centre de l'île à la suite de l'exploitation minière.

Quelques espèces endémiques ou indigènes se rencontrent sur Nauru mais leur survie est compromise par la destruction de leurs milieux (exploitation minière, pollution) et par l'introduction d'espèces invasives (chien, chat, poule, rat polynésien, etc.)[32].

L'avifaune comprend 27 espèces, dont une seule endémique.

Icône de détail Article détaillé : Liste des oiseaux de Nauru.

L'environnement marin (en particulier la ceintureulion]] (la population s'entassant sur le littoral après que l'intérieur ait été rendu pratiquement inhabitable par l'exploitation des phosphates).

[modifier] Subdivisions administratives

Nauru ne possède pas de division territoriale correspondant aux communes. L'île est divisée en 14 districts regroupés en 8 circonscriptions électorales mais aucun n'a de chef-lieu[1].

[modifier] Géographie humaine

La population de Nauru est concentrée sur la bande côtière de l'île formant un ruban urbain presque continu avec des densités moindres au nord-est. L'unique autre foyer de population est centré autour de la lagune Buada le reste du centre de l'île étant constitué d'un plateau calcaire rendu inculte et extrêmement aride suite à l'exploitation de son phosphate. Il n'y a pas à proprement parler de villes à Nauru qui est d'ailleurs le seul État ne disposant pas de capitale. Les voies de communication sont très limitées comprenant une route circulaire faisant le tour de l'île et une autre permettant de rejoindre la lagune. Ce réseau est complété par une série de pistes tracées afin d'exploiter le minerai de phosphate.

[modifier] Politique

Nauru est une démocratie parlementaire. Le Parlement de Nauru est composé de dix-huit membres et est élu tous les trois ans. Le Parlement élit un président parmi ses membres, lequel nomme un Cabinet de cinq à six personnes. Le Président est à la fois chef de l'État et chef du gouvernement. Le système politique du pays se rapproche du bipartisme libre, les deux principaux partis étant le Parti Démocratique et le Parti de Nauru.

Entre 1999 et 2003 une série de votes de défiance et d'élections amenèrent René Harris et Bernard Dowiyogo à diriger le pays en alternance. Dowiyogo mourut alors qu'il dirigeait le pays le 10 mars 2003 à Washington à la suite d'une opération cardiaque. Ludwig Scotty fut élu Président le 29 mai 2003, faisant penser que la période d'instabilité politique allait s'achever. Cependant en août 2003, un nouveau vote de défiance fut passé et Harris fut de nouveau élu président. À nouveau en minorité en 2004 à la suite de l'état de faillite dramatique de sa république, Harris fut battu une nouvelle fois par Ludwig Scotty, qui déclare l'état d'urgence et dissout le parlement après le rejet de son budget. Marcus Stephen lui succède le 19 décembre 2007.

[modifier] Économie

Usine de raffinage du phosphate, tombant en ruines.
Usine de raffinage du phosphate, tombant en ruines.
Le Nauru House, gratte-ciel construit par Nauru à Melbourne.
Le Nauru House, gratte-ciel construit par Nauru à Melbourne.
Icône de détail Article détaillé : Économie de Nauru.

Nauru a profité durant 30 ans de la richesse apportée par le phosphate (richesse nationale). 1974 est une année record pour l'île avec 225 millions d'euros de bénéfices. L'État, l'entreprise de phosphate, les propriétaires terriens ont profité des hauts cours du phosphate. En 1990, 23 millions d'euros sont distribués aux habitants. Nauru achète terrains et propriétés partout dans l'Océanie, grâce à l'argent du phosphate de 1968 aux années 1990. Air Nauru, la compagnie aérienne nationale composée de 6 avions a même été créée par l'État.

Nauru est à présent en faillite, l'industrie du phosphate est à l'abandon. Les ouvriers du phosphate se sont retournés vers la pêche[réf. nécessaire]. Les habitants sont passés de l'opulence à la pauvreté. Les revenus du phosphate ayant diminué, le gouvernement a dû vendre des terrains et des immeubles pour rembourser ses crédits. Sociétés écrans et ventes de faux passeports ont été le commerce de l'État pendant un temps pour trouver de l'argent.

Nauru a rendu certains services à d'autres États contre compensation financière :

[modifier] Démographie

Vue aérienne des districts de Denigomodu et Nibok.
Vue aérienne des districts de Denigomodu et Nibok.
Icône de détail Article détaillé : Démographie de Nauru.

Parmi les 13 528 résidents de Nauru, 58% sont Nauruans, 26% Océaniens, 8% Chinois et 8% Occidentaux[1]. La langue officielle est le nauruan mais l'anglais est très répandu en tant que langue de travail du gouvernement et dans le commerce.

Les habitants sont majoritairement chrétiens (deux tiers sont protestants, un tiers catholiques). La constitution octroie la liberté de culte cependant le gouvernement a restreint ce droit pour deux religions : l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (mormonisme) et l'Église des Témoins de Jéhovah dont les fidèles sont le plus souvent des employés étrangers travaillant pour la Nauru Phosphate Corporation[34].

L'accroissement du niveau de vie au fil du XXe siècle a eu des effets néfastes sur la santé publique. Les Nauruans sont l'une des populations où le taux d'obésité est le plus élevé au monde et parmi les adultes 90% ont un surpoids[35]. Nauru possède le plus fort taux mondial de diabète de type 2 (40% de la population est affectée)[36]. On constate aussi un fort taux de problèmes rénaux et d'insuffisance cardiaque, l'espérance de vie a chuté à 58 ans pour les hommes et 65 pour les femmes[37].

Le taux d'alphabétisation est de 97%, l'éducation est obligatoire pour les enfants de 6 à 15 ans[38]. Il existe un campus de l'Université du Pacifique Sud sur l'île. Avant que ce dernier ne soit construit, les étudiants devaient se rendre en Australie pour faire des études universitaires.

[modifier] Culture

Icône de détail Article détaillé : Culture nauruane.
Fêtes et jours fériés[39]
Date Nom Remarques
1er janvier Jour de l'an
31 janvier Fête de l'indépendance Anniversaire de l'indépendance obtenue en 1968
mars/avril Pâques Ainsi que le Vendredi saint et le Lundi de Pâques
17 mai Jour de la Constitution Anniversaire de la Constitution écrite en 1968
25 septembre National Youth Day
26 octobre Angam Day Anniversaire du premier dépassement du seuil de 1 500 habitants
25 décembre Noël
26 décembre Boxing Day

[modifier] Code

Nauru a pour codes :

[modifier] Annexes

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

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[modifier] Source

[modifier] Bibliographie

  • (en) Peter Bellwood, The Austronesians, Research School of Pacific and Asian Studies, Australian National University, 1995
  • (de) Thilenius, Georg et Otto Reche, Ergebnisse der Südsee-Expedition 1908-1910, L. Friederichsen
  • (de) Ferdinand Karl, Hermann Mückler, Oasen der Südsee. Die größten "Kleinststaaten" der Welt. Ostmikronesien: Marshall-Inseln, Gilbert-Inseln, Nauru, Weishaupt, 2002 (ISBN 3-7059-0121-4)

[modifier] Notes et références

  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Nauru ».
  1. abcdef (en) World FactBook - Nauru
  2. (en) Human Development Report - Statistiques de 2006
  3. (fr)(en) Le Robert & Collins senior, Dictionnaire français/anglais anglais/français
  4. (en) Mission de Nauru auprès des Nations-Unies
  5. abcdefgh (en) Republic of Nauru National Assessment Report
  6. abc (en) Protected Areas and World Heritage Programme
  7. abcdefghijkl Carl N. McDaniel, John M. Gowdy, Paradise for Sale, Chapitre 2
  8. abcdefghijklmnopq (en) Encyclopedia of the Nations - Histoire de Nauru
  9. abcd (en) Arthur W. Jose, Official History of Australia in the War of 1914-1918 , Volume IX - The Royal Australian Navy: 1914 - 1918, Chapter XII – The Royal Australian Naval Brigade, 1928
  10. abcd (en) World Statesmen - Nauru
  11. abcdefghijklmnop (en) Center for Independant Studies
  12. abcd (en) Site sur l'histoire de l'administration de Nauru
  13. ab (fr) Université de Laval - Aménagement linguistique dans le monde
  14. (en) Australian Sports Commission - Pacific Sporting Needs Assessment
  15. (en) Aussie Rules Global Invasion - Nauru
  16. A. Cherpillod, Dictionnaire étymologique des noms géographiques, éd. Masson, 1991, p. 325, (ISBN 2-225-81038-9)
  17. (en) Site sur l'histoire de l'administration de Nauru
  18. (en) FAO - Forestry
  19. (en) Secretariat of the Pacific Community - Nauru aquaculture development plan
  20. (en) U.S. Department of state - Nauru
  21. (en) Margaret MacMillan, Peacemakers, Six months that changed the world, John Murray, 2003 (ISBN 9780719562372), p. 114
  22. (en) Fiche d'information sur le navire Komet
  23. abcd Pacific Magazine Histoire de Nauru durant la Seconde guerre mondiale
  24. Texte officiel détaillant l'accord sur la tutelle de Nauru.
  25. abcd (fr) Article de L'EXPRESS, « Nauru, île en perdition », 7 mars 2005
  26. (en) Nauru WHO The world health report 2005 URL Accessed 2006-05-02
  27. (fr) Ministère français des Affaires étrangères - Politique intérieure de Nauru
  28. (en) Ministère nauruan de l'Éducation Géologie de Nauru
  29. Nauru, the economy, article de l'encyclopédie Britannica
  30. République de Nauru, 1999 Climate Change Response Under the United Nations Framework Convention on Climate Change [pdf]
  31. (en) Nauru Department of Economic Development and Environment. 2003. First National Report To the United Nations Convention to Combat Desertification (UNCCD) [pdf] URL Accessed 2006-05-03
  32. (en) United Nations Environment Programme Islands Web Site - Nauru
  33. (en) "Nauru 'hit' by detention centre closure", The Age, 7 février 2008
  34. US Department of State. 2003. International Religious Freedom Report 2003 - Nauru URL accessed 2005-05-02.
  35. [pdf] Obesity in the Pacific: too big to ignore, 2002, Secretariat of the Pacific Community ISBN 982-203-925-5
  36. King, H. and Rewers M. 1993. Diabetes in adults is now a Third World problem. World Health Organization Ad Hoc Diabetes Reporting Group. Ethnicity & Disease 3:S67-74.
  37. WHO The world health report 2005. Nauru URL Accessed 2006-05-02
  38. Waqa, B. 1999. UNESCO Education for all Assessment Country report 1999 Country: Nauru URL Accessed 2006-05-02.
  39. (en) Mission permanente de Nauru aux Nations-Unies