René Gaston Baco de La Chapelle

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René-Gaston Baco de la Chapelle est né le 28 avril 1751 Nantes (Loire-Atlantique) et mort le 29 novembre 1800 en Guadeloupe est une figure de la Révolution française

Sommaire

[modifier] Sous la Révolution

Ancien procureur du roi au présidial de Nantes et avocat au parlement de Bretagne, très actif avant la Révolution, il est élu député du tiers état de la ville de Nantes aux États généraux. Il s'y montre peu bavard. Il ne prononça que deux discours pendant toute la session. Il est peu loquace, mais manie la plume prestement. Dès l'ouverture des États généraux, il devient un des principaux rédacteurs du Journal de la correspondance de Nantes, qui apportait aux Nantais les nouvelles sur les délibérations de l'Assemblée. Il y tenait une correspondance très suivie avec ses compatriotes. Lors de la campagne électorale, René Gaston Baco s'était montré passionné et combatif. Son mutisme à Paris, son manque d'énergie apparente avaient pour résultat des plaintes émanant des Nantais. Ils rassuraient ses lecteurs et concitoyens et leur demandait d'être patients et de ne pas écouter « les penseurs à bile noire » qui complotaient contre lui.

On retrouve René Gaston Baco à Nantes après la séparation de l'Assemblée constituante, il s'est retiré de la vie politique. Après l'abolition de la royauté le 21 septembre 1792, René Gaston Baco est devenu Girondin, ou du moins, il penche pour ce parti. Il se présente comme candidat aux élections du nouveau maire de Nantes. Si on en croît René Gaston Baco, il n'a aucune ambition pour ce poste : il ne fut élu qu'au quatrième tour, avec une faible majorité. Deux mois après son élection débutèrent les premiers troubles en Vendée.

Pendant le siège de Nantes en juin 1793, le nouveau maire de Nantes bien qu'hostile aux commissaires montagnards envoyés par la Convention qui prétendaient contrôler sa gestion municipale, se montra un collaborateur actif pour assurer la défense de la ville assiégée par les troupes vendéennes. Le danger passé, les disputes avec les députés de la Convention recommencèrent. Pour finir il fut dénoncé par ceux-ci comme fédéraliste. Par la même occasion on destitua son ami, le général Jean-Michel Beysser. Les compatriotes de René Gaston Baco l'envoyèrent à Paris pour plaider la cause de Jean-Michel Beysser, général très estimé par la population nantaise qui désirait son retour dans la ville. La Convention accepta sa comparution à la barre, devant les conventionnels il se mit à lire une sorte de cahier de remontrances qui dépassait légèrement les limites de sa mission. Il conseillait entre autre à la représentation nationale de resserrer dans des bornes plus étroites l'autorité de ses comités et de ses commissaires. Sa mission terminée, il conseilla de remettre les rênes du gouvernement dans des mains plus heureuses. La Convention s'émut et le fit arrêter. Il fut libéré après le 9 thermidor an II (27 juillet 1794).

[modifier] Sous le Directoire

Envoyé en 1794 comme commissaire du gouvernement à l'Île-de-France (Ile Maurice), où les colons se montraient de plus en plus hostiles envers la Révolution et contrariaient systématiquement les décisions prises par la Convention. Au lendemain de son arrivée, René Gaston Baco annonça la mise en vigueur immédiate du décret relatif à l'abolition de l'esclavage que les colons refusaient d'appliquer. Pour les blancs, ce fut le signal d'alarme. Capturé, René Gaston Baco fut mis sur un navire avec pour ordre donné au capitaine de le laisser sur la première île déserte rencontrée. Cependant, les matelots eurent de la compassion pour l'ancien maire de Nantes, se réunirent pour délibérer sur son sort et décidèrent malgré les protestations du capitaine de faire route vers la France et de lui rendre le commissaire persécuté. Le Directoire lui offrit en compensation le poste de co-directeur de l'Opéra. On ignore quelle part il prit dans la gestion de cet établissement.

Il sera de nouveau nommé « commissaire du gouvernement » à la Guadeloupe en 1799, où il est mort peu de temps après.

[modifier] Compléments

[modifier] Sources

[modifier] Articles connexes

Précédé par René Gaston Baco de La Chapelle Suivi par
Pierre-Guillaume Giraud du Plessis
Maire de Nantes
1792 - 1793
Jean-Louis Renard