René Desmaison

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René Desmaison, (1930-28 septembre 2007), est un alpiniste français, né a Bourdeilles dans le Périgord.

À la mort de sa mère, le jeune René Desmaison suit son parrain à Paris et fait connaissance avec les Bleausards (Groupe de Bleau), grimpeurs s'entraînant à l'escalade sur les rochers de la forêt de Fontainebleau. Sa rencontre en 1954 avec l'alpiniste Jean Couzy est déterminante. Ensemble, ils réalisent nombre de grandes ascensions ainsi que des premières. René Desmaison, devenu un très grand alpiniste, grimpe tant dans les Alpes que dans l'Himalaya ou les Andes. Il est l'un des premiers à pratiquer le grand alpinisme hivernal en réalisant la première de la face ouest des Drus en 1957, puis celle de la face nord de l'Olan en 1960.

En 1966, il est pris dans une polémique suite au sauvetage de deux alpinistes allemands dans la face ouest des Drus. En passant outre les réserves de la Compagnie des guides de Chamonix à l'égard de son initiative, il réussit avec Gary Hemming à sauver deux alpinistes allemands en difficulté et sera radié de la Compagnie. Il fut réintégré en 2005[1].

En janvier 1968, à l'aide de deux radios de 3 kg, il raconte aux auditeurs de RTL son ascension de la face nord des grandes Jorasses qui dura neuf jours[1].

L'épisode le plus douloureux de sa vie est le drame des Grandes Jorasses (1971) lorsque son compagnon Serge Gousseault périt à ses côtés au terme de deux semaines passées à batailler dans la face Nord de la pointe Walker. En effet, l'expédition, démarrée le 11 février, tourne rapidement au cauchemar : les cordes sont gravement endommagées par les chutes de pierres, les pitons manquent, les vivres s'épuisent. Le 15 février, le contact radio est coupé, et le 22, Serge Gousseault meurt de froid et d'épuisement avant que Desmaison ne soit sauvé in extremis. Ce dernier raconte cette aventure dans le livre 342 heures dans les Grandes Jorasses. Desmaison critiquera les moyens mis en place notamment par Maurice Herzog (dirigeant alors le secours en montagne, PSHM) pour lui venir en aide. En effet, les secours ont attendu plus de trois jours au cours desquels Serge Gousseault est mort de froid, avant qu'un hélicoptère, une Alouette III pilotée par Alain Frébault venu de Grenoble, démontre la faisabilité d'une intervention héliportée.

En quête d'aventure, il ouvre de nombreuses voies dans les Andes. Expéditions dont il fera le récit en conférence.

Il totalise aujourd'hui quelque 1 000 ascensions dont 114 premières.

Il est décédé des suites d'une longue maladie le 28 septembre 2007, à l'hôpital de La Timone à Marseille. Ses cendres ont été dispersée le 28 octobre 2007 à la mère église dans le massif du Dévoluy qu'il affectionnait[1].

[modifier] Bibliographie

[modifier] Notes et références

  1. abc Renée Desmaison, page "disparitions" du Monde daté du dimanche 30 septembre et lundi 1er octobre 2007, n°19497, page 19
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