Rambo

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Rambo
Titre original First Blood
Réalisation Ted Kotcheff
Acteur(s) Sylvester Stallone
Scénario Michael Kozoll, William Sackheim et Sylvester Stallone, d'après le roman de David Morrell
Musique Jerry Goldsmith
Photographie Andrew Laszlo
Producteur(s) Buzz Feitshans
Budget $15000000
Genre Drame, Thriller
Durée 93 minutes
Sortie 22 octobre 1982 (États-Unis États-Unis)
Langue originale Anglais
Pays d'origine États-Unis États-Unis
Fiche IMDb

Rambo[1] ou Rambo : Le dévastateur[2] (en anglais: First Blood) est un film d'action américain réalisé par Ted Kotcheff et sorti le 22 octobre 1982. C'est le premier volet d'une série de quatre films centrés sur le personnage de John Rambo, interprété par Sylvester Stallone.

Ce film est une adaptation du roman First Blood de David Morrell.

Sommaire

[modifier] Synopsis

John Rambo (Sylvester Stallone), ancien béret vert et héros de la Guerre du Viêt Nam devenu inutile depuis son retour aux États-Unis, marche sans but de ville en ville dans la campagne américaine. Alors qu'il tente de rendre visite au dernier survivant de ses anciens compagnons d'armes, il apprend la mort de celui-ci des suites d'un cancer (causé par un « truc orange qu'ils répandaient partout »). Reprenant la route, tandis qu'il essaie d'entrer dans une petite ville d'une région montagneuse afin de s'y restaurer, le Shérif Will Teasle lui en interdit le passage et le raccompagne à la sortie de la ville. Ulcéré, Rambo tente alors de faire demi-tour et il est arrêté sans ménagement par le shérif pour motif de vagabondage. Jeté en prison et malmené par des policiers arrogants et sans scrupules, Rambo se révolte et s'enfuit dans les bois après avoir blessé plusieurs agents.

Traqué comme un animal, l'ancien soldat est contraint à la défensive et un policier qui tente de l'abattre meurt. Dès lors, la police locale et la Garde nationale déploient des moyens considérables pour retrouver le fugitif. Le Colonel Samuel Trautman, son ancien mentor, intervient et essaie sans résultat de calmer les esprits. Mais Rambo, acculé et blessé, est entré en guerre contre les autorités et la ville.

[modifier] Autour du film

  • Ce film est une adaptation du roman First Blood, de David Morrell. Morrell, ancien professeur dont certains de ses élèves avaient été soldats au Vietnam, avait écrit son livre pour parler du problème de réinsertion des vétérans qui avaient quitté l'Amérique de Kennedy sûrs de leur bon droit pour retrouver une Amérique hippie et moralisatrice qui avait de sévères critiques à leur encontre. Dans une certaine mesure, le film respecte fidèlement l'intrigue du roman mais a changé des aspects importants de l'histoire pour plaire au plus grand nombre: si dans le roman, Rambo massacre un par un tout les policiers qui le traquent et s'il tue à nouveau une fois revenu dans la ville, il ne tue qu'une personne dans le film, par légitime défense, se contentant généralement de blesser ses poursuivants. De retour dans la ville, Rambo détruit la prison et le palais de justice; dans le film il détruit en plus des magasins de jouets et de sport, symbolisant la vie moderne américaine. A la fin du roman, Rambo est abattu par Trautman; cette autre fin, différente de celle qu'on voit dans la version finale, a été tournée. Mais les spectateurs de la projection test trouvent cette fin trop sombre, elle n'a donc pas été reprise. La fin du film dans la version finale, où Rambo survit et est arrêté, fut retenue[3].
  • Le film a été tourné à Hope (Colombie-Britannique), au Canada d'octobre 1981 à décembre 1981.
  • Rambo connut un succès considérable, notamment aux États-Unis, mettant en lumière les frustrations engendrées par la défaite camouflée de la guerre du Viêt Nam et le besoin de reconnaissance des soldats qui y avaient vu leurs idéaux bafoués. Le film, qui peut être interprété comme une démonstration (cinématographique) de force et de la capacité d'intervention de l'armée américaine, inspira d'autres films (séries Portés disparus, Delta Force, etc.) au succès moindre.
  • Si on peut interpréter ce film comme une glorification de la capacité d'intervention des Bérets verts pendant la Guerre du Viêt Nam, on peut y voir également une dénonciation des horreurs de la guerre, ainsi qu'une accusation grave contre une Amérique bureaucratique qui se moquerait des soldats partis combattre pour elle (dans sa tirade finale, Rambo clame : « C'était leur guerre, pas la mienne ! »). Le film serait donc plus complexe que ce que la critique professionnelle en avait dit alors[4]. De ce point de vue, on pourrait presque considérer que Rambo, transformé en machine à tuer par les militaristes de Washington, se retourne contre les civils militaristes de l'Amérique profonde (le colonel Trautman déclare d'ailleurs : « Je ne suis pas venu sauver Rambo de la police, je suis venu sauver la police de Rambo »), qui soutiennent pourtant l'utilisation de la force et les interventions militaires à l'étranger, et n'hésitent pas à utiliser une débauche de policiers et de réservistes là où un peu d'humanité aurait suffi à éviter le conflit.
  • Rambo a aussi donné lieu à trois suites, mettant en scène le personnage de John Rambo, vétéran de la guerre du Viêt Nam interprété par Sylvester Stallone . Tandis que le premier film tire plutôt vers le drame psychologique tout en étant un film d'action, les deux suivants utilisent le personnage de John Rambo dans le but de produire des films que l'on peut rentrer dans la catégorie de cinéma de sécurité nationale. Le succès de Rambo, qui était au départ basé sur les douleurs et problèmes psychologiques engendrés par le conflit au Viêt Nam, se serait donc inversé après le 1er opus pour donner naissance à des films ouvertement patriotiques, de l'Amérique reaganienne qui rompt avec les discours culpabilisants sur la Guerre du Viêt Nam et célèbre la force et l'initiative individuelle.
  • Le personnage de John Rambo fut partiellement repris dans le film Hot shots ! 2 où les clichés des deuxième et surtout troisième épisodes de Rambo furent exploités de manière comique.

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

[modifier] Filmographie

[modifier] Produits dérivés

[modifier] Nouvelles

[modifier] Série animée

  • 1986 : Rambo. En 65 épisode de 30 minutes. Rambo avec la free-force en lutte contre une organisation terroriste.

[modifier] Jeux vidéos

Icône de détail Article détaillé : Jeux vidéo de Rambo.

La série de jeux vidéo Metal Gear est un hommage à Rambo.

[modifier] Jouets

Icône de détail Article détaillé : Jouets de Rambo.

[modifier] Parodies

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes

  1. Ou Rambo I, titres de la version en France.
  2. Titre de la version du Québec (Canada)
  3. Rambo : Secrets de tournage
  4. Lire à ce sujet « Le cinéma des années Reagan. Un modèle Hollywoodien ? », sous la direction de Frédéric Gimello-Mesplomb (Editions du nouveau monde)

[modifier] Bibliographie

  • Antoine de Baecque, Rambo ou la fierté de l'Amérique dans L'Histoire, n°238, février 2008, p 23, pour les suites militaristes

[modifier] Liens externes