Régiment de grenadiers à cheval de la Garde impériale

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Cavalerie lourde de la Garde impériale, les grenadiers à cheval (dont l'origine remonte à 1795) feront traditionnellement brigade avec les Dragons de l'Impératrice. Montés sur des chevaux de robe sombre, ils chargeront à d'Austerlitz à Waterloo en cueillant les lauriers de la gloire.

Sommaire

[modifier] Organisation

A partir de 1804, où il prend son nom définitif de Grenadiers à cheval de la Garde Impériale, le régiment est composé de 1018 cavaliers organisés en 4 escadrons et d'un état-major de 32 hommes. En 1805 et 1806, deux escadrons de vélites sont rajoutés, pour être abandonnés, en fait fusionner, au profit d'un cinquième escadron en 1811. En 1813 lui est rattaché le 1er régiment des éclaireurs de la Garde impériale, régiment d'élite de la Vieille Garde commandé par le Colonel Claude Testot-Ferry, qui prendra alors le nom d'éclaireurs-grenadiers.

[modifier] Uniformes

En grand uniforme, les grenadiers portent : l'habit en drap bleu impérial, à collet en drap de fond, revers blanc, parements écarlates avec pattes blanches, doublure des basques écarlates, les retroussis ornés de quatre grenades brodées en laine aurore sur drap blanc, tour des poches en long figuré par un passepoil écarlate, boutons en cuivre estampés d'une aigle couronnée, contre-épaulettes et aiguillettes de laine aurore, les contre-épaulettes doublées d'écarlate ; veste blanche, boutons de cuivre ; col blanc, cravate noire ; culotte de peau de daim ou de mouton ; bottes fortes ; gants blancs à la crispin ; bonnet d'ourson sans plaque, avec jugulaires en cuivre, cordon, raquette et glands en laine aurore, grenade en laine aurore brodée sur drap écarlate au sommet, plumet rouge et cocarde aux couleurs de l'Empire (bleu, rouge, blanc à l'extérieur). Le sabre est en monture en cuivre, fourreau en cuir et cuivre. La troupe monte des chevaux noirs mais le plus souvent bai brun ou alezan foncé.

[modifier] Officiers

Le premier réel chef de corps est Bessières lors de la Seconde campagne d'Italie. A partir de 1800, c'est le général Ordener qui prendra le commandement jusqu'en 1806. A Austerlitz, Louis Lepic sera nommé colonel-major du régiment. Le général Walther remplace Ordener en 1806, et se voit rapidement accompagné de Laferrière-Lévêque en colonel-major..

En 1812, les cinq escadrons sont commandés par respectivement : Perrot, Mesmer, Rémy, Hardy et Morin.

En 1813, les grenadiers perdent Walther. Son successeur Claude Étienne Guyot sera grièvement blessé de deux coups de feu à la bataille de Waterloo, ainsi que son ex colonel-major, le général Jean-Baptiste Auguste Marie Jamin, marquis de Bermuy.

[modifier] Campagnes & Batailles

1805 : bataille d'Ulm, bataille d'Austerlitz

1807 : bataille d'Eylau

1808 : guerre d'indépendance espagnole

1809 : bataille d'Essling et bataille de Wagram

1812 : campagne de Russie

1813 campagne de Saxe : bataille de Dresde, bataille de Bautzen, bataille de Wachau, bataille de Leipzig, bataille de Hanau

1814 campagne de France : bataille de La Rothière, bataille de Champaubert, bataille de Montmirail, bataille de Château-Thierry, bataille de Vauchamps, bataille de Montereau, bataille de Craonne, bataille d'Arcis-sur-Aube, bataille de Saint-Dizier, bataille de Paris

1815 : bataille de Ligny, bataille de Waterloo

[modifier] Anecdotes

  • Au début de la bataille d'Eylau, quelques grenadiers baissent la tête en entendant passer les boulets. Louis Lepic les reprend : « Haut les têtes, messieurs, la mitraille c'est pas de la merde ! ». Plus tard, mal engagé derrière les lignes russes, Louis Lepic encore : « Nous avons trois lignes d'infanterie à renverser ; beaucoup d'entre nous y resteront, mais dut-il n'en survivre qu'un seul, l'honneur du corps et celui de notre étendard sera sauvé. ».
  • À la Première Restauration, le régiment fut dissous et les 4 escadrons d'origine ainsi que celui des Eclaireurs de la Garde impériale furent réorganisés en Corps Royal des Cuirassiers de France.

[modifier] Bibliographie

  • La Garde Impériale, Cdt. Henri Lachouque
  • L'Armée française, Lucien Rousselot
  • Napoleon's Guard Cavalry, Emir Bukhari et Angus McBride
  • La Garde impériale, Alain Pigeard

[modifier] Voir aussi


Les événements de l’épopée napoléonienne

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