Point d'ironie

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Cette page concerne le signe de ponctuation point d'ironie. Pour la publication d'art contemporain, voir Point d'ironie (art contemporain)
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v · d · m

Ponctuation

Accolades ( { } ) · Parenthèses ( ( ) ) 
Chevrons ( < > ) · Crochets ( [ ] ) 
Guillemets ( « » ou “ ” ) 
Apostrophe ( ' ou ’ ) · Virgule ( , ) 
Barre oblique ( / ), inversée ( \ ) 
Espace (   ) · Point médian ( · ) 
Point ( . ) · Points de suspension ( … ) 
Point-virgule ( ; ) · Deux-points ( : ) 
Point d’exclamation ( ! ), d’interrogation ( ? ) 
Point exclarrogatif ( ‽ ), d’ironie ( 
Trait d’union ( - ) · Tiret ( – )
Autres signes de ponctuation

Diacritique

Accent aigu ( ´ ) · Double accent aigu (   ̋ ) 
Accent grave ( ` ) · Double accent grave (   ̏ )
Accent circonflexe ( ^ ) · Hatchek ( ˇ ) 
Barre inscrite ( - ) · Brève ( ˘ ) · Macron ( ˉ ) 
Cédille ( ¸ ) · Ogonek ( ˛ ) 
Corne (  ̛ ) · Crochet en chef (  ̉ ) 
Point souscrit ( ִ ), suscrit ( ˙ ) 
Rond en chef ( ˚ ) · Tilde ( ~ ) 
Tréma et umlaut ( ¨ )

Symbole typographique

Arrobase ( @ ) · Esperluette ( & ) 
Astérisque ( * ) · Astérisme ( ⁂ ) 
Barre verticale ( | ou ¦ ) · Croisillon ( # ) 
Degré ( ° ) · Celsius ( ℃ ) 
Prime : minute, seconde et tierce ( ′ ″ ‴ ) 
Obèle ( † et ‡ ) · Paragraphe ( § ) 
Pied de mouche ( ¶ ) · Puce ( • )  · Tiret bas ( _ )

Symbole mathématique

Plus et moins ( + - ) · Plus ou moins ( ± ) 
Multiplié ( × ) · Divisé ( ÷ ) · Égal ( = ≠ ) 
Pour cent ( % ) · Pourmille ( ‰ )
Carré ( ² ) · Cube ( ³ ) · Micro ( µ )

Symbole monétaire

Le point d'ironie est un signe de ponctuation qui se place à la fin d'une phrase pour indiquer que celle-ci doit être prise au second degré. Il est souvent représenté par un point d'interrogation à l'envers, mais d'autres graphies existent. Exemple : un point d'exclamation entre parenthèses : ( ! ).

Versions d'Alcanter de Brahm

Sommaire

[modifier] Histoire

Ce signe (Carctère de l'ironie) a été proposé par le poète français Alcanter de Brahm (alias Marcel Bernhardt) à la fin du XIXe siècle. Il fut par la suite repris par Hervé Bazin dans son livre Plumons l'oiseau (1966), où l'auteur propose aussi d'autres nouveaux signes de ponctuation. Il a été remis à l'honneur par Agnès b. en 1997 dans son périodique d'art " Point d'ironie ".

Jean Méron présente dans une de ses études [1] les différentes références au point d'ironie. Il recense quatre graphies différentes.

[modifier] Exemples

  • Son discours n'était pas ennuyeux du tout Ce qui précède est de l'ironie
  • C'est vraiment une très belle œuvre d'art Ce qui précède est de l'ironie
  • Vive l'armée Ce qui précède est de l'ironie (dans L'Ostensoir des ironies tome III p.18).

[modifier] Emploi

Version classique
Version classique

Ce signe n'a jamais vraiment été utilisé, sauf de manière occasionnelle par Le Canard enchaîné et dans des publications artistiques ou littéraires, et sans doute plus en raison de son originalité que pour sa réelle valeur de symbole typographique.

Plusieurs raisons ont été avancées pour expliquer le manque de succès du point d'ironie en tant que signe de ponctuation :

  • les signes comme le point d'interrogation ou le point d'exclamation servent généralement à retranscrire la façon dont est ponctuée la phrase à l'oral. Or, une phrase ironique n'est pas forcément ponctuée d'une certaine façon. Parfois, seul le contexte permet de la reconnaître comme telle. D'ailleurs, les personnes qui se veulent ironiques jouent souvent sur l'ambiguïté.
  • Ce n'est pas forcément une simple phrase qui peut être ironique, mais tout un texte. L'utilisation de ce signe atypique sur un texte de plusieurs pages en alourdirait inutilement la lecture.

Certaines émoticônes utilisées aujourd'hui couramment, comme ;-), ont une valeur proche de celle du point d'ironie — c'était d'ailleurs la fonction des premières émoticônes.

[modifier] En informatique et en imprimerie

Bien que ce symbole n'ait jamais été adopté officiellement par les typographes, son glyphe ressemble à celui du point d'interrogation arabe. Le point d'ironie peut donc être représenté par un caractère Unicode U+061F (en décimal : 1567) ( ؟ ). Toutefois, il faut prendre garde que la « catégorie bidirectionnelle » de ce caractère Unicode est celle d'une écriture se lisant de droite à gauche.

[modifier] Voir aussi