Pneumocyte

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On appelle pneumocyte les cellules de l’épithélium des alvéoles pulmonaires. Ce sont elles qui tapissent l'intérieur des alvéoles, et elles contribuent à leur fonctionnement.

Sommaire

[modifier] Catégories de pneumocytes

On les classe en 2 (ou 3) catégories.

Ces deux types de cellules sont en première ligne pour affronter les polluants et les microbes inspirés par les poumons.

Les pneumocytes sont par exemple la cible des virus de la grippe aviaire (le H5N1 a lorsqu'il infecte le poumon humain (de 2003 à 2006) pour caractéristique de se développer dans le fond des poumons) ou du SRAS, ou encore de bactéries telles que les légionelles.

[modifier] Petites cellules alvéolaires, dites pneumocytes de type I

  • Elles sont responsables des échanges gazeux entre l'organisme et son environnement (diffusion "passive" et active de l'oxygène et de l'anhydride carbonique).
  • Cette cellule rapidement dégradée par les polluants et les attaques de microbes ne peut se dupliquer elle-même  ;
  • Elle couvre 90 % de la surface alvéolaire totale, alors que leur nombre ne dépasse pas celui des pneumocytes de type II. Ceci est du au fait que le pneumocyte de type I est une cellule très fine, qui se développe en une sorte de film très fin et de grande surface, formant le voile cytoplasmiques de 0,1 à 0,2 μm d'épaisseur, souple, mais très étendues (400 µm2) et très fragile permettant les échanges gazeux. Les pneumocytes de type I sont étroitement accolés aux vaisseaux capillaires dont elle ne sont séparées que par la membrane basale, ce qui permet la diffusion des gaz respiratoires.

[modifier] Grandes cellules alvéolaires, dites pneumocytes de type II

Les pneumocytes de type II (ou pneumocytes granuleux, ou grandes cellules alvéolaires) ont plusieurs particularités,

  • De forme cubique à arrondie et ne présentant pas d'extension cytoplasmique, son pôle apical est garni d'une couronne de micro-villosités entourant une zone centrale glabre (en « tonsure de moine »). Son cytoplasme est riche en organites, signe de métabolisme actif, que confirment un réticulum endoplasmique et un appareil de Golgi surdéveloppés. Cette cellule est caractérisée par des organitse spécifiques, les corps lamellaires, granules contenant sécrétant le surfactant pulmonaire. Ce surfactant fluidifie le mucus et facilite les échanges gazeux en réduisant la tension de surface du mucus pulmonaire dans les alvéoles. Les pneumocytes de type II recyclent également une partie du surfactant. Ils contribuent ainsi aussi à la conservation de l'élasticité des poumons.
  • Contrairement aux pneumocytes de type I, ils peuvent se diviser et se transdifférencier en perdant leurs corps lamellaires et en s'aplatissant pour remplacer les pneumocytes de type I quand ces derniers meurent. Ils jouent donc un rôle de cellule souche permettant le renouvellement et la restauration de l’épithélium (restauration d'entretien ou cicatricielle à la suite d'une lésion). * Les pneumocytes de type II sont positionnées entre les voiles cytoplasmiques des pneumocytes de type I. Ils peuvent être partagés par 2, voire 3 alvéoles adjacentes, leur desquamation laissant un trou qui pourrait être l’origine des pores de Kohn.

[modifier] Remarque

On nomme parfois pneumocyte III les "cellules en brosse" (brush cell) (non ciliée, à microvillosités apicales) qui sont peut-être un stade intermédiaire dans la différenciation entre cellules souches et cellules ciliées. Chez le rat, elle représente environ 5% des cellules épithéliales alvéolaires chez les rongeurs. Chez l’homme elle n'est présente que dans l’arbre bronchique.

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