Plogoff

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Plogoff
Pays France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Arrondissement de Quimper
Canton Canton de Pont-Croix
Code Insee 29168
Code postal 29770
Maire
Mandat en cours
Jean Vichon
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes du Cap-Sizun
Latitude
Longitude
48.03°
-4.67°
Altitude m (mini) – m (maxi)
Superficie 11,73 km²
Population sans
doubles comptes
1 563 hab.
(1999)
Densité env. 133 hab./km²

Plogoff est une commune du département du Finistère, à l'extrémité du Cap Sizun (canton de Pont-Croix) dans la région Bretagne, en France. Plogoff est limitrophe de Primelin et de Cléden-Cap-Sizun.

L'adjectif dérivé est plogoffite.


Sommaire

[modifier] Étymologie

Plogoff (Plougoñ en breton moderne, le -ff étant un ancien digraphe notant la nasalisation de la voyelle précédente remplacé par ñ) est un éponyme (composé du breton plou (« paroisse ») et d'un nom de saint).

[modifier] Géographie

  • La pointe du Raz (site national) se trouve à l'extrémité ouest de la commune et se prolonge par le raz de Sein, au milieu duquel est construit le phare de la Vieille.
  • Un sémaphore se trouve sur la pointe.
  • la commune dispose de trois petits ports uniquement accessibles aux petites voire très petites unités: Pors-Loubous, Feunten-Aod, Bestrée.

[modifier] Histoire

Icône de détail Article détaillé : Affaire de Plogoff.

À la fin des années 1970, l’État français a voulu implanter une centrale nucléaire sur le territoire de la commune. Le projet fut rejeté massivement par les plogoffistes et d'autres partisans anti-nucléaires venus de toute la Bretagne voire de la France entière. Le conflit, souvent violent, dura plusieurs semaines. L'opposition à la construction, répertoriée sous le vocable "les évènements de Plogoff", est la première manifestation majeure contre la politique nucléaire française.

Ce combat anti-nucléaire remporté de haute lutte par les opposants au projet de centrale a été à l'origine de plusieurs livres, de deux films (Plogoff, des pierres contre des fusils - L'affaire Plogoff), de nombreux articles de presse et de dizaines d'affiches.

Sur le promontoire de la pointe du Raz un centre commercial construit dans les années 1970 fut remis en cause et détruit car il dénaturait le site. En contrepartie un nouvel espace d'accueil fut créé en retrait et sa gestion confiée à un syndicat mixte. Il semble plus en rapport avec les aspirations de mise en valeur de ce patrimoine et permet de mieux accueillir les visiteurs. Les ressources financières générées par le parking payant de ce site soulagent sans conteste les finances locales.

[modifier] Politique

[modifier] Économie

  • pêche côtière (confidentielle)
  • agriculture (en régression)
  • biscuiterie traditionnelle
  • tourisme: hôtels, restaurants, gîtes, camping privé, centre équestre.

[modifier] Légendes

Une légende prétend que c'est dans la Baie des Trépassés (Cap Sizun) (bae an Anaon) que Gradlon lâcha sa fille, qu'il portait sur l'encolure de son cheval. Enchantée par le diable, la princesse avait subtilisé la clef des portes de la ville d'Ys au cou de son père. Ce diable déguisé en beau prince lui soutira cette clef et ouvrit les portes de la ville par une nuit de tempête. L'alerte fut sonnée dans la ville et Gradlon parvint à s'échapper sauvant sa fille derrière lui sur sa monture. L'évêque de Quimper accourut devant ce théâtre, vit le diable s'envoler et comprit la faute commise. Gradlon apprenant la forfaiture de sa fille abandonna la jeune femme aux flots en furie, tandis que derrière lui, Ys disparaissait dans l'océan déchaîné. On dit que depuis la princesse pleure sa tristesse dans le raz de sein, enchantant les marins jusqu'à la baie des Trépassés, cette plage de sable battue par la houle qui s'ouvre face à l'Atlantique entre la pointe du Raz et la pointe du Van. On prétend que la cloche d'Ys s'entend encore les soirs de tempête au fond de l'étang secret qui s'est formé derrière les dunes de la baie.

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Églises et chapelles

Chapelle Notre-Dame de Bon Voyage
Chapelle Notre-Dame de Bon Voyage
Chapelle Saint Yves
Chapelle Saint Yves
  • Église paroissiale Saint-Collodan, au Bourg, datant du XVIe siècle mais restaurée et modifiée aux trois siècles suivants.
  • Chapelle Saint André, à Landrer, dite en breton "Sant Andro". Édifice de plan rectangulaire avec petit clocheton amorti en dôme comme celui de la chapelle Saint-Yves. Comme cette dernière, elle a été transférée, étant jadis au Loc'h, à "Porz ar Zent".
  • chapelle Saint Michel à Lescoff, anciennement dédiée à Saint Cléden puis à Saint Collodan)
  • chapelle Notre-Dame de Bon Voyage (et de Bon Port). En forme de croix latine avec chevet à pan coupés ainsi que les ailes. Fondée en 1698 à la suite d'un vœu fait par Jean-Baptiste de Tréanna, Sr de Kerazan en Cléden, l'édifice actuel a été construit en 1702-1703 sur les plans du maître maçon François Favennec, de Pleyben. Le clocher a été restauré en 1852 par Clet Marzin, maître maçon à Landrer.
  • chapelle Saint-Yves. Elle était jadis dans le bas de la commune, près du Loc'h à Cougon-Sant-Youenn. Elle a été transportée en 1817 à Kerguidy.

[modifier] Chapelles détruites

  • chapelle Saint-Guénolé, à Laoual. Fontaine existante.
  • chapelle Saint-Michel, non loin de Lescoff, détruite vers 1812 ; le pardon est transféré alors dans la chapelle voisine de Saint-Cléden et le vocable a été substitué à celui de saint Cléden à Lescoff.
  • chapelle Saint-Maudez, mentionnée dans le rôle des décimes en 1774 et en 1787. Est-ce la chapelle Saint-Voulien (Moëllien) détruite en 1852 à Pennéac'h ? Les pierres de celle-ci servirent à agrandir la chapelle Notre-Dame de Bon Voyage.

[modifier] Statue

[modifier] Personnages liés à la commune

  • Honoré d'Estienne d'Orves, officier de marine français, résistant. Après avoir rallié Londres en septembre 1940 il est conduit en France à sa demande sur le bateau de pêche de Jean-François Fallie, la Marie-Louise. Il débarque à Pors Loubous sur la côte sud de Plogoff le 21 décembre 1940 (plaque commémorative). Le 24 du même mois il est à Nantes et le 31 à Paris. Le 22 janvier 1941, après des résultats significatifs (liaisons radio avec Londres, nombreux contacts en France...) d’Estienne-d’Orves est arrêté à Nantes. Il fut fusillé par les Allemands au Mont Valérien le 29 août 1941.

[modifier] Liens internes

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes

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