Phuntsok Wangyal

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Phuntsok Wangyal ou Bapa Phuntsok Wangyal ou Phünwang est un Tibétain né en 1922 à Bathang, dans la province du Kham (Tibet oriental). Il est célèbre pour avoir créé le Parti communiste tibétain et fut l’un des principaux dirigeants communistes tibétains, mais passera 18 ans dans les prisons chinoises.

Sommaire

[modifier] Biographie

Phünwang est né en 1922 à Bathang (district de Batang), dans la province du Kham (Tibet oriental). Phünwang a commencé son activisme à l'école, où il a fondé le Parti communiste tibétain en secret en 1939. Jusqu'à 1949, il a travaillé à organiser un soulèvement de guérilla contre les Chinois qui contrôlaient sa patrie. La stratégie du Parti communiste tibétain sous sa direction pendant les années 1940 était double : prendre le dessus sur les éléments progressifs parmi les étudiants et l'aristocratie du Tibet politique pour mettre en place un programme de modernisation et de réforme démocratique, tout en soutenant une lutte de guérilla pour renverser dans le Kham le régime de Liu Wenhui, un des seigneurs de la guerre chinois aligné sur le Guomindang. Son but ultime était un Tibet indépendant unifié, et la transformation fondamentale de sa structure sociale féodale. Il a été expulsé de Lhassa en 1949 par le Gouvernement du Tibet. En 1949, pour rejoindre la guérilla des communistes chinois, Phünwang a dû fusionner son Parti communiste tibétain avec le Parti communiste chinois de Mao Zedong à la demande des militaires chinois, et donc abandonner son projet d'un Tibet communiste indépendant autogouverné.[1] Il a joué un rôle administratif important dans l'organisation du parti à Lhassa et était le traducteur du jeune 14e Dalai Lama pendant ses célèbres réunions avec Mao Zedong en 1954-55. Dans les années 1950, Phünwang était l'officiel tibétain le plus haut placé du Parti communiste tibétain. Bien qu'il parlât chinois couramment, habitué à la culture chinoise, et dévoué au socialisme et au Parti communiste, l'engagement profond de Phünwang pour le bien-être des Tibétains l'a rendu soupçonnable aux yeux de ses puissants collègues. En 1958, il a été mis au secret ; trois ans plus tard, il a été emprisonné en cellule d'isolement dans l'équivalent de la Bastille à Pékin pendant 18 années. Il a publié une biographie en anglais, où il insiste particulièrement sur la nécessité de mieux faire connaître les intérêts du peuple tibétain.[2]

Phuntsok Wangyal a été réhabilité et restera longtemps à Pékin sans contact extérieur[3], [4]

Récemment, il déclara que Hu Jintao devrait accueillir le retour du Dalai Lama au Tibet suggérant que cela sera "...bien pour stabiliser le Tibet". Dans une 3e Lettre datée du 1er août 2006, il écrit : « Si le problème hérité avec le Tibet continue à être retardé, il est est tout à fait probable qu'il résulte la création d'un Vatican Oriental du bouddhisme tibétain à côté du Gouvernement tibétain en exil. Alors le problème du Tibet, au niveau national ou international, deviendra plus compliqué et plus pénible ». [5]

[modifier] Ouvrages

Liquid Water Does Exist on the Moon, Beijing, China, Foreign Languages Press, 2002, ISBN 7119013491

Witness to Tibet's History, Baba Phuntsok Wangyal, New Delhi, Paljor Publication, 2007, ISBN 818623058-0

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Notes et références

  1. The prisoner par Tsering Shakya
  2. Biography of a Tibetan Revolutionary Highlights Complexity of Modern Tibetan Politics
  3. Lectures critiques par Fabienne Jagou
  4. Le dernier caravanier par Claude Arpi
  5. Baba Phuntsok: Witness to Tibet's History

Melvyn Goldstein Dawei Sherap, William Siebenschuh. A Tibetan Revolutionary. The political life of Bapa Phüntso Wangye. U. of California Press, pp. 371, 2004