Philippe-François-Joseph Le Bas

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Philippe-François-Joseph Le Bas est un révolutionnaire français né le 4 novembre 1762 à Frévent dans le Pas-de-Calais, décédé (par suicide) à Paris le 28 juillet 1794.

[modifier] Biographie

Fils d'un notaire, intendant du prince de Rache, avocat au parlement en 1789, compagnon et collaborateur de Saint-Just, Le Bas fut élu en 1792 député du Pas-de-Calais à la Convention sur les bancs de la Montagne. Représentant discret, froid et loyal, lors du procès de Louis XVI il vota contre l'appel au peuple, pour la mort et contre le sursis.

Délégué en août 1793 à l'armée du Nord avec Duquesnoy, il procéda à l'arrestation des généraux Richardot et O'Moran pour incapacité. Membre du Comité de sûreté générale, il compte parmi les proches de Robespierre, avec Couthon et Saint-Just qui eut une relation avec sa sœur Henriette.

Il fut nommé commissaire de la Convention aux armées avec Saint-Just, et partit en mission avec ce dernier dans l'Est de la France où ils réorganisent l'armée après le revers de Wissembourg. Saint-Just et Le Bas seront également chargés de mission auprès de l'armée du Nord par le Comité de salut public pour contrer les armées autrichiennes, ces dernières tentant un retour après la Bataille de Wattignies. Cette réorganisation permettra la victoire de Fleurus.

Fidèle à Robespierre jusqu'à la fin, le 9 thermidor lorsque Augustin Robespierre demanda à partager le sort de son frère, il demanda à partager celui de Saint-Just. Il se suicida d'un coup de pistolet au moment où les anti-robespierristes, dirigés par Barras et Léonard Bourdon envahirent l'Hôtel de Ville où il s'était réfugié avec Maximilien Robespierre, Augustin Robespierre, St-Just et Couthon.

Il avait épousé Elisabeth Duplay, fille de Maurice Duplay, logeur de Robespierre à Paris. De cette union naquit Philippe Le Bas (1794-1860) qui sera le précepteur de Louis-Napoléon Bonaparte jusqu'en 1827 puis, de 1844 à 1860, directeur de la bibliothèque de la Sorbonne. De 1838 à 1860, il sera membre des Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et, en 1858, président de l'Institut de France.