Maurice Duplay

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La cour de la maison de Duplay. La fenêtre de la chambre de Rosbespierre est au premier, au dessus de la fontaine
La cour de la maison de Duplay. La fenêtre de la chambre de Rosbespierre est au premier, au dessus de la fontaine

Maurice Duplay, né en 1736 à Saint-Didier-La Séauve et mort en 1820 à Paris, est un entrepreneur de menuiserie et un révolutionnaire français.

Vers 1770, il se marie avec Françoise Éléonore Vaugeois[1].

Citoyen actif de la section des Piques, c’est un propriétaire aisé, père de cinq enfants, au début de la Révolution. Ses trois maisons parisiennes lui procurent 15 000 livres de rente. En l’an IV, il achète, pour plus de 30 000 francs, la maison qu’il habite, 366 rue Saint-Honoré, qui dépend de l’ancien couvent de la Conception, vendu comme bien national.

En 1791, après la fusillade du Champ-de-Mars, il accueille Robespierre chez lui. Jacobins fervents, les Duplay admirent l’Incorruptible, qui partage leur vie de famille jusqu’à sa mort.

Maurice Duplay devient juré au Tribunal révolutionnaire.

Le lendemain du 9-Thermidor, toute la famille est arrêtée. La femme de Maurice Duplay, âgée de 59 ans, est retrouvée pendue dans son cachot le 11 thermidor[1]. Interné au Plessis, il retrouve Philippe Buonarroti, qui fréquentait sa maison à l’époque où il fréquentait Robespierre. Le 18 nivôse an III, il est transféré avec son fils Jacques-Maurice, étudiant de 16 ans, au Luxembourg.

Compris dans le procès de Fouquier-Tinville, il est acquitté le 17 floréal an III et libéré.

Inculpé dans l’affaire de la conjuration des Égaux, en l’an IV, il est acquitté par la Haute-Cour de Vendôme, comme son fils.

Parmi ses enfants, trois ont laissé un nom dans l’histoire : Élisabeth, qui a épousé le conventionnel Philippe Le Bas, ami de Robespierre, Éléonore, et Maurice-Jacques, né en 1777, fondateur en vendémiaire an XI du journal l’Indiscret puis membre de la Commission administrative des hospices civils de Paris.

[modifier] Notes et références

  1. ab Jean Baptiste Louis Joseph Billecocq, Nicole Felkay, Hervé Favier, Souvenirs de J.-B. Billecocq (1765-1829) en prison sous la Terreur, Société des études robespierristes, 1981, 115 pages, p. 52

[modifier] Source partielle

  • Raymonde Monnier, « Famille Duplay », Albert Soboul (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, PUF, 1989 (rééd. Quadrige, 2005, p. 379-380)
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