Philippe-Antoine Merlin de Douai

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Philippe Antoine Merlin
Philippe Antoine Merlin

Philippe Antoine Merlin, dit Merlin de Douai pour le distinguer de Merlin de Thionville (né le 30 octobre 1754 à Arleux - mort le 26 décembre 1838, à Paris), est un homme politique français, qui exerça son activité pendant la Révolution et l' Empire. Il fut membre de l'Assemblée nationale constituante de 1789-1791 et député du Nord à la Convention nationale.

[modifier] Biographie

Fils de cultivateurs, il fit des études de droit à Douai, devint avocat au Parlement de Flandre et, apprécié pour ses talents d'orateur, en 1789, il fut élu par le bailliage de Douai aux États Généraux comme représentant du tiers état. Ne pouvant siéger à l'Assemblée législative, il rentra à Douai à la fin de l'Assemblée constituante et devint président du tribunal criminel du Nord.

Réélu en 1792 à la Convention nationale, il siégea parmi les Montagnards et devint membre du Comité militaire.

Au procès du roi Louis XVI, il vota pour la culpabilité du roi, contre la ratification du jugement du peuple, pour la peine de mort et contre le sursis.

Il fut envoyé, avec Gossuin et Johannot, à la Convention en Belgique. Il fit un rapport sur la conduite du général Arthur Dillon, sur plusieurs généraux, et rendit compte de la trahison du général Dumouriez.

Envoyé en Bretagne pour le recrutement, il fut désigné comme cible aux Vendéens. Lors de la bataille de Nantes, ceux-ci présentèrent à la ville une capitulation, dans laquelle ils demandèrent notamment les deux représentants en mission René Mathurin Gillet et Merlin de Douai. Ceux-ci apeurés prirent la fuite. La population les empêcha en tranchant les rênes de leurs montures. Tous deux s'enfermèrent chez eux tandis que la population nantaise, le maire de la ville, René Gaston Baco de la Chapelle à sa tête, essayait de repousser l'assaut des troupes vendéennes.

Envoyé en mission à l'armée des côtes de Brest, il ne participa pas au scrutin demandant le rapport du décret qui avait cassé la Commission des Douze. Membre du comité de législation, il participa à l'élaboration du projet de code civil et fut, le 17 septembre 1793, son rapporteur sur le mode d'exécution du décret du 12 août 1793, relatif à l'arrestation des suspects (loi des suspects). On lui doit également la préparation de la loi du 22 prairial (10 juin 1794), proposée par Couthon et appuyée par Robespierre

Après le 9 thermidor, il devint membre du Conseil des Anciens, ministre de la Justice puis de la Police et enfin Directeur. Il démissionna le 30 prairial an VII (18 juin 1799).

En 1803, il fut élu membre l'Académie française, dont il fut exclu ensuite par ordonnance en 1816.

Très estimé par Bonaparte, il devint procureur général à la Cour de cassation jusqu'à la chute de l'Empire ; fut fait comte d'Empire le 14 avril 1810, et grand officier de la Légion d'honneur. Exilé en Hollande à la Restauration, il ne rentra en France qu'après 1830.

Son fils est Eugène Antoine François Merlin.

[modifier] Lien externe


Précédé par
Charles Juste de Beauvau-Craon
Fauteuil 28 de l’Académie française
1803-1816
Suivi par
Antoine-François-Claude Ferrand
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