Pensée sauvage

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Pensée sauvage
Viola tricolor
Viola tricolor
Classification classique
Règne Plantae
Classe Magnoliopsida
Ordre Violales
Famille Violaceae
Genre Viola
Nom binominal
Viola tricolor
L., 1753
Classification phylogénétique
Ordre Malpighiales
Famille Violaceae
Fleur
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La pensée sauvage (Viola tricolor) est une plante sauvage, herbacée, commune dans toute l'Europe. Elle est recherchée pour la délicatesse de sa fleur.

C'est l'ancêtre de la pensée cultivée. Le terme de pensée est antérieur au début de la culture des pensées. C'était une dénomination alternative, qui renvoyait à la signification symbolique de la violette, d’après le langage des fleurs.

Sommaire

[modifier] Description

[modifier] Habitat et floraison

Viola tricolor est annuelle, pluriannuelle ou encore même vivace. Elle est commune à peu près partout sur le continent eurasiatique, près de la mer ou à l'intérieur des terres, à des altitudes qui vont de 0 à 2 700 m.
Elle se développe dans les prairies rases, les terres en friche, principalement sur les sols acides ou neutres. On la retrouve également sur les berges et dans les alluvions.

Elle fleurit d'avril à septembre. De plus en plus souvent, dans le sud-ouest français, la floraison commence dès mars même.

[modifier] Racine, tige, feuilles

La pensée sauvage est une petite plante herbacée, voire naine. Sa racine est de type rhizome, avec de fines radicelles.
La tige est glabre, parfois duveteuse et est ramifiée. Elle a une tendance à ramper et atteint des grandeurs de 10 à 30 cm.

La plante n'a pas de rosette de feuilles à la base, à la différence de certaines autres violettes, comme la Viola hirta.
Les feuilles sont donc, a contrario, alternes. Elles sont pétiolées, à limbe ovale, oblong ou lancéolé et à marges plus ou moins crénelées. Les stipules sont souvent assez développées, au moins celles des feuilles supérieures. Ces stipules sont palmatilobées ou bien palmatiséquées.

[modifier] La fleur

Les fleurs sont solitaires et latérales, hissées sur de longs pédoncules. Elles apparaissent sur des tiges aériennes à entre-nœuds plus ou moins longs.
Les sépales ne sont jamais plus grands que la corolle. Celle-ci est longue de 10 à 25 mm.
Cette corolle peut être violette, pourpres, bleues, jaunes ou blanches. Elle peut le plus souvent être bicolore, jaune et violette. La forme tricolore, jaune, blanche et violette, est la plus recherchée. Elle donne son nom à l’espèce.

Un éperon court de 3 à 6,5 mm est visible mais dépasse rarement les appendices calicinaux. L'ensemble de la fleur fait environ 15 mm de diamètre.

Enfin, remarquons que le stigmate est creusé en entonnoir.

[modifier] Reproduction et fruit

Les fleurs sont hermaphrodites. La plante est autogame ou entomogame (pollinisations par des abeilles, souvent).

Le fruit est une capsule subtrigone, glabre, s’ouvrant par 3 fentes. Ce fruit n'a pas de nom particulier.

La dissémination des graines est également entomophile, le plus souvent myrmécochore (par les fourmis).

[modifier] Utilisation par l’Homme

[modifier] Pharmacopée

  • À cause de son goût pharmaceutique d'acétate de méthyle, et du risque d'éruptions cutanées on lui préfère les autres violettes qui, elles, sont sans danger.
  • Toutes les violettes ont des propriétés fluidifiantes, et ainsi ont été employées dans le traitement de maladies respiratoires telles que la bronchite et la coqueluche, encore de nos jours sous forme de pastilles à sucer.

[modifier] Consommation alimentaire

Les feuilles et fleurs peuvent être utilisées en décor. Les fleurs peuvent par exemple agrémenter une salade ou égayer un dessert.

[modifier] Composants chimiques

La pensée sauvage contient de la violaquercitrine, des salicylates de methyl, des saponines, de la vitamine A et C. On trouve aussi du tanin, des sucres, de l’albumine, des résines.
Les fleurs ont été également utilisées pour préparer les colorants jaunes, verts et bleu-vert. Les feuilles peuvent être utilisées comme indicateur chimique.

[modifier] Symbolique

Longtemps avant que des pensées cultivées aient été développées, la pensée sauvage était associée à la pensée dans le langage des fleurs.

Dans la fameuse tirade d'Ophelia (Hamlet),
Voilà du romarin, c'est pour le souvenir. Je vous en prie, mon amour, souvenez-vous. Et voici des pensées, c'est pour la pensée.,
Shakespeare avait à l'esprit la pensée sauvage et non la pensée cultivée de nos jours dans nos jardins.

[modifier] Dénomination

La pensée sauvage possède un grand nombre de noms régionaux alternatifs, au moins deux cents ont été repérés.
Comme d’autres fleurs, dont certaines violettes, elle est appelée Herbe de la Trinité. L’amalgame entre Trinité et tricolor renforce la confusion.

La nom latin d’espèce souligne, bien sûr, le fait que la fleur puisse être de trois couleurs.

[modifier] Références