Pavane (Fauré)

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La Pavane op. 50 en fa dièse mineur est une œuvre symphonique avec chœurs, écrite par Gabriel Fauré en 1887.

Elle est contemporaine de son requiem.

La partition initiale est écrite pour un petit orchestre comprenant des cordes, deux hautbois, deux flûtes, deux clarinettes, deux bassons et deux cors. La pavane devait être donnée dans une série de concerts donnés par Jules Danbé.

Elle est dédicacée à la comtesse Elisabeth Greffuhle. Le musicien ajoute, à la demande de cette dernière, une partie chorale sur un texte de Robert de Montesquiou-Fezensac, cousin de celle-ci.

La première a lieu le 25 novembre 1888 par les Concerts Lamoureux sous la direction de Charles Lamoureux. La version chorale est créée trois jours plus tard par l'orchestre de la Société Nationale de Musique.

L'œuvre sert de base à un ballet dansé par les Ballets russes en 1917 et Fauré l'incorpore en 1918 pour achever Masques et Bergamasques op. 112.

Elle inspira le passepied de la Suite bergamasque de Claude Debussy ainsi que la Pavane pour une infante défunte de Maurice Ravel, écrite alors que ce dernier était encore l'élève de Fauré au conservatoire de Paris.

Son exécution demande environ sept minutes

[modifier] Paroles

Soprano

C'est Lindor ! c'est Tircis ! c'est tous nos vainqueurs !

Basse

C'est Myrtil ! c'est Lydé ! les reines de nos cœurs !

Alto

Comme ils sont provocants, comme ils sont fiers toujours !

Tous

Comme on ose régner sur nos sorts et nos jours !

Ténor

Faites attention !

Basse

Observez la mesure !

Soprano

Ô la mortelle injure !

Ténor

La cadence est moins lente !
Et la chute plus sûre !

Alto

Nous rabattrons bien leurs caquets !

Basse

Nous serons bientôt leurs laquais

Femmes

Qu'ils sont laid !

Ténor

Chers minois !

Soprano

Qu'ils sont fols !

Basse

Airs coquets !

Ténor

Et c'est toujours de même !

Basse

Et c'est ainsi toujours !

Femmes

On s'adore ! on se hait ! on maudit ses amours !

Hommes

On s'adore !

Tous

On se hait !

Soprano

On maudit ses amours !

Ténor

Adieu Myrtil ! Églé ! Chloé ! Demons moqueurs !

Alto

Adieu donc et bons jours aux tyrans de nos cœurs !

Tous

Et bons jours !


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