Paul Virilio

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Paul Virilio est un urbaniste et essayiste français, né en 1932 à Paris d'un père communiste italien et d'une mère catholique bretonne. Enfant, il vit les bombardements de Nantes et en gardera un intérêt pour les choses de la guerre et une inquiétude pour la fragilité du monde urbain.

Après une formation de maître verrier qu'il fait tout en suivant les cours de Vladimir Jankélévitch et de Raymond Aron à la Sorbonne, il collabore avec Henri Matisse à Saint-Paul-de-Vence et avec Georges Braque à Varengeville.

En 1963, il fonde avec Claude Parent, le groupe Architecture Principe, puis publie un premier manifeste pour une architecture oblique[1].

Professeur avec lui à l' École spéciale d'architecture à Paris, ils ont formé dans leur atelier plusieurs grands noms de l'architecture contemporaine française, comme Jean Nouvel. Son enseignement à l'ESA évolue vers l'urbanisme et l'architecture qu'il aborde en même temps comme un vaste système de réseaux dont il s'agit de catégoriser les objets, puis pondérer la hiérarchie par leurs vitesses.

Il a sû tellement bien mettre en évidence l'importance de l'espace concret dans la vie sociale, que plusieurs auteurs qui l'ont connu ont fait une oeuvre remarquable sur ce sujet, comme Espèce d'espaces de Georges Perec , Énergie et équité d'Ivan Illich ou L'Art de faire de Michel de Certeau.

Sommaire

[modifier] Activités

Paul Virilio est aussi:

  • Membre fondateur du Centre interdisciplinaire de recherche de la paix et d'études stratégiques avec Alain Joxe, à la Maison des Sciences de l'Homme (en 1980).
  • Membre du Cercle de qualité pour la construction du centre de Lille : TGV - Eurotunnel avec l'architecte Rem Koolhaas.
  • Président du jury d'architecture pour le symbole France-Japon avec Isozaki, Ando, Gaudin, Portzamparc, Montès et Quéau.
  • Consultant-expert pour la mission : la Fondation européenne pour les villes et l'architecture (FEVA) présidée par François Barré (une étude pour la réalisation du futur Musée de la ville et de l'architecture de Lille).
  • Outre ses activités d'enseignant à l'ESA et d'écrivain, Paul Virilio participe à de très nombreux journaux et publications, tant en France qu'à l'étranger : Libération, L'autre Journal, Les Cahiers du Cinéma, El Païs (Espagne), Die Tageszeitung (Allemagne), New Statesman (Grande-Bretagne), Artforum (États-Unis), l'Illustrazione Italiana (Italie), Gaya Scienza (Japon), etc.
  • Depuis le Printemps 1990, Paul Virilio est également consultant-expert à la COFRES (Compagnie française pour l'exposition de Séville). Pavillon de la France avec Régis Debray.
  • Il soutient, depuis sa création en 2001, le fonds associatif Non-Violence XXI.

[modifier] Réalisations

[modifier] Distinctions

  • Grand Prix National de la critique architecturale (1987) décerné par le ministère de l'Équipement, du Logement, de l'Aménagement du Territoire et des Transports.

[modifier] Publications

  • Bunker Archéologie : étude sur l'espace militaire européen de la Seconde Guerre mondiale, éd. CCI, 1975.
  • L'Insécurité du territoire : essai sur la géopolitique contemporaine, éd. Stock, 1976.
  • Vitesse et Politique : essai de dromologie, éd. Galilée, 1977.
  • Défense populaire et luttes écologiques, éd. Galilée, 1978.
  • Esthétique de la disparition : essai sur le cinématisme, éd. Balland, 1980.
  • Logistique de la perception, Cahiers du Cinéma, éd. de l'Etoile, 1984.
  • L'espace critique : essai sur l'urbanisme et les nouvelles technologies, éd. Christian Bourgois, 1984.
  • L'Horizon négatif : essai de dromoscopie, éd. Galilée, 1985.
  • La Machine de vision : essai sur les nouvelles techniques de représentation, éd. Galilée, 1988.
  • L'Inertie polaire : essai sur le contrôle d'environnement, éd. Christian Bourgois, 1990.
  • L'Ecran du désert : chronique de guerre, éd. Galilée, 1991.
  • L'Insécurité du territoire, éd. Galilée, 1993.
  • "La vitesse de libération", éd Galilée, 1995
  • La Bombe informatique : essai sur les conséquences du développement de l'informatique, éd. Galilée, 1998.
  • Discours sur l’horreur de l’art, entretiens avec Enrico Baj, Atelier de création libertaire, 2003.[2]
  • L'Art à perte de vue, éd. Galilée, 2005.
  • L'Université du Désastre, éd. Galilée, 2007.

[modifier] Expositions

  • La Fonction oblique
  • Bunker Archéologie, en 1975. Musée des Arts décoratifs. Centre de Création Industrielle : résultat de dix années d'étude de l'architecture militaire européenne.
  • Ce qui arrive, Fondation Cartier, décembre 2002 à mars 2003.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Vivre à l'oblique, avec Claude Parent, 1970, et Le Cœur de l'oblique, rééditions poche en 2004 et 2005, Jean-Michel Place, Paris.
  2. Discours sur l’horreur de l’art