Paul Rivet

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Paul Rivet
Parlementaire français
Naissance 7 mai 1876
Décès 21 mars 1958
Mandat Député 1945-1951
Début du mandat 1945
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription Seine
Groupe parlementaire SFIO (1945-1948)
URR (1948-1951)
IVème République

Paul Rivet (1876-1958) est un ethnologue français. Il est à l'origine de la théorie selon laquelle l'homme sud-américain viendrait d'Australie et de Mélanésie.

[modifier] Un grand ethnologue

Dans cette perspective, Paul Rivet fonda un grand musée anthropologique, le Musée de l'Homme, à Paris. Médecin de formation, Rivet prit part à une expédition scientifique, la Seconde Mission Géodésique française, qui arriva en Équateur en 1901. À la fin de cette mission, il resta en Amérique du Sud pendant 6 ans, observant les habitants des vallées interandines. À son retour à Paris, Rivet, engagé comme assistant au Muséum national d'histoire naturelle, mit de l'ordre dans ses observations sud-américaines.

Ses notes furent publiées conjointement à celles de René Vernaus, alors directeur du Musée, en deux parties, entre 1912 et 1922, sous le titre Ethnographie ancienne de l'Équateur. En 1926, Rivet contribua à l'établissement de l'Institut d'ethnologie à Paris, où il joua un rôle-clé dans la formation de nombreux ethnologues. En 1928, il succéda à René Vernaus.

Dans sa théorie, Rivet non seulement affirme que l'Asie est le berceau de l'homme américain, mais aussi que des migrations se sont produites depuis l'Australie 6000 ans auparavant, et depuis la Mélanésie un peu plus tard. Son ouvrage, Les Origines de l'Homme Américain, publié en 1943, contient des arguments linguistiques et anthropologiques qui tendent à prouver sa thèse de la migration. En 1942, Rivet se rendit en Colombie et y fonda l'Institut et Musée d'Anthropologie. De retour à Paris en 1945, il renoua avec le Musée et l'enseignement, tout en poursuivant ses investigations sur l'Amérique du Sud. Ses travaux linguistiques apportèrent des éléments nouveaux sur les langues aymara et quechua. Rivet conserva des attaches affectives en Amérique du Sud, en Équateur, en raison de son mariage avec Mercedes Andrade, de Cuenca, avec laquelle il vécut jusqu'à sa mort.

[modifier] Un citoyen engagé

Socialiste, Paul Rivet prit aussi des responsabilités de citoyen :

Il est favorable à des négociations avec Ho Chi Minh pour conserver l'Indochine dans l'Union française et démissionnera de la conférence de Fontainebleau (juillet 1946). Candidat neutraliste, il est battu aux élections législatives de juin 1951 et renonce alors à la politique active. Il quittera l'Union progressiste quand elle ne votera pas l'investiture de Pierre Mendès France en juin 1954. Il va alors se préoccuper de l'avenir de l'Algérie. il signe le 21 avril 1956 dans Le Monde, " L'Appel pour le salut et le renouveau de l'Algérie française ". Il considère que l'inéluctable indépendance algérienne ne pourra être que progressive. A la demande de Guy Mollet il ira défendre les positions françaises sur l'Algérie devant l'ONU et dans les pays d'Amérique du Sud.

[modifier] Liens externes