Paul Ehrlich

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Ehrlich.

Paul Ehrlich

Paul Ehrlich (1854 – 1915) était un scientifique allemand. Il s'est vu décerner le Prix Nobel de Médecine en 1908. Il est connu pour ses travaux en hématologie, immunologie et en chimiothérapie. Il est considéré comme le père de la chimiothérapie.

Paul Ehrlich est né le 14 mars 1854 à Strehlen, en Silésie (actuelle Pologne). Après des études à Breslau, Strasbourg et Leipzig, il obtient en 1878 un doctorat en médecine, à la suite d’une thèse sur la coloration des tissus animaux. Ses travaux sur les colorants vont se poursuivre, et il va ainsi démontrer que ces derniers peuvent être classés selon trois catégories (basophiles, neutrophiles et acidophiles). De plus, il va montrer que ces colorants ont des affinités en fonction de tissus ou de micro-organismes avec lesquels ils sont mis en présence. Ainsi, par exemple, le bleu de méthylène colore le tissu nerveux, etc. En 1882, il va découvrir une méthode de coloration du bacille de Koch, qui est responsable de la tuberculose, grâce à la fuchsine. Cette méthode de diagnostic de la tuberculose est depuis devenue classique. En 1887, il est nommé professeur à la faculté de médecine à Berlin. Il va par la suite s’intéresser aux problèmes d’immunité, et va ainsi développer une théorie de la réponse immunitaire centrée sur l’interaction entre les antigènes et les anticorps. De plus, sachant que certains colorants tuent les micro-organismes, il va développer ses recherches afin d’utiliser ces colorants à des fins thérapeutiques. Il va également mettre au point une méthode de standardisation des sérums antidiphtériques. En 1908, ses travaux sur l’immunologie lui vaudront le prix Nobel de médecine, en partage avec le russe Élie Metchnikov. Il est fait membre étranger de la Royal Society en 1910.

Enfin, en 1909, il va mettre au point un traitement de la syphilis, à base de composés d’arsenic, nommé Salvarsan ou 606, qu’il perfectionnera par la suite sous le nom de Neosalvarsan ou 912. Ce traitement sera utilisé jusqu’en 1945, où il sera remplacé par la pénicilline. Ce traitement lui vaudra également d’être considéré comme le père de la chimiothérapie, puisque le Salvarsan est considéré comme le premier traitement chimiothérapique.