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La schizophrénie est un syndrome psychiatrique dénotant une maladie mentale persistante, souvent chronique affectant d'une manière variable le comportement, la pensée et les émotions. Le terme schizophrénie qui vient des termes grecs schizein et phrenia peut se traduire par « pensée fendue » ou « pensée divisée ». Elle touche 1 % de la population dans le monde, sans variations notables d'un pays ou d'une époque à l'autre.

La schizophrénie est le plus souvent caractérisée à la fois par des symptômes positifs (ceux s'ajoutant à une expérience et à un comportement ordinaire) et des symptômes négatifs (le manque ou le déclin des fonctions normales). Les symptômes positifs sont groupés dans l’ensemble des psychoses, qui comprennent principalement les illusions, les hallucinations, et les désordre de la pensée. Les symptômes négatifs peuvent être des émotions inappropriées ou absentes, la pauvreté du langage, et le manque de motivation. En plus, des déficits neurocognitifs peuvent être présents. Ceux-ci prennent la forme d’une diminution ou une altération des fonctions psychologiques de base comme la mémoire, l’attention, la concentration et les capacités sociales. Le début de la maladie se situe habituellement entre la fin de l’adolescence et le début de l’âge adulte, les hommes ayant tendance à présenter les symptômes plus tôt que les femmes.

Le psychiatre Emil Kraepelin fut le premier à faire la distinction entre ce qu'il a appelé la démence précoce et les autres formes de folie. Elle fut plus tard renommée schizophrénie par le psychiatre Eugene Bleuler lorsqu'il devint évident que la désignation de Kraeplin n'était pas une description adéquate de la maladie.

L’approche par le diagnostic de la schizophrénie a connu des oppositions, le plus frontalement par le mouvement antipsychiatrique, qui soutient que classer des pensées et des comportements comme maladies permet le contrôle social de ceux que la société trouve indésirables mais qui n'ont pas commis d’infraction grave à la loi.

Plus récemment, il a été déclaré, notamment par Richard Bentall, que la schizophrénie est seulement une limite du spectre de l'expérience et du comportement, et tous ceux qui vivent en société peuvent avoir quelques expériences dans leur vie. Cela est connu comme le modèle continu de la psychose ou l'approche dimensionnelle.

Bien qu'aucune cause précise de la schizophrénie n'ait été identifiée, la plupart des chercheurs et des cliniciens pensent à un désordre d'ordre neurologique (altération du fonctionnement cérébral). On estime que c’est un mélange de prédisposition génétique (tendance familiale) et de stress subi dans l'existence.

On pense que les premières phases de développement de l'individu jouent un rôle important, en particulier pendant le stade fœtal. Pendant la vie adulte, c'est le rôle de la dopamine dans le circuit mésolimbique cérébral qui est important. Le rôle de la dopamine dans cette maladie a été proposé à partir de l'observation de l'amélioration des symptômes délirants et de la dissociation avec l'utilisation des neuroleptiques. D'autres neuromédiateurs jouent probablement un rôle dans la schizophrénie comme la sérotonine.

Sommaire

[modifier] Histoire

Dès -2000 des papyrus d'Ebers dans le livre des cœurs relatent ces symptômes. La littérature des civilisations grecque et romaine y font allusion sans indiquer comment elles étaient traitées.

La personnalité séparée, comme l'a illustré Robert Louis Stevenson dans le cas étrange du docteur Jekyll et de monsieur Hyde, n'a rien de commun avec la schizophrénie : il est ici question du trouble de personnalités multiples, une maladie infiniment plus rare que la schizophrénie, et dont certains doutent de l'existence même. La confusion classique de la schizophrénie avec la scission de la personnalité en deux entités indépendantes est une erreur : la schizophrénie ne dédouble pas la conscience, elle la désorganise.

C'est en 1898 que Kraepelin, parlant de démence précoce, trouva trois variations :

  1. L'hébéphrénie (hébé=jeune) : Qualifie une intense désagrégation de la personnalité
  2. La catatonie : La forme la plus grave
  3. La forme paranoïde : La forme la moins grave, s'appuyant sur des hallucinations


En 1911, Bleuer utilise le terme de schizophrénie, et met en avant cinq symptômes :

  1. Le trouble de l'association des idées
  2. Le trouble de l'affectivité
  3. La perte de contact avec la réalité
  4. L'autisme (dans le sens du repli autistique)
  5. La dissociation


Henry Ey insistera sur deux symptômes :

  • L'autisme
  • La différence entre maladie chronique (schizophrénie) et maladie aïgue (bouffé délirante)

[modifier] Diagnostic et présentation

[modifier] Critères

Comme de nombreuses maladies mentales, le diagnostic de schizophrénie est fondé sur le comportement de la personne examinée. Il y a une liste de critères de diagnostic qui doivent être réunis pour qu'une personne en soit qualifiée. Ils dépendent à la fois de la présence et de la durée de certains signes et symptômes.

En Europe les critères utilisés sont contenus dans le système international, tandis que les États-Unis d'Amérique ont leur propre système d'évaluation.

Voici une liste condensée de ces critères cliniques :

[modifier] A) Symptômes caractéristiques

Au moins deux, ou davantage, des symptômes suivants doivent être présents pendant une durée significative (un mois au minimum, moins en cas de traitement réussi) :

  • hallucination
  • discours désorganisé (c'est-à-dire déraillement ou incohérence fréquents). Voir désordre de la pensée.
  • comportement gravement désorganisé ou catatonique,
  • symptômes négatifs, c'est-à-dire écrasement affectif (manque ou déclin de réponse émotionnelle), alogie (manque ou déclin de la parole), ou avolition (manque ou baisse de motivation).
Note : un seul symptôme parmi les critères A est nécessaire si les hallucinations sont bizarres ou si elles consistent à entendre des voix.

[modifier] B) Dysfonctions sociales ou d'occupation professionnelle

Si pendant une durée significative depuis le commencement des troubles, l’un des domaines liés aux relations sociales comme l’activité professionnelle, les relations interpersonnelles ou l’entretien du corps, sont nettement réduites par rapport à la situation antérieure.

[modifier] C) Durée

Les signes continus du trouble persistent pendant au moins six mois : Cette période doit inclure au moins un mois de symptômes (ou moins en cas de traitement réussi) correspondant aux critères de type A.


D'autres critères excluent le diagnostique de schizophrénie si des syptômes de troubles de l'humeur ou des trouble envahissant du développement sont présents. De plus un diagnostic de schizophrénie est exclu si les symptômes sont la conséquence directe d'une substance (par ex. l'abus d'une drogue, un traitement) ou un état médical général.

[modifier] Types

Autrefois, on distinguait trois catégories, désormais on en dénombre cinq :

  • type catatonique (avec des mouvements rares ou déréglés),
  • type désorganisé (où les désordres de l'esprit et de l'affect sont plats ou inappropriés et présents simultanément),
  • type paranoïde (où les hallucinations sont présentes mais les désordres de l'esprit, comportement désordonné et affectivité plate sont absents),
  • type résiduel (où les symptômes positifs sont présents mais seulement à faible intensité) et
  • type indifférencié (les symptômes psychotiques sont présents mais les critères déterminant les types paranoïde, désorganisé ou catatonique, ne sont pas établis).

On peut noter que plusieurs des symptômes positifs ou psychotiques peuvent intervenir dans de nombreux désordres et pas seulement dans la schizophénie. Le psychiatre Kurt Schneider a essayé de répertorier les formes particulières des symptômes psychotiques qui pouvaient produire des psychoses. Ils sont appelés symptômes de premier rang et comprennent l'impression d’être contrôlé par une force externe, de ne plus être maître de sa pensée, le vol de la pensée, les commentaires de la pensée, l'impression que la pensée est transmise à d’autres personnes, la perception de voix commentant les pensées ou les actions du sujet, ou d'avoir des conversations avec d’autres voix hallucinées.

Pour prononcer un diagnostic de schizophrénie, il faut d'abord éliminer les autres causes potentielles telles que la consommation de drogues, l'épilepsie, la présence d'une tumeur au cerveau, les troubles thyroïdiens et autres troubles de même que les autres affections physiques qui provoquent des symptômes semblables à ceux de la schizophrénie, telles l'hypoglycémie et la maladie de Wilson. Il faut également établir clairement qu'il ne s'agit pas d'un trouble bipolaire.

[modifier] Apparition de la schizophrénie

Il existe trois formes d'apparition :

  1. Forme progressive
  2. Forme aiguë (30 à 50% des cas)
  3. Par assaut progressif


[modifier] Traitement médicamenteux


[modifier] Lien entre schizophrénie et consommation de cannabis

De nombreuses études ont permis d'établir une forte corrélation entre une consommation abusive et prolongée de cannabis et l'apparition de symptômes propre à la psychose et la schizophrénie. Ces études portent à croire que la consommation abusive de cannabis peut précipiter l'évolution d'une psychose chez des individus vulnérables et/ou augmenter le risque de rechute chez ceux qui ont déjà développé ce type d'affection ; en résumé, l'usage régulier de cannabis aggraverait le pronostic des personnes schizophrènes.

D'autres hypothèses avancent que le cannabis serait consommé à titre d'auto-médication par les schizophrènes, ce qui expliquerait la plus grande proportion de schizophrènes chez les fumeurs de cannabis comparé leur répartition dans la population normale.

Au final, aucun facteur de causalité n'a pu être mis en évidence : la consommation de cannabis ayant significativement augmenté ces dernières années, on aurait dû constater une augmentation équivalente de ce type de pathologie.


[modifier] Schizophrènes célèbres


[modifier] Liens externes


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