Ordre de chevalerie

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Les ordres de chevaleries apparaissent au XIVe siècle. Ils affirment dans leur statuts leur volonté de régénérer la chevalerie. Leur création s'explique tout autant par des raisons politiques. Si beaucoup d'ordres disparurent rapidement, certains dont l'ordre de la Jarretière sont encore en vigueur.

Sommaire

[modifier] Origine

Malgré l'invention d'ordres imaginaires tels qu'un prétendu ordre de la Sainte-Ampoule que Clovis aurait fondé en 496, les ordres de chevalerie sont un phénomène de la fin du Moyen Âge. Ils s'inscrivent en partie dans la succession des ordres militaires apparus lors des Croisades et de la Reconquista, il s'agissait alors d'ordres de moines-guerriers. Et c'est en Espagne qu'apparaissent les premiers ordres laïcs, précurseurs des ordres de chevalerie, récompensant des actions héroïques pour la défense de la Chrétienté puis de l'État.


Les ordres de chevalerie s'inspirent par ailleurs du modèle de la Table Ronde du cycle arthurien.

Leur création répond également à une exigence politique. La vassalité avait perdu son aspect exclusif et malgré une tentative de renouveau avec l'hommage lige, beaucoup de nobles relevaient de plusieurs suzerains. Dans leurs statuts, les ordres de chevalerie rétablissaient une fidélité exclusive envers le grand-maître, qui est toujours le prince créateur ou l'un de ses successeurs.

Sur le modèle des ordres de chevalerie, les souverains européens mirent en place des ordres honorifiques à partir du XVIIe siècle. Bien que ces nouveaux ordres soient des corps auxquels les nouveaux membres doivent s’agréger, d’où le nom d’ordre, ils se distinguent des ordres de chevaleries par plusieurs caractéristiques : ils sont hiérarchisés en plusieurs classes (alors que les ordres de chevalerie n’ont qu’une seule classe), ne récompensent pas uniquement les nobles et ont souvent un champ de spécialisation, honorant les militaires ou les diplomates... Plusieurs ordres de chevalerie ont évolué dans une fonction d'ordre honorifique, sans pour autant modifier leur structure : les ordres britanniques de la Jarretière et du Chardon et les ordres français de Saint-Michel et du Saint-Esprit notamment.

La plupart des ordres de chevalerie furent en même temps religieux et militaires. C'est à la naissance du christianisme qu'il faut reporter l'époque de la fondation de ces ordres. Une grande partie des ordres de chevalerie sont éteints, en raison même des circonstances qui déterminèrent leur création et qui ont cessé d'exister. D'autres, au contraire, sont arrivés jusqu'à nous, dépouillés seulement des formes qui n'étaient plus en harmonie avec les mœurs, les usages et les coutumes de notre société. Tels sont les ordres de Calatrava, de Malte, ....

[modifier] Date d'apparitions des différents ordres

[modifier] De nos jours

L'appartenance à un ordre de chevalerie est une question souvent évoquée. Au XIXe et XXe siècle, nombre de nouveaux ordres furent créés, souvent avec des motifs charitables ou désintéressés -parfois avec des buts mercantiles ou peu avouables (mouvement sectaire...) générant la confusion dans les esprits.

Les règles générales sont: - Seuls les membres des ordres de chevalerie "historiques" et "reconnus" peuvent adouber des chevaliers membres d'un ordre. Par historique, on entend un ordre antérieur au XIX siècle, dont l'autorité est incontestée et dont la filiation est reconnue. Évidemment cette définition est bien vague et sujette à caution. Exemple: l'Ordre des Chevaliers de Malte. - En France, la chevalerie est purement honorifique. Elle n'est pas reconnue par les instances officielles. Le blason, qui n'est pas réservé à la noblesse ni à la chevalerie, est lui propriété d'une famille. Techniquement, il est théoriquement impossible d'être armé chevalier hors d'un ordre, la noblesse ayant disparue. - Les membres d'une société chevaleresque décernent une reconnaissance honorifique n'ayant de valeur qu'à leurs yeux.

[modifier] Bibliographie

  • Les Ordres du roi. Comte de Colleville. François Saint-Christo. 1925. Réedition à Versailles 2001. Cet ouvrage traite des Ordres royaux: l'Etoile, Saint Michel, Saint Esprit, Saint Louis, Saint Lazare, Mérite militaire. Outre un historique pour chaque ordre, il donne la liste des chevaliers par promotion. L'ouvrage est agrémenté d"une importante table des noms cités. "il est vrai qu"on trouve en ses pages bien des renseignements qu'on trouverait difficilement ailleurs". (Michel Popoff, in Recueil des chevaliers de l'Ordre de Saint Michel)
  • Études sur les ordres de chevalerie du roi de France, et tout spécialement les ordres de Saint-Michel et du Saint-Esprit. de Hervé Pinoteau. 1995. Outre les ordres du Saint-Esprit et de Saint-Michel, ce livre aborde l'ordre, actuel et controversé, de Saint-Lazare et de Notre-Dame du Mont-Carmel.
  • Bernard Marillier, « Les ordres de chevalerie médiévaux », dans Histoire médiévale, n° 42, juin 2003, p. 48-49 ;
  • Bernard Marillier, « De Saint-Georges à Saint-MIchel », dans Histoire médiévale, n° 42, juin 2003, p. 50-55 ;
  • Bernard Marillier, « L'ordre de la Toison d'or », dans Histoire médiévale, n° 42, juin 2003, p. 56-59 ;

[modifier] Liens internes

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