Hommage lige

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La banalisation du serment d'allégeance, source d'ambiguïté.
La banalisation du serment d'allégeance, source d'ambiguïté.

Un hommage lige est une forme d'hommage particulière, qui oblige le vassal qui le prête plus étroitement vis-à-vis du suzerain que l'hommage ordinaire, notamment au regard du service d'ost.[1]

Sommaire

[modifier] Étymologie

« Lige » vient de l'Allemand « all ledig » (libre = ledichman, plus tard ledigmann).

[modifier] Présentation

À la fin du Xe siècle, les vassaux prêtaient de plus en plus souvent hommage à différents seigneurs essentiellement pour accumuler les fiefs. Le problème était le suivant : en cas de conflit entre deux seigneurs, lequel soutenir ?

Fulbert de Chartres (960-1028) rédige un écrit sur la vassalité : en cas de plurivassalité, il faut intégrer une réserve de fidélité à l'hommage vassalique qui primera sur les autres.

L'hommage lige était oral, et le même problème apparut à travers la multiplication des hommages lige à plusieurs seigneurs. On faisait alors prévaloir l'antériorité et hiérarchie des obligations (la guerre étant par exemple plus importante que le dot). Le roi Philippe Auguste a eu la volonté de hiérarchiser les liens féodo-vassaliques avec au sommet de la pyramide le roi; les vassaux de ses vassaux sont aussi devenus ses vassaux. Il n'avait donc pas besoin de multiplier les hommages qu'il ne faisait prêter qu'aux grands seigneurs. Mais en cas de conflit, cela posait problème sans compter que même les hommages liges se multipliaient. C'est pourquoi, tous les vassaux du roi de France devaient une réserve de fidélité au roi, une sorte d'hommage lige prioritaire.

À Montpellier, on parlait de « meilleur homme », et en Catalogne « d'homme solide ».

[modifier] Citation

L'hommage lige vu par un texte écrit au Moyen Âge :

« Un homme peut prêter plusieurs hommages à différents seigneurs pour les différents fiefs tenus de ces seigneurs ; mais il doit y avoir un hommage principal et cet hommage doit être prêté au seigneur de qui l'on tient son principal fief. La foi au seigneur roi et à ses héritiers doit toujours être mise à part. » [2]

[modifier] Voir aussi

wikt:

Voir « lige » sur le Wiktionnaire.

[modifier] Sources

  1. Nouveau Larousse Universel
  2. Traité des lois et des coutumes du royaume d'Angleterre, attribué à Glanvill, fin XIIe siècle, publié par Hachette, Manuel de la classe de 5e, 1997 : Doc.4 , p 85.


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