Olga Nikolaïevna de Russie (1895-1918)

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Olga Romanov

Naissance 15 novembre 1895
à Palais de Tsarskoïe Selo de Saint-Pétersbourg
Décès 17 juillet 1918 (à 22 ans)
à Villa Ipatiev à Iekaterinbourg
Nationalité Russe
Famille Romanov

La grande-duchesse Olga Nicolaevna de Russie (Великая Княжна Ольга Николаевна, de son nom d'état civil Olga Nicolaevna Romanova) (née le 15 novembre 1895 au Palais de Tsarskoïe Selo et assassinée le 17 juillet 1918 à Iekaterinbourg) était un membre de la famille impériale de Russie. Elle était la fille aînée du tsar Nicolas II et de la tsarine Alexandra Feodorovna. Elle était passionnée de lecture, allant même à dire à sa mère qu'elle devait elle-même vérifier si les livres qu'elle possédait étaient bons pour elle. Avant la Première Guerre mondiale, il avait été question de fiancer une fille du tsar, certainement Olga, au Prince Carol de Roumanie, futur Carol II. Le projet échoua en raison du refus de la princesse de quitter la Russie.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Enfance

(De gauche à droite) Les grandes-duchesses Maria, Olga, Tatiana et Anastasia en 1904.
(De gauche à droite) Les grandes-duchesses Maria, Olga, Tatiana et Anastasia en 1904.

La grande-duchesse Olga naît le 15 novembre 1895 à Tsarkoïe Selo. Elle est la fille aînée de l'empereur Nicolas II de Russie et de l'impératrice Alix de Hesse et du Rhin (Alexandra Feodorovna). Elle eut trois petites sœurs, les grandes-duchesses Tatiana, Maria et Anastasia et un frère, le tsarevitch Alexeï. Sa marraine était son arrière-grand-mère par sa mère, la reine Victoria. Olga était la plupart de son temps avec sa sœur Tatiana, elles partageaient d'ailleurs la même chambre et étaient connus comme « la grande paire », tout comme leurs deux plus jeunes sœurs, les grandes-duchesses Maria et Anastasia qui se faisaient surnommer « la petite paire ».

Olga était blonde châtain avec des yeux bleus lumineux et un long visage. Elle était considérée comme moins jolie que ses sœurs Maria et Tatiana, même son apparence s'était améliorée pendant son adolescence. « Elle était un peu au-dessus de la hauteur moyenne, avec un teint frais, les yeux d'un bleu profond, et avait de jolies mains », a écrit Alexandra.

Depuis son plus jeune âge, elle était connue pour son grand cœur, son désir d'aider les autres, son honnêteté mais aussi pour son fort tempérament et sa désobéissance. D'ailleurs, une fois pendant son enfance, elle a une fois perdue patience en posant pour un portrait et insulta le peintre. Les serviteurs des enfants royaux les appelaient par leurs patronymes et prénoms plutôt que par leurs titres royaux. Toutefois, Les tuteurs et gouvernantes de Olga ont noté des impulsions autocratiques de la jeune fille. A l'inverse de ses frère et sœurs, Olga aimait beaucoup lire et faire des travaux scolaires, son précepteur Pierre Gilliard eut d'ailleurs dit : « Olga possédait un cerveau remarquablement rapide, elle avait de grandes capacités de raisonnement et d'initiative. »

[modifier] Adolescence

Les grandes-duchesses Maria et Olga en 1914.
Les grandes-duchesses Maria et Olga en 1914.

« Sa principale caractéristique est... une forte volonté », a écrit l'amie de sa mère, Anna Vyrubova, qui a rappelé les difficultés d'Alexandra pour maintenir sa fille aînée calme, et a ajouté : « Admirable qualité chez une femme ». Olga, tout comme ses frère et sœurs, adorait jouer au tennis et faire de la natation avec son père pendant leurs vacances d'été et se confiait à lui lors de leurs longues promenades. Bien qu'elle aimait beaucoup sa mère, pendant son adolescence, elle entretenait avec elle des relations tendues, « Sur chaque proposition que je lui fait, Olga devient insolente et chaque dispute se termine par “je fais ce que je veux” », a écrit Alexandra dans une lettre adressée a Nicolas le 13 mars 1916. Alexandra se plaignait également de la mauvais humeur et de la réticence de sa fille à rendre visite aux blessés qui se faisaient soigner dans l'hôpital aménagé au palais d'hiver. En 1913, Olga s'est plaint dans une lettre adressée à sa grand-mère, l'impératrice douairière Marie Feodorovna, des dépressions incessantes d'Alexandra : « Comme d'habitude, son cœur n'est pas bien, cela devient désagréable »,écrit olga. La reine Marie de Roumanie, qui a rencontrée Olga et ses sœurs lors d'un voyage d'État de Nicolas en Roumanie, a indiqué dans ses mémoires qu'Olga agissait en fonction de ses désirs.

Lors de son adolescence, Olga a reçu de nombreux rappels de ses parents pour être plus patiente avec ses jeunes sœurs et devenir plus polie avec ses serviteurs, avec qui elle eut de nombreuses disputes lorsqu'ils refusaient de répondre à tous ses désirs. Olga répondit à cela qu'elle allait essayer de faire de son mieux pour arranger la situation, mais ce n'était pas facile, car selon Olga, quelques serviteurs s'énervaient contre elle sans aucune raison. Toutefois, Ersberg, l'une des femmes de chambre, a déclaré à sa nièce que les serviteurs avaient parfois de bonnes raisons de se disputer avec Olga car la grande-duchesse aînée était une enfant gâtée, capricieuse et paresseuse.

[modifier] Romances et perspectives matrimoniales

Les grandes-duchesses Olga, Tatiana et Maria avec Pavel Voronov en 1913.
Les grandes-duchesses Olga, Tatiana et Maria avec Pavel Voronov en 1913.

En novembre 1911, un bal costumé s'était tenu à Livadia pour célébrer son seizième anniversaire et son entrée dans la société. Avant la Première Guerre mondiale, il y avait eu un débat à propos d'un mariage entre Olga et le prince Carol de Roumanie, mais Olga n'aimait pas Carol. Au cours d'une visite en Roumanie au printemps 1914, Alexandra a dû lutter pour que sa fille accepte de parler avec le prince héritier de Roumanie. Des plans de mariage avec le prince Carol avaient été mis en place mais sans succès. Le prince Édouard, fils aîné de George V d'Angleterre, et le prince héritier Alexandre de Serbie ont également été évoqués comme possibles prétendants, mais aucun n'a été sérieusement envisagé. Olga a d'ailleurs confié à son précepteur, Pierre Gilliard, qu'elle voulait se marier avec un Russe et rester vivre en Russie.

À la fin de 1913, Olga est tombé amoureuse de Pavel Voronov, un officier subalterne sur le yacht impérial, mais une telle relation aurait été impossible en raison de leur différence de rang. Voronov s'est donc fiancé quelque temps plus tard avec une femme de « son rang ». « C'est triste, affligeant. », a écrit Olga dans son journal le jour du mariage de Voronov. Plus tard, dans ses journaux de 1915 et 1916, Olga a fréquemment mentionné un homme du nom de Mitya avec une grande affection.

Olga est tombée également amoureuse en 1915 d'un soldat blessé nommé Dmitri Chakh-Bagov, d'ailleurs selon Valentina Chebotareva, une femme qui côtoyait olga durant la Première Guerre mondiale, Dmitri Chakh-Bagov était Mitya.

Il y eut encore beaucoup d'autres prétendants ; parmi eux, il y avait le cousin germain d'Olga, Boris Vladimirovitch de Russie. Mais Alexandra refusa l'idée de ce mariage du fait de leur grande différence d'âge : « Une jeune fille inexpérimentée souffrirait terriblement d'un tel mariage », écrit la tsarine. Elle était également consciente que « le cœur d'Olga était ailleurs ».

[modifier] Début de l'âge adulte et Première Guerre mondiale

Le tsar Nicolas II avec ses enfants, les grandes-duchesses Anastasia, Olga, Tatiana, Maria et le tsarévitch Alexei entourés de soldats en 1916.
Le tsar Nicolas II avec ses enfants, les grandes-duchesses Anastasia, Olga, Tatiana, Maria et le tsarévitch Alexei entourés de soldats en 1916.

Olga a connu sa première scène de violence à l'âge de quinze ans, lorsqu'elle assista à l'assassinat du ministre du gouvernement Piotr Stolypine au cours d'un spectacle à l'Opéra de Kiev. « Olga et Tatiana sont traumatisées car elles ont vu tout ce qui c'est passé », écrit Nicolas à sa mère, l'impératrice douairière Marie Feodorovna, le 10 septembre 1911, « ... Tatiana ne se remet pas de ce qui vient de se passer, elle n'arrête pas de pleurer, et elles ont toutes les deux mal dormi. »

Lors de la Première Guerre mondiale, Olga soignait les soldats blessés avec sa mère et sa sœur Tatiana au « lazaret personnel de Sa Majesté impériale », aménagé dans le Palais d'hiver. Cependant, en raison de la mort sous ses yeux de soldats, elle devint stressée et tout le temps de mauvaise humeur. Sa sœur Maria, avait écrit dans une lettre adressée à son père, qu'Olga, lors d'un caprice, avait cassé trois volets d'une fenêtre avec un parapluie le 5 septembre 1915. Quelque temps plus tard, selon les mémoires de Valentina Chebotareva, Olga, lors d'une crise de colère, détruisit les porte-manteaux du vestiaire de l'hôpital militaire où elle travaillait. À compter du 19 octobre 1915, ne parvenant plus à supporter la vision des soldats blessés, elle se contenta du travail d'aide-soignante, prenant les températures, distribuant les médicaments et faisant les lits. Elle a reçu des injections d'arsenic en octobre 1915, considéré à l'époque comme un traitement contre la dépression et les troubles nerveux.

Selon les courtisans, Olga connaissait l'état financier et politique du pays pendant la guerre et la révolution. Elle aurait également su combien le peuple russe n'aimait pas son père et sa mère, « Olga comprit la situation mieux que n'importe quel membre de la famille, y compris ses parents. À ce moment là, elle avait peu d'illusions quant à son avenir et celui de sa famille, et en conséquence était souvent triste et inquiète », a rappelé Gleb Botkin.

[modifier] Révolution et captivité

De gauche à droite: les grande-duchesses Maria, Olga, Anastasia et Tatiana en captivité à Tsarkoïe Selo en 1917.
De gauche à droite: les grande-duchesses Maria, Olga, Anastasia et Tatiana en captivité à Tsarkoïe Selo en 1917.

Au cours de la révolution russe de 1917, la famille impériale a été arrêtée et fut emprisonnée au palais d'été de Tsarkoïe Selo. Puis, en raison des mouvements révolutionnaires qui faisaient rage à Saint-Pétersbourg, la famille impériale fut transférée à Tobolsk, pour sa sécurité, puis, quelque temps plus tard, à Ekaterinbourg, en Sibérie, dans la villa Ipatiev, également désignée sous l'expression « la maison à destination spéciale ». « Cher ami, vous devez savoir que ce qui nous arrive est horrible... », écrit Olga dans une lettre à un ami de Tobolsk. Dans une autre lettre de Tobolsk, Olga a écrit : « ... Le père rappelle que le mal qui est dans ce monde deviendra encore plus puissant, et que ce n'est pas le mal qui vainc le mal, mais l'amour... »

Ce poéme écrit par les grandes duchesses Olga et Tatiana, à Ekaterinbourg, fut destiné à un ami, déposé dans un livre, il fut découvert par les fidèles du tsar après la mort de la famille impériale en 1918.

Seigneur donne nous dans ces journées tumultueuses la patience, afin que nous supportions la famine et la souffrance qui menacent dans notre pays. Dieu de vérité, la force dont nous avons besoin, donne la nous afin que nous pardonnions à ceux qui nous torturent, que nous portions la lourde charge de la croix sur nous, que nous prenions le modèle, le plus grand qui est ton humilité. Lorsqu'ils nous pilleront et nous offenseront, lorsqu'ils nous mutineront et nous exploiteront, nous t'appelons Christ Sauveur, aide nous, afin que nous survivions aux dures épreuves. Seigneur de ce monde, Dieu de toute création, nous te demandons grâce, prête nous la paix de l'âme oh Seigneur dans ces moments les plus durs. Et au seuil de notre tombe, souffle ta puissance éternelle sur nous, tes enfants, qui trouvent la puissance, qui te prient dans l'humilité, aussi pour nos ennemis.

Dans les effets personnels d'Olga, a été retrouvé le livre sur l'histoire de Napoléon Ier, écrit par son fils, qui est resté fidèle à son père déchu jusqu'à la fin de sa vie. Ce qui reflète sa propre volonté à rester fidèle à son père qu'elle adorait.

Il y eut un rapport comme quoi Nicolas aurait donné un petit revolver à sa fille Olga, qu'elle dissimulait dans un coffre lors de sa captivité à Tsarkoïe Selo et à Tobolsk. Mais juste avant leur transfert à Ekaterinbourg, l'arme étant découverte par un geôlier, elle l'abandonna à regret et est laissée sans armes.

La dernière photo prise de la grande-duchesse Olga et du tsarevitch Alexei lors de leur trajet de Tobolsk vers Ekaterinbourg en mai 1918.
La dernière photo prise de la grande-duchesse Olga et du tsarevitch Alexei lors de leur trajet de Tobolsk vers Ekaterinbourg en mai 1918.

La famille impériale fut séparée en avril 1918 lors du transfert de Nicolas, Alexandra et Maria à Ekaterinbourg, les trois autres jeunes femmes étaient restées à Tobolsk avec Alexei, car celui-ci souffrait d'une crise d'hémophilie. L'impératrice a choisi Maria pour les accompagner à Ekaterinbourg car le moral d'Olga était trop bas pour faire ce voyage et le fort caractère de Tatiana était nécessaire pour prendre soin d'Alexei. À Tobolsk, Olga et ses sœurs avaient cousu des bijoux dans leurs vêtements dans l'espoir de les cacher aux bolcheviques. En mai 1918, les enfants restant furent transférés à Ekaterinbourg. Cette nuit-là, les gardes avaient interdit aux jeunes femmes de verrouiller les portes de leur chambre à coucher. De ce fait, Olga, Tatiana et Anastasia demeurèrent entièrement vêtues. Les gardiens à la recherche des joyaux les harcelèrent, et même les bousculèrent, car elles ne voulaient pas dire où ils se trouvaient.

Pierre Gilliard, le précepteur des enfants du tsar, a écrit dans son journal la dernière fois qu'il a vu les enfants impériaux. Le 20 mai 1918, Gillard et les quatre enfants (Olga, Tatiana, Anastasia et Alexeï) sont transférés de Tobolsk à Tioumen sur le « Rouss » (le bateau qui les avait emmenés huit mois plus tôt.) Les gardes de celui-ci étaient nerveux et brutaux envers les enfants et leurs compagnons. Au moment de monter dans le train en gare de Tioumen, sans qu'il s'y attende, Gillard est séparé des enfants. À Ekaterinbourg, le 23 mai, il les voit pour la dernière fois, depuis la fenêtre du train. Olga, Tatiana et Anastasia avancent dans la boue, traînant leurs lourds bagages. Alexeï, qui ne peut plus marcher, est porté par le matelot Klementi Nagorny : « Je voulus sortir, mais je fus brutalement repoussé dans le wagon par la sentinelle. » Pour Gillard, ce sont des souvenirs douloureux : « Je revins à la fenêtre. Tatiana s'avançait la dernière, portant son petit chien et traînant péniblement une lourde valise brune. Il pleuvait et je la voyais s'enfoncer à chaque pas dans la boue. Nagorny voulut se porter à son aide : il fut violemment rejeté en arrière par un des commissaires. » [1]

Olga aurait été profondément déprimée et aurait perdu beaucoup de poids au cours des derniers mois de sa vie, « Elle était mince et pâle, et avait l'air très malade. » écrit l'un des gardes, Alexandre Strekotin, dans ses mémoires, « Elle a fait quelques promenades dans le jardin et a passé la plupart de son temps avec son frère. » Un autre gardien a rappelé que les rares fois qu'elle allait marcher dans le jardin, elle restait immobile, « ce qui rendait facile à lire ses émotions » dit-il. Plus tard, Olga s'était fâchée avec sa jeune sœur Maria, car elle la trouvait trop respectueuse envers les gardes, a indiqué Strekotin.

Le 14 juillet 1918, les prêtres locaux d'Ekaterinbourg ont mené un service religieux privé pour la famille impériale et ont indiqué qu'Olga, contrairement à la coutume, est tombée à genoux au cours de la prière aux morts. Olga avait vingt-deux ans quand elle a été tuée avec sa famille dans la villa Ipatiev a Ekaterinbourg le 17 juillet 1918. Le massacre a été perpétré par les hommes de Yakov Yurovsky, probablement sous l'ordre direct de Lénine. D'après un témoignage, Olga aurait regardée sa sœur, Tatiana, mourir avant d'être tuée à son tour.

Après le massacre, Les corps de la famille impériale furent chargés sur un camion puis transférés dans une forêt proche de Ekaterinbourg. Déshabillées, arrosées d'essence, brûlés puis défigurées à l'acide sulfurique, les victimes sont jetées dans un puits de mine d'où elles furent, quelques jours plus tard, retirées pour être ensevelies sous un chemin forestier.

[modifier] Rumeurs et découverte des corps

Les grandes-duchesses Olga et Tatiana avec leur précepteur, Pierre Gilliard, en 1911.
Les grandes-duchesses Olga et Tatiana avec leur précepteur, Pierre Gilliard, en 1911.

Avant la découverte des corps de la famille impériale, plusieurs personnes ont déclaré être des membres survivants de la famille Romanov. Une femme du nom de Marga Boodts a prétendu être Olga, elle vivait dans une villa au bord du lac de Côme en Italie et a été aidée à être reconnue comme telle grâce à l'appui de l'ancien Kaiser Guillaume II et par le Pape de l'époque. Cependant, à l'époque, la plupart des historiens ont affirmé qu'Olga était morte avec le reste de sa famille.

En 1991, les corps de la famille impériale et de leurs suivants ont finalement été retrouvés dans une fosse commune dans les bois en dehors d'Ekaterinbourg. La tombe avait été trouvée près d'une décennie plus tôt, mais a été tenu secrète du fait, qu'a cette époque, la Russie était encore communiste. À la grande surprise des archéologues, le corps d'Alexeï et d'une de ses sœurs, probablement Maria étaient portés disparus.

Le 16 juillet 1998, NicolasII a été inhumé avec les membres de sa famille (sauf Alexeï et Maria, dont les corps n'avaient pas encore été retrouvés) et les quatre membres de sa suite dans la Cathédrale Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg. Ils furent inhumés en présence des descendants de la famille Romanov, notamment du prince Nicolas Romanov, chef de la maison impériale de Russie. Le 14 août 2000, Nicolas et sa famille ont été canonisés par l'Église orthodoxe de Russie, qui les considère comme martyrs. Dans le calendrier de l'Église orthodoxe russe Sainte Olga est fêté le 17 juillet, ce même jour est fêté les martyrs royaux : Saint tsar Nicolas, sainte tsaritsa Alexandra, Sainte Tatiana, Sainte Maria, Sainte Anastasia, saint tsarévitch Alexeï.

Le 23 août 2007, une archéologue russe a annoncé la découverte de deux corps à Ekaterinbourg qui semblait correspondre à la description des lieux où les corps de Maria et d'Alexeï avaient été inhumés d'après les mémoires de Yurovsky. Les archéologues ont affirmé que les restes retrouvés appartenaient à un garçon de dix à quinze ans et à une jeune femme de dix-neuf ou vingt ans. Tels étaient les âges des deux enfants du tsar au moment de leur mort, Maria ayant dix-neuf ans et Alexeï treize ans. Des tests ADN sont encore en cours pour déterminer si ce sont bien les restes de ces deux enfants Romanov.

Le 22 janvier 2008, Selon les conclusions préliminaires de l'expertise génétique, les ossements découverts le 29 juillet 2007 aux abords d'Ekaterinbourg appartiennent à des enfants du dernier empereur russe, a confié à RIA Novosti le chef du bureau régional de l'expertise médico-légale de Sverdlovsk Nikolaï Nevoline. « Les analyses ADN effectuées à Ekaterinbourg et à Moscou ont confirmé notre hypothèse. Une fois ces expertises terminées, leurs résultats seront comparés à ceux de nos collègues étrangers », a déclaré l'interlocuteur de l'agence. Selon lui, les conclusions définitives de l'expertise génétique seront publiées en avril ou en mai prochains. [2]

Le 30 avril 2008, Edouard Rossel, gouverneur de la région de Sverdlovsk, a déclaré "Le plus grand laboratoire génétique des Etats-Unis a confirmé leur identité, les corps retrouvés en août 2007, sont bien les corps des deux enfants du tsar Nicolas II, la princesse Maria et le tsarévitch Alexei [...] Nous avons à présent retrouvé la famille au grand complet." Cette confirmation pourrait mettre un terme à l'histoire tourmentée de la famille impériale de Russie et obliger les tsaristes à renoncer à leurs spéculations concernant la survie de deux enfants de Nicolas II à ce massacre.[3]


[modifier] Bibliographie

[modifier] Notes

[modifier] Articles annexes

[modifier] Liens externes